En réponse à cette question fréquente: Comment la Science Chrétienne guérit-elle un corps malade? — on peut dire: Dans la conscience individuelle, elle remplace les mauvaises pensées qui produisaient la maladie par des pensées justes — les pensées de Dieu — où sont inhérentes la santé, l'harmonie. « La vraie conscience est la santé véritable, » déclare Mary Baker Eddy (Miscellaneous Writings, p. 298).
Les pensées de Dieu sont les seules qui appartiennent réellement à l'homme. Elles sont spirituellement vraies, intelligentes, généreuses, pleines d'amour; elles expriment d'une manière concrète l'Entendement positif qui est Dieu, la Vie, la substance de l'homme. Les pensées affligeantes telles que la crainte, les tourments, l'égoïsme, la haine, l'animosité, le mauvais vouloir, sont des larrons et des intrus qui représentent un mauvais entendement trompeur; elles n'ont ni place ni pouvoir légitime chez vous ou chez moi.
Le pouvoir qui se trouve dans toute pensée juste reflète l'omnipotence de l'Entendement. Avec quelle netteté Jésus prouva ce fait! Les pensées de Dieu étaient sa seule méthode pour détruire les maladies, mettre fin au péché, vaincre la mort.
Voici comment les pensées de Dieu peuvent guérir. Par suite d'une maladie, une personne d'un âge avancé avait perdu ses cheveux. Il ne lui en restait plus que quelques-uns, et rien ne repoussait. Elle demanda de l'aide à une praticienne qui se tourna vers l'Entendement divin pour que lui soient données les pensées inspiratrices capables de vaincre cette condition.
A propos de la croissance, la praticienne médita ce passage de Mrs. Eddy: « Ce dont nous avons le plus besoin, c'est de la prière du désir fervent de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 4). Voici, pensa-t-elle, l'idée dont nous avons besoin! Elle travailla pour comprendre que de droit divin, l'homme possède toutes les qualités de l'être mentionnées par notre Leader; que la croissance arrivant à une réalisation, à une expression plus complète de la grâce, « la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres, » étaient selon la loi de Dieu le lot de la patiente.
En outre, elle mit en pratique ce précepte: « Corrigez la croyance matérielle par l'intelligence spirituelle, et l'Esprit vous reconstituera » (ibid., p. 425). Elle établit une séparation entre le mensonge de la perte ou d'un état incomplet présenté par le sens matériel, et la véritable individualité de la patiente, qui selon la Science était spirituellement parfaite, complète, incapable d'être affligée puisqu'elle était l'expression de Dieu, éternellement maintenue par Lui dans son intégralité naturelle.
Cinq jours plus tard, les cheveux commencèrent à repousser. Au bout d'une semaine, on cessa le traitement. La chevelure continua de croître, devint plus épaisse que jamais et — naturellement — cette dame voulut avoir « une permanente. » Qu'est-ce qui avait produit le sens normal de croissance? Les pensées de Dieu. Grâce à elles, la praticienne avait compris et prouvé que, dans son individualité véritable, la patiente était enfant de Dieu, donc supérieure aux forces matérielles ignorantes qui prétendaient lui ravir des choses normales, concourant à l'intégralité. Dieu maintient éternellement Son idée, à l'état complet.
La même méthode peut corriger une excroissance anormale. Une Scientiste Chrétienne eut à l'oreille une grosseur dont elle ne s'inquiéta guère. Au bout d'un certain temps, la grosseur s'accrut, affectant quelque peu l'ouïe. Cette dame ne doutait pas de pouvoir accomplir la guérison en appliquant les vérités qu'expose, à la page 4 de Science et Santé, le passage mentionné précédemment.
Elle s'efforça de réaliser que la patience, la douceur, l'amour caractérisaient son être véritable. Ce travail ne sembla produire aucun résultat. Un jour elle se souvint d'avoir entendu dire avec quel soin Mrs. Eddy choisissait les termes qui devaient exprimer ses pensées. Elle fut conduite à réfléchir au sens du mot « fervent, » dans ce passage: « Désir fervent de croître en grâce. » Elle pria pour comprendre ce que cela devait signifier pour elle, sûre que la sagesse avait donné ce terme à Mrs. Eddy et lui en révélerait la portée; elle souhaitait que sa conscience fût remplie du « désir fervent » de croître au point de vue spirituel — ce qui est la seule vraie croissance.
Après une journée d'étude et de bon travail dans cette direction, elle alla se coucher, avec un sentiment de paix et de contentement. Le matin au réveil, elle se trouva guérie. L'excroissance anormale avait disparu. Il n'en restait pas la moindre trace. Son néant complet était donc prouvé. Qu'est-ce qui avait dissous cette grosseur? Les pensées de Dieu, de la Vérité, les pensées spirituelles. Comment? En remplaçant les fausses pensées d'après quoi l'homme serait un mortel affligé d'une excroissance anormale, par l'idée du moi parfait qui se confie en Dieu et L'exprime; or la Scientiste avait réalisé que pour prouver cela, il fallait un « désir fervent » de croître, de parvenir à la stature du Christ — désir s'exprimant par « la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres. »
Depuis des siècles, les humains ont lu dans les Écritures ce passage concernant l'homme: « Il est tel que sont les pensées dans son âme. » Maintenant l'on commence à voir que c'est la vérité. On s'aperçoit que seules les fausses pensées produisent la maladie; que seules les pensées de Dieu, toujours accessibles, inépuisables, produisent l'harmonie et la santé. La Science Chrétienne montre comment nous pouvons appliquer dans notre vie quotidienne ce fait important.