
Editoriaux
Jamais autant qu'à notre époque la matière n'a été scrutée d'une manière si approfondie et intelligente, ni n'a donné lieu à un examen aussi minutieux. Les savants ont découvert que la matière et l'énergie sont interchangeables, et que d'énormes quantités d'énergie peuvent être libérées, soit pour le bonheur, soit pour le malheur de l'humanité.
Nous faisons appel à chaque filiale située dans un Champ d'expression française afin qu'elle partage avec toutes ses sœurs, les églises du monde entier, le fruit de ses activités. Pour ce faire, elle peut envoyer sa contribution à la rubrique « L'action de l'Église » qui paraît à présent dans The Christian Science Journal et dans Le Héraut de la Science Chrétienne (éditions française et allemande).
Étant donné le développement actuel de tant de mécanismes compliqués, on peut se demander si les machines ne sont pas sur le point de prendre la relève et si les hommes ne sont pas en train de devenir esclaves de leurs propres inventions. Il est utile alors de se remémorer quelques vérités fondamentales qui nous aideront à garder une idée saine des choses sur ce point.
Depuis cinq générations, nombre de femmes et d'hommes, intelligents et cultivés, ont euxmêmes expérimenté l'effet guérisseur et régénérateur de la Science Chrétienne. Leurs propres vies en témoignent; la pratique de leur religion qui guérit n'est ni l'œuvre de l'entendement humain velléitaire, ni due au hasard.
La vie centrée en Dieu nous apporte la santé, la joie, la commodité, la capacité, la liberté, l'intégrité, et tout ce qui mérite d'être atteint. L'existence réelle centrée en Dieu n'est pas un état émotif mais un état de compréhension.
Chacun de nous désire avoir une vie humaine harmonieuse et c'est normal, mais on rencontre une grande divergence d'opinion quant au moyen d'atteindre ce bien souhaité. En général tout le monde croit que le bien a la matière pour fondement et que ce bien dépend en grande partie de facteurs matériels.
Le fait que la Vie est Dieu, qu'elle est par conséquent sans fin, nous assure de la continuité de l'être, quant à la création divine. Quand il est compris, ce fait influe sur notre vie journalière dans tous ses détails.
Dans la pensée humaine, la patience est considérée en général comme une vertu, puisqu'elle sous-entend la capacité d'endurer la souffrance sans se plaindre, l'habitude d'accepter les choses telles qu'elles sont. Mais elle peut aussi impliquer un sentiment d'abandon en face des vicissitudes; vue sous cet angle, la patience semblerait être une soumission au mal.
De toutes les émotions humaines c'est peut-être la crainte qui nous trouble le plus. La crainte nous fait perdre la paix de l'esprit.
L'instinct de se défendre et, dans un sens plus large, de défendre sa famille, ses biens ou son pays, se rencontre toujours à l'arrière-plan de la pensée humaine; il implique en effet l'éventualité d'être à tout moment l'objet de quelque attaque, de quelque machination humaine menaçant de priver quelqu'un de ce qui lui est cher. Dans l'expérience humaine, prévoir une défense contre l'attaque possible, que celle-ci soit dirigée contre nous-mêmes ou contre nos propres affaires, éveille en nous quelquefois l'instinct mortel de frapper en retour, même en premier, si l'on est poussé par la crainte ou la colère.