Grâce à la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., nous apprenons que la vie n'est pas ce qu'elle paraît être aux cinq sens. Le monde fut consterné lorsque Mary Baker Eddy annonça sa découverte: le sens mortel de l'existence, avec ses expériences cruelles, constitue un état de croyance, et non la vérité de l'être ! Mais elle allait prouver la véracité de sa découverte par maintes guérisons. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle fait ce saisissant exposé: « D'un bout à l'autre, tout ce qui est mortel est composé de croyances matérielles humaines et de rien autre. » Science et Santé, p. 478;
Un monde de croyances ! Et chacune de ces croyances sujette à la décomposition et à la destruction ! Quelle différence avec le monde de la réalité, le monde de Dieu, qui est spirituel et composé d'idées parfaites et éternelles ! Le monde matériel de la croyance est l'opposé du monde de l'Esprit. Christ Jésus dit à un groupe d'opposants qu'animait la pensée matérielle: « Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. » Jean 8:23; Et il dit encore: « Celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. » 12:25;
A celui qui se heurte à de douloureuses et meurtrières agressions, le monde de la croyance paraît moins attrayant qu'à celui qui se réjouit de ses plaisirs éphémères. Mais l'une comme l'autre de ces situations correspond à des croyances, non à des faits, et ces croyances doivent être changées contre les pures et divines conceptions de Dieu.
Il est évident que chaque chose matérielle reste temporelle, limitée, variable, changeante, prenant de nouvelles formes pour disparaître finalement. Mais le bien invisible qui vient de Dieu est durable, et il apparaît de plus en plus clairement à la pensée humaine au fur et à mesure que le temps passe. Dès lors que l'amour, la miséricorde et la justice venant de Dieu ont pris place dans la conscience humaine, aucune pensée réfractaire et mortelle ne peut les effacer. Les concepts spirituels sont destinés à corriger toutes les croyances matérielles, mais ils doivent être compris et leur pouvoir reconnu.
Pour aider le monde par la Science Chrétienne, il est nécessaire d'affermir notre compréhension de ce fait que les concepts matériels, aussi tenaces qu'ils semblent établis dans la conscience humaine, ne sont rien de plus que des croyances. Les croyances améliorées dans le domaine de l'humain montrent l'effet que produit, sur la matière, l'intelligence venant de Dieu. Mais l'intelligence, et non la matière impliquée, constitue la substance de tout progrès humain accompli en détruisant la limitation, qui est elle-même une croyance matérielle.
Dieu, l'Entendement, peut-Il connaître les croyances matérielles ? Non, puisqu'Il n'est conscient que de Ses créations spirituelles. L'homme peut-il connaître les croyances matérielles ? Non, puisqu'il est l'image de Dieu et reflète seulement l'Entendement et les vérités contenues dans l'Entendement. Par conséquent, les concepts matériels, aussi bien que l'entendement qui les conçoit, appartiennent au royaume supposé de la croyance. Ils n'ont aucun rapport avec l'homme de Dieu. Ils sont comme le sourire sans le chat dans le récit de Lewis Carroll Alice au pays des merveilles, rien suspendu nulle part, mais prétendant toujours être quelque chose établi quelque part ! Les fausses croyances n'ont pas de Dieu, pas de loi, pas de pouvoir, pas de substance et pas d'instrument. Elles existent uniquement pour un état mortel d'illusion produit par soi-même.
Séparer ces croyances de l'identité, tel est le premier pas à faire en vue de les détruire. Mrs. Eddy nous déclare: « L'Esprit est omniscient; ceci exclut le besoin de croire. La matière ne peut pas croire, et l'Entendement comprend. Le corps ne peut pas croire. Celui qui croit ne fait qu'un avec sa croyance et tous deux sont mortels. » Science et Santé, p. 487.
Toute forme du mal qui semble pénétrer dans l'expérience humaine devrait être vue seulement comme une croyance, et la conscience dans laquelle elle se manifeste devrait pareillement être vue comme une croyance et non comme l'homme de Dieu. Puisque l'homme ne peut pas croire à une erreur, il ne peut pas davantage l'expérimenter. Pour se libérer d'un ennui, il faut reconnaître que « celui qui croit ne fait qu'un avec sa croyance », et voir ensuite que l'entière collusion est non seulement impossible mais inexistante.
Lorsque le sens matériel dit: « Je suis malade », ou « Je suis triste », ou « Je suis un pécheur », nous devrions immédiatement savoir qu'un tel « Je » — bien qu'il prétende être l'intermédiaire du sens matériel — ne l'est pas du tout. Il n'est pas l'intermédiaire de l'Entendement, ni l'identité vivante par laquelle l'Ego, qui est Dieu, s'exprime lui-même. Ce faux ego est une croyance complètement séparée de la conscience réelle. Il n'est attaché à rien, ni à personne. Il n'a aucune place dans la Vérité. L'homme, le fils bien-aimé de Dieu, est l'instrument au moyen duquel l'Esprit manifeste l'existence. Et l'homme le sait, il ne le croit pas. En nous identifiant à l'homme réel et en vivant une vie intelligente et aimante comme preuve de notre propre identification en tant qu'enfant de Dieu, nous voyons les fausses croyances perdre de leur intensité, puis disparaître de notre expérience.
Tout en s'appliquant à prouver que le mal n'a ni réalité ni exécutant, la Science Chrétienne bénit le monde de la croyance en atténuant graduellement l'intensité, les douleurs et les aberrations du sens erroné. Pleine de puissance, cette Science produit un effet régénérateur sur l'humanité à mesure qu'elle substitue aux concepts matériels les vérités spirituelles. Le fait, au lieu de la croyance, devient alors évident. L'identité, instrument de l'expression divine, que le brouillard de la fausse croyance qui l'avait cachée ne peut plus voiler, apparaît alors, et le gouvernement divin de tout est démontré.
Pour vaincre les fausses croyances, nous remplaçons ces dernières, grâce à la compréhension spirituelle, par les vérités qui incluent les instruments conscients de Dieu — Ses fils — à jamais désabusés de l'erreur. Le moyen de guérir dans la Science du Christ, la Vérité, consiste à effacer la croyance matérielle et à percevoir que seul Dieu, l'Esprit, et Sa création spirituelle sont présents.
