Il y a plusieurs années, pour la première fois en 45 ans, je me suis retrouvé à vivre seul, et à souhaiter être délivré de mon sentiment d’isolement. Des amis qui avaient senti ce besoin m’ont invité à leur rendre visite, ce qui m’a conduit à acheter une maison de style artisanal assez unique qui était à restaurer. J’ai vu cet achat comme un projet dans lequel je pourrais m’investir pleinement tout en transformant mes pensées de perte en pensées de gain.
Même si j’avais une certaine expérience dans la réalisation de travaux, je savais que ce serait un défi, compte tenu des normes de construction différentes dans un Etat différent, avec un climat lui aussi différent. Mais j’étais confiant, pensant que je pourrais apprendre tout ce dont j’aurais besoin. Cette confiance venait en partie d’une citation que j’aimais beaucoup dans le livre d’Esaïe, dans la Bible, et qui m’inspirait quotidiennement : « Je l’ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver. » (46:4)
Je ne m’attendais pas à l’illumination spirituelle que j’allais recevoir. Certains matins, au lieu de commencer à travailler sur la maison, j’étudiais les écrits de Mary Baker Eddy pendant des heures – certains jours, je lisais jusqu’en fin d’après-midi. J’ai relu le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, puis j’ai relu mes chapitres préférés à nouveau, apprenant davantage de choses sur les progrès de l’auteur dans sa découverte et sa démonstration de la Science Chrétienne.
J’ai lu les éditions augmentées de plusieurs biographies de Mary Baker Eddy, qui avaient été publiées récemment – appréciant les conseils bienveillants et les encouragements qu’elle prodiguait à ses élèves lorsqu’ils lui écrivaient pour demander un traitement par la prière ou lorsqu’ils lui demandaient comment mieux prier pour les patients qui venaient à eux pour être aidés.
La restauration de la maison n’a pas été négligée, malgré toutes mes lectures. Certaines tâches se sont avérées assez difficiles, et il me semblait que les solutions inattendues que je trouvais venaient de la compréhension spirituelle que j’acquérais. L’idée m’est venue de traiter certains problèmes concernant les travaux de la même manière qu’un praticien de la Science Chrétienne traiterait les besoins d’un patient l’ayant sollicité pour une guérison chrétienne : traiter la difficulté métaphysiquement, ce qui « résout les choses en pensées et remplace les objets des sens par les idées de l’Ame » (Science et Santé, p. 269).
Durant cette période, j’ai rencontré de nombreux défis inhabituels, notamment en manipulant seul du bois de charpente qui était lourd, et j’ai été reconnaissant de plusieurs guérisons physiques. L’une de ces guérisons est intervenue après que je suis tombé et passé au travers d’une terrasse en bois partiellement construite au deuxième étage. J’ai prié comme Jésus l’a fait, selon la Bible, lorsqu’il « leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours. » (Jean 11:41, 42) Je me suis relevé indemne.
J’ai également affronté et surmonté les croyances liées aux limitations dues à l’âge et celles associées au travail dans des conditions de chaleur et d’humidité élevées. Mais surtout, j’étais reconnaissant de constater que le douloureux sentiment de solitude s’estompait. A chaque démonstration, je ressentais de plus en plus que Dieu était proche, et je comprenais mieux que les accidents et le chaos ne proviennent jamais de Dieu, l’Amour, et que la loi de Dieu les rend impossibles.
De façon inattendue, un agent immobilier m’a contacté pour me demander de proposer la maison à la vente. J’ai accepté sa demande, me rappelant la prière de Mary Baker Eddy, qui appelait Dieu « Mère » : « Très chère Mère Amour, Maman chérie, indique-moi la voie à suivre. Oh indique-moi ton chemin ! » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome II, p. 205). J’aime l’humilité dont elle fait preuve lorsqu’elle demande à notre Mère Dieu de lui montrer le chemin, à deux reprises !
Même si j’ai proposé aux personnes susceptibles d’être intéressées une compensation pour les travaux inachevés, l’annonce n’a donné lieu à aucune visite de la maison. J’ai réalisé que le moment était prématuré et j’ai retiré l’annonce. Une deuxième annonce, neuf mois plus tard, a donné lieu à une très bonne offre, mais les conditions étaient incompatibles avec le contrat conclu avec mon agent immobilier. J’ai tourné le dos aux opinions humaines et à la pression commerciale, sachant avec confiance que l’Entendement, Dieu, me guidait. Comme Josué l’a dit dans la Bible de façon si rassurante : « Reconnaissez de tout votre cœur et de toute votre âme qu’aucune de toutes les bonnes paroles prononcées sur vous par l’Eternel, votre Dieu, n’est restée sans effet ; toutes se sont accomplies pour vous, aucune n’est restée sans effet. » (Josué 23:14)
Au début de l’année suivante, alors que je terminais les derniers détails de la restauration, un nouvel agent immobilier m’a contacté pour me demander de proposer la maison à la vente, suggérant qu’elle était sous-évaluée. Après avoir écouté Dieu en prière, j’ai accepté de poursuivre la mise en vente avec lui plutôt qu’avec l’ancien agent et, deux jours après la publication de l’annonce, j’ai reçu trois offres. La maison a été vendue immédiatement et pour un prix bien supérieur au prix déjà augmenté qui avait été affiché.
J’avais appris les bienfaits de faire preuve de patience et de rester à l’écoute de l’Entendement divin. J’ai particulièrement aimé prendre connaissance de l’article de Mary Baker Eddy, « Un mot suffit aux sages », dans lequel elle s’adresse directement aux étudiants de la Science Chrétienne à propos de l’imminence de l’heure et reprend l’exigence « Arrêtez et sachez que je suis Dieu » (voir La Première Eglise du Christ, Scientiste et Miscellanées, p. 223-225).
J’avais une idée de l’endroit où je voulais emménager, mais la vente de la maison et le déménagement étaient alors très exigeants. Confiant dans le fait que je serais guidé par l’Entendement omniscient, j’ai eu l’idée d’explorer une région dans un autre Etat. Je n’étais pas libre de partir pour visiter des propriétés, mais une amie, agent immobilier dans cette région, m’a dit qu’elle pourrait réaliser une visite vidéo de chaque maison qui, selon elle, pourrait correspondre à ce que je cherchais. Assez rapidement, elle m’a envoyé une vidéo et, confiant, j’ai fait une offre qui a été acceptée. Je n’ai vu la maison qu’au moment du processus d’inspection. A la surprise générale, la vente a été conclue en seulement deux semaines, me permettant d’emménager sans délai.
Je continue d’étudier les écrits de notre Leader (comme j’ai appris qu’elle le faisait elle-même), convaincu que, comme le dit la Bible, « à Dieu tout est possible » (Matthieu 19:26). Le plus gratifiant, c’est que, pendant le processus de vente et d’achat, j’ai commencé à recevoir des demandes d’aide en tant que praticien de la Science Chrétienne et, dès que la maison restaurée a été vendue, je me suis inscrit à ce titre dans le Christian Science Journal, une publication sœur du Héraut. Cette restauration est allée bien au-delà de celle d’une simple maison.