Le Héraut, et ses publications sœurs, The Christian Science Journal et le Christian Science Sentinel, contiennent des articles comme celui-ci, écrits spécialement pour corriger des idées fausses au sujet de la Science Chrétienne, qui nous empêcheraient d’obtenir les résultats que nous désirons en tant que praticiens de la guérison spirituelle.
Quand je constate que quelque chose commence à se compliquer dans un certain domaine de ma vie, c’est un signal d’alarme qui m’indique qu’il est peut-être temps de reconsidérer certaines choses et de les simplifier. J’ai découvert que cela vaut aussi pour la prière.
J’ai l’habitude d’étudier la Bible ainsi que Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy afin de trouver de nouvelles idées quant à la nature de Dieu et de Son univers, et je trouve cela passionnant. Chaque idée nouvelle m’apporte une perception plus claire de la bonté et de la présence constante de Dieu, ce qui me permet de progresser et d’obtenir des guérisons. Je chéris chaque étape de ma croissance spirituelle et de ma compréhension de la Science Chrétienne. Mais les fondements de la Science Chrétienne sont simples, et la guérison peut provenir de la vérité la plus simple.
La Science Chrétienne est fermement enracinée dans la Bible, qui explique qu’il existe un unique créateur, tout-puissant, infiniment intelligent et bon : Dieu, l’Esprit. La totalité de Dieu exclut la possibilité d’une autre intelligence ou d’un autre pouvoir, et de tout ce qui n’est pas bon. Le semblable produit le semblable, donc tout dans l’univers divin est une émanation, ou expression, de Dieu, le bien – de l’intelligence, de la force, de l’amour divins, etc.
Bien qu’elle semble a priori simple, cette façon de penser n’est pas toujours facile à maintenir. Simple ne signifie pas forcément facile, car il semble parfois qu’il est difficile de trouver quoi que ce soit de bon dans notre existence. La peur, la maladie et le péché peuvent nous empêcher de voir la simple vérité que constitue la bonté toujours présente de Dieu.
Pourtant nul besoin de pensées complexes ou ésotériques pour se débarrasser des éléments négatifs dans notre vie et se sentir bien. Ce qu’il faut en vérité, c’est garder à l’esprit ce que l’on connait déjà de la nature de Dieu – un Dieu qui prend soin avec amour de Son univers entier, y compris chacun d’entre nous – puis ressentir profondément ces vérités d’une manière nouvelle et avec fraîcheur tout au long de la journée. Parfois, cependant, il faut prier avec persévérance pour y parvenir. Les problèmes peuvent nous obliger à demander à Dieu de nous montrer ce qui nécessite une correction dans nos pensées, puis à écouter avec attention Ses conseils. Mais cela nous aide à approfondir notre connaissance de Dieu et de Sa création, ce qui nous conduit à progresser spirituellement.
On lit dans la Bible : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. » (II Corinthiens 11:3) Qu’est-ce-que « la simplicité à l’égard de Christ » ? Jésus enseigna des vérités simples. Il affirma que chacun est l’enfant de l’unique Père céleste, Dieu, qui est toute bonté, et Jésus prouva cette vérité en guérissant les malades et en rétablissant dans la vie des gens le bien dispensé par Dieu.
Alors, qu’est-ce qui pourrait nous empêcher de saisir ces vérités dans leur simplicité ? Dans l’allégorie d’Adam et Eve dans la Bible, dans le livre de la Genèse, un serpent mythique suggère à Eve que Dieu connaît à la fois le bien et le mal, et qu’elle pourrait, elle aussi, acquérir cette connaissance. A mes yeux, le serpent représente toute suggestion selon laquelle il existerait autre chose qu’un Dieu entièrement bon et Sa création parfaite, et qu’il nous manque quelque chose si nous ne la possédons pas.
Selon ce même récit, « le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits » (Genèse 3:1). Alors que certaines pensées axées sur la peur, la maladie ou le péché, pourraient être plus évidentes ou plus agressives, d’autres peuvent être plus subtiles en nous faisant croire, par exemple, que nous ne pourrons être guéris qu’à condition d’avoir décelé la manière parfaite de prier ou de trouver le passage parfait dans la Bible ou dans les écrits de Mary Baker Eddy.
Ce sont là autant de déformations de la simple vérité selon laquelle Dieu est Tout-en-tout, toute-intelligence, toute-puissance et entièrement bon. Penser que la guérison requiert une certaine forme d’intellectualisme reviendrait à croire que c’est l’entendement humain qui guérit. Et cela pourrait conduire à croire que certaines personnes sont, par nature, plus douées pour guérir que d’autres. Or, ce n’est jamais une personne qui accomplit la guérison. Nous obtenons une guérison grâce à Dieu quand nous renonçons à la croyance que nous pouvons avoir une capacité à guérir qui nous est personnelle.
Comprendre la Vérité divine, Dieu, et Ses lois ne nécessite ni intelligence ni effort personnels. Cette compréhension provient directement de Dieu, la seule intelligence. Dans la Bible on lit ceci : « Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » (Jérémie 31:33)
Nous avons déjà accès à tout ce qu’il nous faut savoir, car cette connaissance est déjà en nous. L’intelligence et le pouvoir divins nous donnent la capacité de résister à toute pensée qui s’écarte du simple fait que nous sommes un avec Dieu. Par conséquent, chacun est parfaitement à même de savoir tout ce qu’il lui faut savoir pour trouver la guérison.
Christ Jésus, le Maître, accomplit des guérisons et affirma : « C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera la plus grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18:4) Au lieu d’adopter une approche analytique et calculatrice de la prière, comme le ferait un adulte, il convient plutôt de demeurer à l’écoute des pensées de Dieu avec une humilité semblable à celle d’un enfant.
Il y a quelques années, j’ai ressenti tout à coup une irritation dans l’œil. Parfois c’était très douloureux, ou bien j’avais l’impression d’avoir quelque chose dans l’œil. D’abord j’ai rincé l’œil avec de l’eau et j’ai tiré la paupière. En vain. J’ai prié à ce sujet, affirmant le fait spirituel selon lequel ma nature était à l’image du Dieu entièrement bon. Deux jours plus tard, comme mon état ne s’améliorait pas, j’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne pour lui demander de prier chaque jour pour moi jusqu’à la guérison complète de cet œil.
Le praticien a accepté de prier avec moi. Chaque jour nous échangions. Nos coups de fil étaient brefs. Au bout d’un mois environ, j’ai senti que j’étais guéri, même si l’œil était encore un peu irrité. J’ai donc appelé le praticien pour lui dire d’arrêter de prier car j’étais guéri. En moins de deux jours, mon œil était tout à fait normal, et il l’est resté depuis.
J’ai souvent pensé que ma détermination initiale à poursuivre le travail avec le praticien, quel que soit le temps que cela prendrait, avait contribué à la guérison. Au cours de nos brefs appels quotidiens, il me rassurait sur ma perfection innée en tant qu’image de Dieu – une vérité simple tirée du récit de la création dans le premier chapitre de la Genèse. Je ne me souviens pas d’un énoncé ou d’une vérité en particulier que le praticien a partagé avec moi, mais à ce moment-là je savais que je n’avais pas besoin de chercher l’affirmation parfaite ou des mots justes pour trouver la guérison. La prière avait fait progresser ma pensée et l’avait amenée à mieux comprendre Dieu, l’Esprit et ma véritable identité en tant que Son expression spirituelle, et la guérison s’était produite.
Il n’y a rien de compliqué que nous ayons besoin de comprendre. Toute vérité, maintenue avec conviction, est suffisamment puissante pour guérir. Mais ce que nous savons, nous pouvons l’approfondir sans cesse, tout en restant ouverts à de nouvelles idées. Nous pouvons avoir à cœur de garder à l’esprit les lois simples mais puissantes de Dieu, et la guérison s’ensuivra.
