J’avais prié au sujet d’une grave éruption cutanée sur une de mes mains. Elle m’empêchait peu à peu de vaquer à mes activités quotidiennes, et elle accaparait toute mon attention. Malgré mes prières constantes et pleines de confiance, l’état de ma main ne s’améliorait pas. Il semblait que mes prières ne donnaient pas de résultat. Même si je savais que je n’étais pas responsable de ce problème, car en tant qu’enfant de Dieu, j’étais innocente, je commençais à me demander s’il n’y avait pas un moyen d’élever le niveau de mes prières.
Il existe un exemple dans la Bible où Jésus souligne la nécessité d’agir ainsi ; c’est le récit qui commence avec Jésus marchant sur une mer démontée pour atteindre la barque de ses disciples en train de lutter contre la crainte. A l’invitation de Jésus, Pierre sort de la barque et s’avance vers lui sur l’eau. Mais, intimidé par le vent violent, Pierre prend peur et, alors qu’il commence à couler, il s’écrie : « Seigneur, sauve-moi ! » Jésus rattrape Pierre aussitôt, lui disant : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Matthieu 14:30, 31) L’encouragement à surmonter le doute par une foi accrue en Dieu est un appel à élever le niveau de nos prières.
En Science Chrétienne, la prière n’est pas une formule toute faite, mais il y a en général certains éléments que la prière ou le traitement inclut. Par exemple, le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, nous apprend à toujours commencer notre traitement métaphysique en calmant la crainte du patient. Nous apprenons également l’importance de manier la croyance en une puissance ou un entendement qui seraient opposés à Dieu – à toute fausse croyance qui tendrait à nous éloigner de Dieu de manière hypnotique, et qui doit donc être éliminée de nos pensées.
J’avais fait tout cela, mais un peu comme si je cochais des cases. Un jour, alors que j’écoutais Dieu me dire comment prier au sujet de cette éruption cutanée, les mots « Dieu t’aime » me sont venus à l’esprit. J’ai réalisé que ce qui manquait, c’était l’amour en soutien de mes prières. Je devais me souvenir de l’amour que Dieu a pour moi, et laisser l’Amour, Dieu, élever à la fois ma prière et mes pensées. Je devais connaître l’amour de Dieu pour toute Sa création et comprendre que j’étais incluse dans cet amour. Et j’ai compris que, parce que Dieu m’aimait, il ne m’aurait jamais transmis, ni à aucun de Ses chers enfants, quelque problème que ce soit. Chaque fois que l’éruption cutanée devenait manifeste, je réfutais la possibilité que la discordance ou la maladie puissent être réelles, affirmant mentalement : « Dieu m’aime. »
Citant la Première Epître de Jean dans la Bible, Mary Baker Eddy écrit : « "Dieu est Amour." Impossible d’en demander davantage, de regarder plus haut, d’aller plus loin. » (Science et Santé, p. 6) Et dans un paragraphe précédent, dont la note marginale est : « La norme de Dieu », elle écrit : « Dieu est Amour. Pouvons-nous Lui demander d’être davantage ? » (p. 2)
C’est l’Amour divin qui élève notre prière à un tout autre niveau. L’Amour dissipe le doute et la peur et nous imprègne de la foi et de la compréhension qui répondent à nos besoins. A la lumière des citations ci-dessus, je n’avais rien d’autre à demander dans ma prière que de comprendre, de savoir et de ressentir que Dieu est Amour et qu’Il m’aime. En découvrant davantage l’amour de Dieu, j’ai trouvé des occasions de pardonner, de cesser de condamner et d’atteindre un niveau de pensée plus élevé.
Le lendemain, je priais encore au sujet de l’éruption cutanée lorsque mon autre main a glissé alors que j’ouvrais une boîte de conserve, et je me suis fait une profonde blessure entre le pouce et l’index. J’ai immédiatement appelé une praticienne de la Science Chrétienne pour qu’elle prie pour moi, et elle m’a recommandé de faire soigner la blessure par une nurse de la Science Chrétienne. Le saignement s’est arrêté immédiatement, mais j’avais perdu toute sensibilité au niveau du pouce, et la suggestion m’est venue qu’il serait stupide de ne pas me faire recoudre. Cependant, je me sentais à l’aise pour traiter ce problème uniquement par la prière, affirmant que ma véritable nature est spirituelle et totalement à l’abri du danger. J’ai réalisé que la gravité que semblait avoir la blessure importait peu, car, grâce au Christ, la véritable idée de Dieu, je pouvais apaiser ma peur et m’élever par la prière jusqu’à concentrer mon attention sur l’amour de Dieu.
En arrivant à la maison d’accueil de la Science Chrétienne pour faire soigner ma blessure, je me suis excusée auprès de la nurse de la Science Chrétienne pour ce qu’elle allait voir. Mais lorsqu’elle a retiré le pansement, à la place de la plaie béante, il ne restait qu’une petite ligne qui ressemblait à une coupure semblable à celle que l’on peut se faire avec une feuille de papier. J’en suis restée bouche bée, émerveillée par l’amour de Dieu qui apporte la guérison. La nurse de la Science Chrétienne a nettoyé et pansé soigneusement ma main et m’a renvoyée chez moi avec des informations utiles sur les soins à apporter.
Au cours des jours suivants, chaque fois que l’utilisation de cette main me semblait difficile, j’affirmais que Dieu m’aimait. A la fin de la semaine, j’étais capable de l’utiliser sans difficulté et la sensibilité normale était revenue. L’éruption cutanée sur mon autre main avait également complètement disparu.
Si jamais il vous semble que vous n’avez pas encore trouvé le chemin de la guérison, vous pouvez affirmer – non pas comme un mantra, mais comme un fait irréfutable – que Dieu vous aime. Vous possédez l’humilité qui permet de céder à cet amour, qui dissipe la peur. Même si la peur se manifeste au travers de la gêne, du scepticisme, du doute, du stress, d’un manque de foi ou d’une réflexion excessive, l’amour de Dieu est plus grand. Parfois, un problème peut accaparer toute notre attention. Mais l’amour de Dieu élève notre prière, et transforme une tentative de régler une difficulté pour l’amener jusqu’à la perception et l’acceptation de la vérité concernant notre intégrité spirituelle immuable, à l’image et à la ressemblance de notre créateur, Dieu (voir Genèse 1:26, 27). Nous découvrons que l’Amour divin est la seule cause et le seul effet, et que nous pouvons avoir confiance en l’Amour pour résoudre les problèmes.
Il existe de nombreuses façons de trouver de l’inspiration pour élever nos prières. Dieu, l’Esprit, nous montre comment Il nous a créés : entièrement spirituels. Rien ne peut nous séparer de l’Esprit ni nous rendre matériels ; nous ne devrions donc pas avoir pour but de guérir un problème physique par la prière. La prière ne change pas ce qui semble aller mal en nous, mais révèle ce qui est vrai à notre sujet : que nous allons bien.
En priant ainsi, nous ne succomberons pas à l’idée que nous manquons de foi ou que notre foi est chancelante et que, par conséquent, nous avons des problèmes. L’amour de Dieu nous révèle notre liberté face à la discorde, qui ne fait pas partie de Sa création entièrement bonne, et met en lumière la paix, la domination et l’harmonie infinies que notre Père-Mère divin donne à tous. Et, après avoir été guéris, nous pouvons savoir que l’enfant de Dieu n’a jamais traversé d’expérience douloureuse. Dieu, l’Amour, sait que Ses enfants sont intouchés par le mal. Tout ce qui semble aller mal est irréel et temporel, et ne peut jamais toucher ce qui est éternel, réel et juste. Plutôt que de manquer de foi, nous sommes remplis de l’Amour qui élève le niveau de nos prières, et met en lumière la guérison.