Jésus nous a dit : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16:33) Lors des « inondations de 1993 » dans le Midwest des Etats-Unis, j’ai appris par expérience que la seule façon de surmonter les difficultés est de s’en remettre à Dieu et à la puissance de Son Christ.
Mon mari et moi louions une maison à environ 800 mètres du fleuve Mississippi. Lorsque le fleuve a commencé à déborder, nous n’étions pas trop inquiets au début, car notre maison n’avait jamais été inondée. Cependant, à mesure que l’eau se rapprochait, j’ai commencé à prier avec ferveur. Dans mes prières, j’affirmais que Dieu, dont la nature est bonne, ne pourrait jamais être la cause d’une destruction quelconque, ni permettre qu’elle survienne. Je me disais que si mes prières étaient efficaces, l’eau se retirerait et les maisons ne seraient pas inondées.
En priant plus assidûment, l’histoire de Noé construisant l’arche m’est revenue à l’esprit, mais je l’ai écartée. Je ne voulais pas être comme Noé et subir un déluge. Je voulais être comme Christ Jésus et calmer la tempête. J’ai demandé à Dieu : « La démonstration de Jésus n’était-elle pas meilleure que celle de Noé ? » La réponse qui m’est venue m’a profondément touchée : « Noé et Jésus ont tous les deux écouté Dieu, et tous les deux ont été protégés. » Moi aussi, j’avais besoin d’écouter à chaque instant et d’être prête à suivre les directives de Dieu. Je devais cesser de décider comment Dieu devrait agir.
Alors que l’eau montait, on nous a demandé un matin, à mon mari et à moi, de quitter la maison. En une journée, nous avons pu trouver un endroit où loger et déménager la plupart de nos biens. L’eau a continué de monter pendant les quatre semaines suivantes. Pendant ce temps, je n’ai cessé de prier pour reconnaître qu’il n’y avait pas de victimes dans le royaume de Dieu et que nous, comme tous les autres, étions en sécurité dans l’arche – en sécurité dans l’amour de Dieu – protégés et choyés comme Noé et tous les animaux. Je me suis attachée à l’idée que la seule chose que nous pouvions ressentir était les « flots d’Amour » (voir Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, p. 201), et que l’Amour divin n’était porteur d’aucun élément de maladie ou de destruction.
J’étais tentée par le découragement face aux dégâts causés par le déluge. Peu à peu, cependant, j’ai commencé à apprendre ce qu’est la nature durable de la véritable substance.
La loi divine de restauration repose sur le fait qu’il ne peut y avoir aucune perte. La matière peut être détruite, mais les idées spirituelles ne peuvent jamais être détruites ou emportées. Je savais que nous ne pouvions pas perdre notre véritable sens de ce qu’est le foyer. Le fait que le foyer, les ressources et le soutien soient spirituels et intacts a rapidement été démontré de manière très concrète. Mon mari et moi avons pu emménager dans une grande pièce au rez-de-chaussée d’une maison familiale et y vivre harmonieusement pendant six mois.
Je me demandais comment nous allions réparer ou remplacer les objets endommagés par l’inondation, car notre budget était serré, mais j’ai vite découvert que les bénédictions de l’Amour n’ont pas de limites. Je peux dire en toute honnêteté que tous nos besoins ont été satisfaits. Les contributions des scientistes chrétiens de tout le pays aux fonds locaux d’aide aux sinistrés ont été extrêmement utiles. Par exemple, un jour, nous avons reçu une facture de près de deux cents dollars pour la réparation d’un objet. J’avais les larmes aux yeux lorsque mon mari m’a appelée pour m’annoncer que nous avions reçu un chèque de l’église locale de la Science Chrétienne d’un montant de deux cents dollars. Nous étions tous deux émerveillés par la bonté et l’abondance infinie de Dieu. Dieu prenait véritablement soin de chaque détail.
J’ai ressenti concrètement le soutien que nous apportaient par la prière des gens de tout le pays. Je crois que toutes ces prières ont notamment eu deux effets, d’abord un très petit nombre de blessés dans la localité, et également un sentiment d’ordre qui a régné pendant ces mois-là.
Après le retrait des eaux, nous sommes retournés chez nous, et nous avons constaté les dégâts, la boue et la moisissure. J’ai fondu en larmes en commençant à ranger nos affaires personnelles et à évaluer la situation. A ce moment-là, je me suis souvenue d’un article sur la Science Chrétienne paru dans le Christian Science Monitor, intitulé « Let God surprise you » [Laissez Dieu vous surprendre]. Je ne savais pas comment Dieu allait tout restaurer et renouveler, mais je me souviens avoir placé ma confiance en Lui, et Lui avoir demandé de me montrer comment Il allait faire.
J’ai personnellement ressenti le besoin de faire face à la croyance selon laquelle nous avions traversé une catastrophe et devions passer par des étapes de rétablissement. Ce faisant, j’ai commencé à constater qu’un renouveau était en cours. Les bâtiments, y compris la maison que nous louions, n’étaient pas simplement reconstruits. Des améliorations étaient apportées. Des pousses vertes ont commencé à percer la couche de limon et de débris qui recouvrait le sol. J’étais témoin d’une résurrection !
Six mois après notre départ, nous avons ré-emménagé dans notre maison, qui avait été entièrement rénovée et grandement améliorée. Deux ans plus tard, une autre inondation a eu lieu. J’ai demandé à Dieu de m’aider à voir ce qu’Il faisait plutôt que de me concentrer sur ce que l’eau faisait, comme si elle était une force extérieure à Lui. L’idée décourageante m’est venue à la pensée que je ne parviendrais pas à supporter une autre inondation ; et tout aussi rapidement, Dieu m’a assuré que je n’avais jamais connu de première catastrophe. L’eau s’est retirée sans pénétrer dans aucune des maisons de notre ville.
Je me sens incroyablement bénie. Lorsque j’entends parler d’autres catastrophes, je suis maintenant capable de prier plus efficacement en refusant de baser ma vision de la réalité sur l’image matérielle. Je sais par expérience que le foyer, la stabilité et les ressources ne peuvent jamais nous être retirés, quoi que disent les sens matériels de la possibilité du contraire. La bonté de Dieu ne dépend pas de certaines conditions matérielles. L’Amour est toujours capable de prendre soin de nous et de nous ouvrir les yeux sur ce qui se passe en réalité. Mary Baker Eddy nous le rappelle dans La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées : « Souvenez-vous que vous ne pouvez rencontrer aucune situation, si désespérée soit-elle, où l’Amour ne vous ait précédé et où ne vous attende sa tendre leçon. » (p. 149-150).
Victoria M. Fredrickson
Elsah, Illinois, Etats-Unis
Chaque dimanche à l’église, je lisais la déclaration écrite sur le mur de la salle : « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (Science et Santé, p. 494) Lors de ce qu’on appelle aujourd’hui « les grandes inondations de 1993 », j’ai acquis une compréhension plus profonde de cette vérité.
Au cours des semaines précédentes, je m’étais particulièrement efforcé de voir le déroulement de Dieu. Je savais que Dieu est omnipotent, ce qui signifie qu’il n’existe aucune autre puissance. Ainsi, seule l’action de Dieu était présente, même lorsque j’entendais des prédictions concernant une crue.
Je priais quotidiennement, en particulier pour comprendre, pendant le déluge, ce qu’est la protection de Dieu. Il y a eu de nombreuses journées où il faisait plus de 32 degrés, et où je pataugeais dans l’eau boueuse mêlée aux eaux usées pour aider les voisins à construire des murs faits de sacs de sable. Il était impératif de voir que nous étions tous en présence de Dieu, guidés par Lui, et que rien ne pouvait nous nuire.
L’été avançant, nous avons vu l’eau de la crue pénétrer dans notre maison. Lorsque l’eau a atteint le niveau du plan de travail (un mètre), nous avons décidé de retourner à la maison en canoë pour récupérer la tondeuse à gazon, ainsi que les plantes et les autres objets que nous avions laissés sur le rebord des fenêtres. En entrant dans la maison, j’ai buté dans quelque chose qui était sur le sol de notre chambre d’amis. Je savais que nous avions retiré tous les meubles de la maison et je ne comprenais pas ce que j’avais heurté. L’idée m’est venue très clairement de rester immobile. En patientant, un morceau de parquet est remonté à la surface. Mon prochain pas m’aurait fait basculer dans notre sous-sol inondé. J’ai fait marche arrière et je suis sorti de la maison en toute sécurité. En repensant à cette situation, je réalise l’amour incommensurable que Dieu a pour moi, et ma gratitude est immense.
Le 1er août, le niveau de l’eau dans notre maison était de 1,50 mètre. A ce moment-là, j’ai pris clairement conscience que mon sens du foyer ne résidait pas dans un bâtiment inondé ou dans une pièce au sous-sol, mais dans la présence même de Dieu, qui englobe tout.
Ceci aurait facilement pu être la conclusion de mon témoignage, mais parce que Dieu est bon, Il a continué de répondre à nos besoins. Chaque fois que nous envisagions de remplacer ou de réparer quelque chose, l’argent nécessaire arrivait dans notre boîte aux lettres. Je peux attester qu’il n’y a pas de perte. L’Amour divin répond vraiment à nos besoins !
Cela peut paraître étrange, mais je suis reconnaissant d’avoir appris ce que j’ai appris. Je ne me suis jamais senti victime, en danger ou perdu face au problème rencontré. A chaque instant et de toutes les manières, j’ai senti que Dieu prenait soin de moi, de ma famille et de tous Ses enfants.
Craig R. Fredrickson