Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures : « Il faut que tôt ou tard tous se basent sur le Christ, la vraie idée de Dieu. » (p. 54) En repensant à mon expérience, je réalise que je ne suis pas revenue à la Science Chrétienne, mais que je m’y suis enracinée.
La Science Chrétienne était mise en pratique à la maison durant mon enfance. Ma mère lisait les Leçons bibliques hebdomadaires indiquées dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, et parlait à la famille de Dieu et de la guérison par la mise en pratique des enseignements de la Science Chrétienne. Mais nous habitions trop loin d’une filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, pour pouvoir assister régulièrement à l’école du dimanche, jusqu’à ce que nous déménagions. J’étais alors au lycée.
Ma première expérience avec la Science Chrétienne fait écho à la parabole du semeur de Christ Jésus (voir Matthieu 13:3-8). Dans cette parabole, les graines tombées dans un sol pierreux ont poussé jusqu’à un certain point, mais comme le sol était trop peu profond, les plantes n’ont pas pu prendre racine et ont fini par mourir. Jésus a expliqué à ses disciples que la graine représentait la Parole de Dieu.
C’est ce qui m’est arrivé, semble-t-il. Ma mère faisait de son mieux, mais elle élevait quatre enfants et assumait de nombreuses responsabilités quotidiennes. Même après que j’ai commencé à fréquenter régulièrement l’école du dimanche de la Science Chrétienne, mes priorités étaient l’école, mon emploi à temps partiel et le temps que je passais avec des petits copains.
Avant d’avoir vingt ans, je me suis mariée et j’ai eu un enfant. A un moment donné, en raison de difficultés familiales, j’ai complètement rompu avec la Science Chrétienne. Ma vie a continué avec une série de hauts et de bas : un autre enfant, un divorce, un autre mariage, un autre enfant, et un autre divorce.
J’étais devenue dépendante à l’alcool et je voulais absolument me libérer de cette addiction. J’ai emprunté des livres expliquant comment se libérer de la dépendance et j’en ai trouvé certains qui parlaient de s’appuyer sur une puissance supérieure. C’est ce que je voulais faire. Bien que la lecture de ces livres n’ait rien changé dans ma vie, un changement radical a commencé à s’opérer dans ma pensée.
J’ai recommencé à lire les Leçons bibliques de la Science Chrétienne – imaginez un peu : avec un grand verre de vin à portée de main ! Je n’allais pas à l’église, même s’il y avait une église de la Science Chrétienne à trois pâtés de maisons de chez moi. Mais, grâce à la lecture, les graines qui avaient été plantées il y a longtemps étaient en train d’être arrosées.
J’ai déménagé dans une autre partie du pays, et là aussi, il y avait une église de la Science Chrétienne non loin de chez nous. Quand ma mère est venue me rendre visite, elle a demandé que nous allions à l’église. Je me suis dit : « Bon, d’accord, si tu insistes. » Ma mère, mes enfants et moi avons tous assisté au service. Et, à l’église, j’avais l’impression d’être de retour à la maison ! Un membre de l’église est venu, après le service, et il m’a demandé si nous étions simplement de passage dans le coin. J’ai répondu que non, que mes enfants et moi habitions à proximité. Il a dit : « Bon, à la semaine prochaine, alors. » Et voilà où nous en étions.
Ces premières graines recevaient désormais leur nourriture, et elles poussaient. J’assistais à tous les services du dimanche et aux réunions de témoignage du mercredi. Les enfants étaient inscrits à l’école du dimanche. J’étais si impatiente de me joindre à l’église que j’ai cessé naturellement et définitivement de boire de l’alcool. Peu après être devenue membre de cette église filiale, j’ai suivi le Cours Primaire de Science Chrétienne.
J’en suis venue à aimer la définition du mot « année » dans le Glossaire de Science et Santé, dont l’un des éléments est « temps nécessaire à la repentance » (p. 598). Dans les années qui ont suivi mon retour à la Science Chrétienne, il y a eu beaucoup de repentance dans ma vie – je me suis tournée vers Dieu, le bien – et je me suis fermement enracinée en Christ, « la vraie idée de Dieu ». Mes racines se sont renforcées, élargissant ma compréhension, me permettant d’élever toujours plus ma pensée et de voir les fruits de ces efforts.
J’ai développé un amour profond pour l’église, y participant de nombreuses manières différentes et dans diverses fonctions. J’ai connu de nombreuses guérisons, dont certaines ont été publiées dans les magazines de la Science Chrétienne. J’ai eu l’honneur d’être Comité de Publication pour mon Etat pendant plusieurs années. Et mon amour pour la Science Chrétienne et l’humanité m’a conduite à exercer à plein temps la pratique publique de la guérison en Science Chrétienne.
Ma vie n’est peut-être pas un lit de roses, mais je suis si fermement enracinée en Christ que, peu importent les difficultés, je sais que, grâce à Dieu, je peux résister à n’importe quelle tempête sans être déracinée !
J’ai compris une belle chose, c’est que la graine et son potentiel de croissance sont présents en chaque homme, chaque femme et chaque enfant, qu’on en soit conscient ou pas, et que Dieu guidera le développement de cette graine.
Alors, ne vous inquiétez pas. La graine est en vous. Vous pouvez la nourrir en vous efforçant sincèrement de comprendre Dieu, et elle grandira, plantée et enracinée en Christ, la Vérité.
Linda Vara