Je me demandais depuis un moment pourquoi les églises fermaient leurs portes. Et puis, j’ai réalisé que l’on pouvait poser une question plus productive : qu’est-ce qui a d’abord attiré les gens vers le christianisme et la Science Chrétienne ? Plus précisément : comment Jésus a-t-il bâti son église universelle et spirituellement prospère ?
Que signifie « prospère » ? Selon le dictionnaire en ligne Le Robert, cela signifie : « Qui est dans un état heureux, de prospérité. Florissant. »
Un jour, alors que j’étudiais la Leçon biblique hebdomadaire dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, j’ai remarqué ces versets bibliques bien connus : « Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain. » (Matthieu 4:23–25)
J’ai été frappé par le fait que ces versets apparaissaient fréquemment dans les Leçons-Sermons depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Je me suis demandé pourquoi. Ils étaient là, devant mes yeux, semaine après semaine. Ces versets sont certainement un bon moyen de diriger l'attention vers Christ Jésus. Mais il y a de nombreux moyens de le faire. Alors, pourquoi continuer à utiliser ces versets en particulier ? J’ai réalisé qu’ils contiennent peut-être aussi des informations cruciales qui méritent d’être répétées.
Pour la première fois, j’ai reconnu dans ces versets un indice clair concernant la façon dont le déclin peut être inversé. J’ai commencé à penser à ces versets comme à des étapes franchies par Jésus qui conduisent à des églises florissantes. Quatre choses m’ont frappé : 1. Jésus a parcouru toute la région – il ne s’est pas limité à son propre village, au confort de son propre environnement. 2. Jésus a enseigné dans les synagogues. 3. Jésus a prêché la bonne nouvelle du royaume, la bonne nouvelle de la domination de Dieu. Et, 4. Jésus a guéri les gens qu’il a rencontrés au cours de ses voyages, que ce soit dans les rues des villages, dans les maisons de ses hôtes, sur les rivages de la mer de Galilée, sur les collines, dans les plaines, partout où les gens se rassemblaient.
En tant que disciples de Jésus, nous sommes censés suivre son exemple. Examiner dans quelle mesure nous suivons son exemple dans nos activités d’église et dans notre vie quotidienne est donc très révélateur.
Jésus a exercé son ministère dans toute la Galilée. Il a commencé dans une synagogue, puis il est allé dans les rues, au bord de la mer et sur les collines, répandant la Parole, enseignant, prêchant et surtout guérissant le peuple. Les filiales de l’Eglise du Christ, Scientiste, étendent de nos jours leur ministère de plusieurs manières, notamment en invitant des personnes de leur localité à assister à des services et à des conférences, et peut-être en parrainant des causeries ou des émissions sur la Science Chrétienne en ligne ou à la radio.
Jésus a enseigné dans les synagogues. Les scientistes chrétiens enseignent également dans leurs églises et leurs écoles du dimanche. Jésus a prêché – exhorté, proclamé avec animation – l’évangile, ou la bonne nouvelle, concernant le royaume ou le règne de Dieu. Pendant les services religieux, les scientistes chrétiens entendent notre seul prédicateur, ou Pasteur, la Sainte Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de la fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy.
Et, plus important encore, Jésus est allé parmi le peuple pour guérir. Lorsque j’ai saisi le concept de guérison « parmi le peuple », j’ai commencé à me sentir coupable d’avoir été satisfait de rester dans la zone de confort de mon église filiale, mais également assez mal à l’aise à l’idée de faire comme Jésus, de proposer aux personnes de ma localité, à mes voisins, de les guérir. Bien sûr, si au cours d’une conversation, quelqu’un me demandait spécifiquement de prier pour lui, j’étais plus qu’heureux de le faire. Mais pendant la journée, que ce soit en promenant mon chien, en faisant des courses dans un magasin de bricolage, en me rendant à mon travail ou en travaillant à mon bureau, je ne cherchais pas activement des occasions de partager la vérité et l’amour guérisseurs de Dieu avec mes amis, mes voisins ou les étrangers que je rencontrais.
La renommée de l'œuvre de guérison de Jésus s’est répandue au-delà de la Galilée. Et à mesure que la nouvelle se répandait, des multitudes de personnes désireuses de trouver la guérison venaient à lui et étaient guéries. De plus, des foules le suivaient « de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et d’au-delà du Jourdain », lui donnant l’occasion à la fois de guérir les malades et de sauver les pécheurs.
Mary Baker Eddy n’a-t-elle pas suivi l’exemple de Jésus, partageant souvent le pouvoir de guérison de Dieu avec son entourage – les personnes qui se trouvaient dans les maisons où elle logeait, les gens qu’elle croisait lors de ses promenades à pied ou en calèche, et les gens qu’elle rencontrait dans les magasins et les bureaux ? En suivant l’exemple de Jésus, elle a bâti un mouvement mondial prospère.
N’avons-nous pas le droit de désirer et d’attendre que des résultats similaires se produisent dans notre propre expérience et dans celle de nos églises filiales – d’apporter les bienfaits de la guérison et du salut à de nombreuses personnes dans notre propre localité ? Jésus a dit à ses disciples : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Marc 16:15) Ou, comme le dit Science et Santé : « Dites la vérité à l’erreur sous quelque forme qu’elle se présente. » (p. 418)
En obéissant au commandement de Jésus, les scientistes chrétiens et les églises filiales sont capables d'apporter des bienfaits à de nombreuses personnes dans leurs localités, comme l’ont fait les premiers disciples. En suivant le commandement de Jésus, Pierre a attiré des foules, comme le rapporte le livre des Actes des apôtres (2:41, 47) : « Ceux qui reçurent de bon cœur sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. […] Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés. » De même, le ministère de Paul a attiré des foules, comme nous le lisons plus loin dans les Actes des apôtres : « Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu » (13: 44).
Mary Baker Eddy a écrit dans Science et Santé : « Des millions d’esprits sans préjugés – humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert – attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire. Donnez-leur un verre d’eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action. […] Ceux qui seront prêts à recevoir les bienfaits que vous dispensez rendront grâce. » (p. 570) Il est intéressant de noter qu’elle ne se contente pas de nous suggérer de partager ce que nous avons ; elle nous dit sans détour de donner. Le « verre d’eau froide » n’inclurait-il pas la guérison ?
L’Eglise ne consiste pas à compter le nombre de personnes qui franchissent la porte. Pourtant, il est juste d’en voir le potentiel de croissance illimitée et de partager ce que nous aimons avec les nombreuses personnes de nos propres localités. Tant de personnes aspirent aux bienfaits de la Science Chrétienne, et l’église peut amener des multitudes vers Dieu et vers le Christ, si chaque membre s’efforce de mettre activement en pratique « le christianisme primitif et son élément perdu de guérison » (Mary Baker Eddy, Manuel de L’Eglise Mère, p. 17).
Nous pouvons tous renouveler notre engagement à apporter la guérison de la Science Chrétienne à notre prochain. Lorsque nous le ferons, la nouvelle de la guérison chrétienne se répandra, et certains de ces « millions d’esprits sans préjugés » viendront à nos services pour expérimenter davantage de guérison et apprendre comment eux aussi peuvent apporter la guérison à leurs proches, à leurs amis et à leurs connaissances. Il existe un désir naturel d’en apprendre davantage sur Dieu et sur notre remarquable nature spirituelle en tant qu’image et ressemblance parfaites de Dieu. Les scientistes chrétiens et leurs églises ont un merveilleux cadeau à offrir !
