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La perfection est-elle notre ennemie ou notre amie ?

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 16 septembre 2024


« Le mieux est l’ennemi du bien ! » Voilà un adage que l’on entend souvent de nos jours. C’est une incitation à se contenter de ce qui est « assez bien » pour ne pas retarder la solution requise en recherchant une perfection insaisissable. On en trouve un exemple dans l’approche du « produit minimum viable », selon lequel un produit doit atteindre un seuil de fonctionnalité minimal, suffisant pour fonctionner normalement.

Mais quand on veut prendre soin de sa santé, trouver une compagne ou un compagnon, ou fonder un foyer, on aspire à davantage que le « minimum viable ». Pourtant, imaginer la perfection et la rechercher dans un cadre matériel peut faire penser au dessin humoristique de l’âne avec une carotte suspendue au bout d’un bâton devant lui : elle est bien alléchante quand elle se balance devant nos yeux, mais c’est une perfection que nous ne pourrons jamais atteindre vraiment.

Le moyen beaucoup plus sûr de faire l’expérience du bien consiste à détourner son attention de ce qui semble nous manquer pour développer le sens spirituel dont Jésus a donné l’exemple. Science et Santé avec la Clef des Ecritures, le livre d’étude de la Science Chrétienne de Mary Baker Eddy, décrit ce sens spirituel comme suit : « La compréhension, semblable à celle de Christ, de l’être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite – Dieu parfait et homme parfait – comme base de la pensée et de la démonstration. » (p. 259) Cela nous renvoie à une perfection déjà présente : l’Amour parfait, Dieu, et la perfection de toutes choses en tant qu’expressions de cet Amour.

Chacun de nous a la capacité innée d’approfondir cette compréhension de « l’être scientifique » et de démontrer que ce sens spirituel permet de progresser de manière appropriée et satisfaisante. Cela nous demande avant tout d’exprimer de plus en plus des qualités spirituelles comme la grâce, la sagesse, l’intégrité et l’aptitude à pardonner, et de faire ainsi du bien aux autres. Mais cette vision de « Dieu parfait et homme parfait - comme base de la pensée et de la démonstration » répond également, et de manière concrète, à nos propres besoins.

Le désir constant de progresser sur le plan spirituel s’accompagne de la confiance dans le fait que le bien concret n’est pas quelque chose que nous devons mériter ou créer. Le bien divin est pratique. On ne peut s’empêcher de le constater lorsque le sens spirituel de la perfection imprègne la pensée, ainsi que le montraient les guérisons de tous ceux dont la vie était touchée par Jésus. Comme on le lit dans Science et Santé à propos du « modèle parfait » que nous devrions sans cesse garder à l’esprit : « Que le désintéressement, la bonté, la miséricorde, la justice, la santé, la sainteté, l’amour – le royaume des cieux – règne au-dedans de nous, et le péché, la maladie et la mort diminueront jusqu’à ce qu’ils disparaissent finalement. » (p. 248)

Ainsi, lorsqu’il s’agit de ce que nous gardons à l’esprit, la perfection est loin d’être l’ennemie du bien : elle est essentielle à la perception et à l’expérience du bien. C’est le modèle imparfait que le monde nous présente continuellement qui fait sombrer nos espoirs. Nous devons accepter d’être en désaccord avec les pensées qui nient notre conscience et notre nature véritables, lesquelles reflètent Dieu – par exemple, lorsque nous croyons être sans défense ou impulsifs, ou devoir dépendre d’une vision sensuelle de nous-mêmes et des autres. En écoutant au contraire « la compréhension, semblable à celle de Christ », dont Jésus fut l’exemple par excellence, nous discernons de plus en plus la perfection qu’il voyait en toutes choses – et nous la voyons aussi en nous-mêmes. Cette vision juste révèle le bien dont nous avons besoin et qui est déjà présent.

Mais le bien révélé est-il parfait ? Quand on est encore sous le coup de l’émotion d’avoir recouvré la santé, rencontré la bonne personne ou trouvé une demeure de cette manière, on pourrait le penser. Il est certain que les bienfaits qui découlent d’une telle compréhension sont abondants et répondent bien à nos besoins. Jésus en apporta la preuve lorsque son sens aigu de la perfection de Dieu révéla la présence de nourriture pour des milliers de personnes alors que les provisions semblaient cruellement manquer (voir Jean 6:5-14), pour ne citer qu’un exemple.

Et pourtant, la perfection n’appartient qu’à l’Esprit. La matière est incapable de perfection ou de permanence. Le lendemain du jour où Jésus avait nourri des milliers de personnes, une foule nombreuse le suivit, avec l’espoir d’obtenir davantage. Mais davantage de quoi ? Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. » (Jean 6:26) Il attira alors leur attention sur « la nourriture… qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera. » (verset 27) Cette nourriture était certainement la compréhension, semblable à celle de Christ, révélée à leurs yeux par les œuvres merveilleuses qu’ils voyaient Jésus accomplir, et qu’il exhorta ceux qui le suivaient à imiter.

Nous pouvons progresser chaque jour un peu plus dans cette compréhension semblable à celle de Christ, ce sens spirituel. Si nous éprouvons à juste titre une gratitude constante pour le bien qui se déroule dans notre vie, c’est la compréhension spirituelle, à l’origine de ce bien, qui est parfaite et permanente. Discerner cette profonde vérité ne nous fait pas moins aimer ce que nous avons ; au contraire, cet amour s’accroît et s’affermit. A maintes reprises, j’ai constaté qu’en prenant le temps de reconnaître la nature spirituelle véritable d’une bonne chose, je reçois le meilleur de ce qu’elle peut m’apporter dans ma vie actuelle, tout en restant ouvert à la façon dont elle va se développer et évoluer au fil du temps.

La perfection est notre amie si nous la cherchons et la trouvons là où elle existe éternellement, à savoir dans notre source divine, l’Esprit, Dieu. C’est ce que fit Jésus et il nous incita à suivre son exemple. Nous prouvons alors, avec gratitude, la pleine valeur du bien que nous recevons en gardant ces modèles parfaits au-dessus de toute autre chose dans nos pensées.

Tony Lobl, Rédacteur adjoint

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