J’étais désespérée. Mes amis membres d’église et moi-même étions divisés sur une décision à prendre concernant les affaires de l’église. Le problème semblait très sérieux. La réunion de travail que nous avions organisée pour voter au sujet de la nouvelle politique semblait avoir été délibérément orientée pour que le résultat soit favorable à l’une des parties. Le vote avait eu lieu et la décision était prise. Non seulement j’étais fondamentalement en désaccord avec cette décision, mais pour ne rien arranger, j’étais censée la mettre en application.
La plupart d’entre nous ont probablement connu ce genre d’expérience dans un domaine ou un autre, qu’il s’agisse, par exemple, des programmes scolaires, de la vie professionnelle, de la famille ou de la politique du gouvernement. Engagés dans des débats conflictuels, nous en viendrions même à penser que si notre camp perdait, nous serions capables d’agir de façon radicale. L’entêtement peut tourner à l’imprudence. Nous pourrions nous laisser aller à une réaction émotionnelle, au point d’être déraisonnables, obstinés et stupides, si les choses n’allaient pas dans notre sens.
Mais n’y aurait-il pas une troisième possibilité quand, dans un débat conflictuel, les esprits s’échauffent ? C’est ce que j’ai découvert après la décision des membres sur les affaires de l’église et, depuis, j’ai toujours eu cette approche pour résoudre les désaccords que j’ai connus par la suite.