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Prendre parti ? Il existe une autre possibilité

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 3 mai 2021


J’étais désespérée. Mes amis membres d’église et moi-même étions divisés sur une décision à prendre concernant les affaires de l’église. Le problème semblait très sérieux. La réunion de travail que nous avions organisée pour voter au sujet de la nouvelle politique semblait avoir été délibérément orientée pour que le résultat soit favorable à l’une des parties. Le vote avait eu lieu et la décision était prise. Non seulement j’étais fondamentalement en désaccord avec cette décision, mais pour ne rien arranger, j’étais censée la mettre en application.

La plupart d’entre nous ont probablement connu ce genre d’expérience dans un domaine ou un autre, qu’il s’agisse, par exemple, des programmes scolaires, de la vie professionnelle, de la famille ou de la politique du gouvernement. Engagés dans des débats conflictuels, nous en viendrions même à penser que si notre camp perdait, nous serions capables d’agir de façon radicale. L’entêtement peut tourner à l’imprudence. Nous pourrions nous laisser aller à une réaction émotionnelle, au point d’être déraisonnables, obstinés et stupides, si les choses n’allaient pas dans notre sens.

Mais n’y aurait-il pas une troisième possibilité quand, dans un débat conflictuel, les esprits s’échauffent ? C’est ce que j’ai découvert après la décision des membres sur les affaires de l’église et, depuis, j’ai toujours eu cette approche pour résoudre les désaccords que j’ai connus par la suite.

Certes, au début, je n’ai pas très bien su gérer la situation à propos de l’église. J’ai essayé d’éluder le problème, d’esquiver le sujet. Mais finalement, après avoir épuisé toutes les options possibles, j’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne pour m’aider à prier. « Je suis dans une position très difficile, car je me sens prise au piège », lui ai-je dit en fondant en larmes.

Sa réponse m’a surprise. Il m’a dit qu’il existait une troisième possibilité : ne pas prendre position. Je n’y avais jamais pensé. Quel soulagement ! J’ai retrouvé la paix aussitôt. L’impression d’être prisonnière d’un conflit houleux a disparu, et c’est en toute liberté que j’ai remis l’affaire entre les mains de Dieu.

Si l’on estime qu’une position ferme est la meilleure façon d’agir, mon attitude ressemblera peut-être à une dérobade. Assurément, nous devrions tous être prêts à nous engager dans des activités et à soutenir des décisions qui transforment la communauté pour le bien de tous. Mais en l’occurrence, j’ai bien fait de ne pas prendre parti, mais d’accepter de remplir mes fonctions normalement, car le problème s’est volatilisé. Le conseil de l’église ne m’a jamais contactée ni demandé d’exécuter la décision ; le sujet a été abandonné et n’a plus jamais été abordé lors des réunions d’église qui ont suivi.

En priant pour mieux comprendre cette troisième possibilité, j’ai été inspirée par le récit de la Bible parlant de la résolution d’un conflit. Les disciples de Jésus avaient prêché le Christ, et les autorités locales leur avaient ordonné de cesser. Comme ils avaient continué, ils avaient été arrêtés et emprisonnés. Mais un ange de Dieu les avait libérés de prison. Lorsque les autorités se sont aperçues qu’ils étaient libérés et prêchaient à nouveau, elles ont voulu les tuer.

Mais un pharisien du nom de Gamaliel, docteur de la loi jouissant d’une bonne réputation auprès du peuple, a pris la parole : « Hommes Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à l’égard de ces gens... Et maintenant, je vous le dis, ne vous occupez plus de ces hommes, et laissez-les aller. Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu ! » (Actes des apôtres 5:35, 38, 39)

Nous pourrions également adopter cette position avec assurance. Si l’un des deux partis divisés sur une question essaye de faire pencher l’opinion publique en sa faveur, son projet échouera tôt ou tard. Mais si c’est l’œuvre de Dieu, elle ne saurait être renversée et nous ne voudrions pas tenter de le faire. Alors, plutôt que de prendre position, faisons preuve de patience et de confiance en comptant sur la capacité de Dieu à gouverner Sa création avec sagesse et amour.

Christ Jésus mena ce combat ultime dans le jardin de Gethsémané, alors qu’il attendait son arrestation et son exécution. Il pria pour ne pas avoir à subir l’épreuve du crucifiement. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, décrit ce conflit intérieur : « Lorsque l’élément humain luttait en lui avec le divin, notre grand Maître dit : “Que Ta volonté soit faite et non la mienne !” – c’est-à-dire : Que l’Esprit, et non la chair, soit représenté en moi. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 33)

Jésus fit taire sa volonté devant celle de Dieu. C’est cette profonde humilité qui le caractérisait en tant que Christ. La véritable humilité est la bonne volonté de laisser Dieu, le Principe et l’Amour divins, et non les désirs humains, déterminer toutes choses, même si nos désirs sont animés des meilleures intentions. Le désir de Jésus de s’en remettre entièrement à la volonté de Dieu était sincère et profond. Il nous conseilla de faire de même. Il nous enseigna à prier ainsi : « Que Ta volonté soit faite » (Matthieu 6:10). Prier pour voir à l’œuvre la volonté de Dieu, et non la nôtre, apporte une paix qu’il est impossible d’atteindre autrement.

Si aucun d’entre nous n’a jamais connu un conflit de l’ampleur du combat mené par Jésus, nous pouvons cependant nous efforcer de suivre son humble exemple. Voici donc notre troisième possibilité : prier pour avoir la force spirituelle de renoncer à notre propre conception de la façon dont les événements devraient se dérouler et pour avoir le courage de tout remettre entre les mains de Dieu.

Même si nous pensons avoir mené en vain le bon combat, nous pouvons toujours nous consoler en sachant que la volonté de Dieu doit inévitablement s’accomplir, et peut-être d’une manière que nous n’aurions jamais pu prévoir. Cela nous apporte un réconfort et une paix qui ne peuvent être renversés ni nous être enlevés.

Lorsque nous sommes pris dans un conflit où deux camps s’opposent, prions à l’exemple de notre cher Maître : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » – en toute sincérité !

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