Dans le tourbillon de la vie moderne, le calme semble souvent insaisissable. Parfois, nous nous sentons bombardés par les responsabilités, les distractions et un flot incessant de bruit, tant extérieur qu’intérieur.
Pourtant, la Science Chrétienne m’a appris que le calme est non seulement possible, mais essentiel. C’est dans le calme que nous entendons véritablement la voix de Dieu et que nous ressentons Sa présence réconfortante.
Cela m’est apparu particulièrement clairement lors d’une période de stress intense. Je jonglais entre le travail, les responsabilités familiales et les exigences de développement personnel. Mes prières semblaient alors précipitées et superficielles, comme si je cochais des cases au lieu de communier véritablement avec Dieu. Il en résultait un profond sentiment de frustration et d’épuisement.
Un soir, à la fin d’une journée particulièrement chargée, une de plus, je me suis assis pour prier, mais j’ai été incapable de formuler des mots cohérents. Mes pensées s’emballaient et je me sentais déconnecté de Dieu. Au lieu de me forcer à prier, j’ai décidé de simplement rester calme. Je me suis tourné vers un verset de la Bible que j’aime beaucoup : « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. » (psaume 46:10)
A ce moment-là, j’ai compris que ressentir la présence de Dieu ne se résume pas à faire quelque chose, comme prononcer les mots justes. Il s’agit plutôt de prendre le temps d’écouter et de faire confiance, ce que nous sommes tous naturellement capables de faire en tant qu’enfants de Dieu. Grâce à cette prise de conscience, j’ai pu mettre de côté la liste de choses que j’avais à faire et me reposer dans la certitude de l’amour universel de Dieu.
Alors que j’étais assis et réfléchissais en silence, une paix profonde m’a envahi. Ce n’était pas un simple répit temporaire du stress, mais un profond calme spirituel qui apaisait mes pensées et me rappelait la sollicitude constante de Dieu.
Ce calme m’a apporté de la clarté. J’ai commencé à comprendre que le stress que je ressentais n’était pas tant causé par les exigences elles-mêmes que par ma propre vision limitée de la manière d’y répondre. J’abordais les tâches avec la conviction d’être personnellement responsable de tout, oubliant qu’en tant que ressemblance de Dieu (voir Genèse 1:26, 27), nous sommes spirituels et nous reflétons l’intelligence, la force et le calme divins. Dieu, l’Entendement divin, est toujours présent, nous guidant et nous soutenant avec une sagesse infinie.
A partir de ce moment-là, j’ai abordé mes journées autrement. Au lieu de me plonger dans les tâches avec un sentiment d’urgence exagéré, je commençais par des moments de calme, reconnaissant la présence de Dieu et faisant confiance à Sa direction.
Ce changement n’a pas fait disparaître mes responsabilités, mais il a transformé ma façon d’y faire face. J’ai découvert qu’en m’abandonnant à l’unique et véritable Entendement, je pouvais accomplir davantage avec moins d’efforts, et qu’un sentiment de paix m’accompagnait, y compris durant les périodes les plus chargées.
Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Lorsque l’illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. » (p. 495) Pour moi, la tentation de se sentir dépassé était une de ces « illusions », une fausse représentation de la vraie nature de chacun. Elle était née du fait que je me considérais comme un mortel limité plutôt que comme une idée spirituelle de Dieu, indissociable de Sa force et de Sa sagesse infinies. Plus je m’accrochais à la vérité selon laquelle notre véritable identité est enracinée en Dieu et reflète Ses capacités illimitées, plus ce faux sens de fardeau s’est allégé.
Le calme, ai-je appris, n’est pas passif ; c’est une confiance active dans l’omnipotence de Dieu. C’est la décision consciente de renoncer à la volonté humaine et de laisser l’Esprit divin nous guider – d’affirmer notre unité avec Dieu et de reconnaître que l’intelligence, l’équilibre et la force dont nous avons besoin sont toujours à portée de main. Ils sont inhérents à notre véritable nature spirituelle.
Dans le calme de la prière, nous découvrons que nous ne sommes jamais seuls ni dépourvus de guide. La présence de Dieu est toujours avec nous, nous rappelant avec douceur l’harmonie de Sa création et les possibilités illimitées qui s’offrent à nous lorsque nous Lui faisons entièrement confiance. Cette compréhension apporte guérison et force, nous permettant de surmonter les épreuves avec grâce, confiance et un sentiment de paix durable.
Publié initialement dans le Christian Science Monitor, sous la rubrique « Christian Science Perspective ».
