La plupart des gens souhaitent être justes. Une seule version d’une histoire ne suffit pas ; nous voulons connaître et prendre en compte les différents points de vue. Si, après avoir recueilli des informations provenant de différentes sources sur une question précise, nous discerrnons qu’un point de vue est vrai et juste et que l’autre est incorrect ou déformé, nous ne tiendrons sans doute pas à continuer à adhérer aux deux versions de cette question spécifique. En toute conscience, et par souci d’équité envers nous-mêmes et autrui, nous ne pouvons pas rester neutres si cela revient à dénaturer la vérité en accordant de la crédibilité à la fois à des récits vrais et à des récits mensongers.
Il existe un fondement spirituel qui renforce la véracité, une qualité inhérente aux enfants de Dieu, c’est-à-dire à nous tous. La « Vérité » est l’un des synonymes de Dieu que Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, a énoncés pour donner une meilleure compréhension de la nature et de l’identité de Dieu. Ces synonymes de Dieu sont basés sur la Bible.
En tant que Vérité, l’être de Dieu ne comprend que ce qui est véritable, authentique, pur, incorruptible, digne de confiance. Tout ce qui provient de Dieu, de la Vérité, constitue le mode naturel de pensée et d’action. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne on lit ceci : « L’homme est l’expression de l’être de Dieu. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 470) Notre vraie nature n’est pas celle de mortels attirés ou tentés par ce qui est malhonnête ; elle est entièrement spirituelle, elle exprime ou reflète la Vérité divine.
Le fait de s’en tenir à notre fidélité innée à la vérité nous protège nous-mêmes ainsi que les autres. Nous sommes mieux à même de repérer les mensonges ainsi que la suggestion subtile selon laquelle la neutralité serait une vertu, face à ce qui ne reflète pas la vérité. Comme le psalmiste écrit à propos de Dieu : « Le fondement de ta parole est la vérité, et toutes les lois de ta justice sont éternelles. » (Ps 119:160)
Christ Jésus ne restait pas neutre face à des mobiles ou à des discours erronés, il les dénonçait. Parlant de la haine et de la jalousie des pharisiens, il dit : « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge. » (Jean 8:44)
En revanche, Jésus nous donna à tous cette assurance éternelle : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32)
Un de mes amis, qui travaillait dans les ressources humaines d’une grande entreprise, a remarqué un jour qu’un des cadres avait un comportement inacceptable, nuisible à l’esprit de l’entreprise et incompatible avec la morale. Mon ami voulait faire quelque chose pour résoudre cette situation, mais il savait aussi que la personne en question était un ami du PDG de l’entreprise.
Mon ami, un scientiste chrétien, s’est tourné vers Dieu pour être guidé avec sagesse. En priant, il a affirmé que Dieu lui inspirerait la solution juste pour toutes les parties concernées, sans qu’il soit besoin de faire des concessions au détriment de la vérité ou de l’intégrité. La première pensée qui lui venue est une affirmation tirée de Science et Santé (p. 453), qu’il avait souvent trouvée utile par le passé : « Honnêteté est pouvoir spirituel. »
Ce passage se poursuit ainsi : « Malhonnêteté est faiblesse humaine et prive du secours divin. Vous dévoilez le péché, non pour nuire à l’homme corporel, mais pour bénir ; et tout bon motif a sa récompense. »
Mon ami savait qu’il avait pour mobile de faire ce qui était juste pour toutes les personnes concernées. Il a affirmé que chacun a la capacité innée de se comporter de manière conforme aux attributs de notre créateur, Dieu, la Vérité. En tant qu’enfant de Dieu, chacun est divinement doté du sens spirituel de la raison et de la conscience. Nous possédons tous le désir inné d’être à la hauteur de notre identité la plus noble, dans toute son intégrité et sa droiture.
Mon ami a fixé deux rendez-vous afin de parler avec son collègue et avec le PDG. Avant chaque rencontre, il a affirmé que Dieu, le bien, était non seulement la Vérité divine mais aussi l’unique Entendement divin, et que c’est Lui qui était véritablement aux commandes. Au lieu de penser qu’il lui incombait personnellement de trouver la solution, mon ami s’est humblement soumis à la Vérité et à l’Entendement divins.
Les deux rendez-vous se sont déroulés de façon cordiale, et ont permis de parvenir à une solution satisfaisante pour toutes les parties.
Chaque jour, la Vérité divine donne à chacun la force, le courage et les directives nécessaires pour discerner et accomplir ce qui est juste et conforme à la vérité. C’est là notre façon naturelle d’agir.
