Il y a quelques années, lors d’une période de Noël chargée, je suis tombée et j’ai glissé dans les escaliers, jusqu’à atterrir sur le carrelage. Mon genou a supporté tout le poids de la chute. Immédiatement, un ordre s’est imposé à moi, comme s’il avait été prononcé à voix haute : « Lève-toi et marche. »
Comme je suis Première Lectrice dans une société de la Science Chrétienne dans ma ville, ces paroles de la Bible m’étaient très familières. J’ai obéi, m’appuyant sur la rampe de l’escalier pour me relever. J’ai été portée par un flot d’idées inspirées sur la façon d’accueillir la cliente qui venait de frapper à ma porte pour récupérer une œuvre d’art qu’elle avait achetée. J’ai pu la conduire dans une autre pièce, malgré mes difficultés à me déplacer et à rester en équilibre sur ma jambe indemne.
Une déclaration de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, qui m’a aidée à surmonter d’autres difficultés, m’est venue à l’esprit : « Que la Science Chrétienne, au lieu du sens corporel, soutienne votre compréhension de l’être, et cette compréhension substituera la Vérité à l’erreur, remplacera la mortalité par l’immortalité, et réduira au silence la discordance par l’harmonie. » (p. 495)
Ma cliente adorait l’œuvre d’art, mais elle a remarqué une imperfection. Un minuscule fil que je n’avais pas remarqué flottait entre le verre et le papier. Pour y remédier, j’ai dû la rapporter chez l’encadreur.
Le trajet pour y aller a été l’occasion de prier. J’étais convaincue que l’œuvre elle-même était parfaite, et cela m’a rappelé une vérité profonde : la perfection de l’œuvre de Dieu ne peut être ni altérée ni obscurcie par la matière. Mon identité, en tant que reflet spirituel sans défaut de l’Ame divine, évoluant avec grâce, harmonie et ordre, ne pouvait être altérée. De même, en tant que création de Dieu, je ne pouvais être séparée de mon créateur. Un rayon de lumière brille parce que le soleil rayonne sans interruption. Pendant les dix minutes de trajet, l’analogie frappante entre mon œuvre d’art et l’expression parfaite de Dieu m’a aidée à comprendre que je ne pouvais pas plus être déconnectée de ma source qu’un rayon de lumière ne pouvait cesser de briller.
L’encadreur a aimablement réglé le problème du verre et la cliente, qui était ravie, m’a rappelée plus tard pour me dire que tout était parfait. Remplie de gratitude, j’ai continué de prier, parvenant à me déplacer malgré les signes évidents de ma blessure. Néanmoins, j’ai dû mettre de côté les nombreux préparatifs prévus pour les fêtes. Il était clair que je devais consacrer plus de temps à la prière et à l’étude de la Bible et de Science et Santé afin de magnifier ce que j’avais entrevu concernant ma relation indissoluble avec Dieu.
La Bible affirme : « Et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » (Michée 6:8) Alors, au lieu de me sentir angoissée de ne pas être en mesure de participer aux nombreux préparatifs de Noël, j’ai saisi l’occasion de prendre davantage conscience de la véritable signification de cette période. Mary Baker Eddy déclare : « En Science Chrétienne, Noël représente le réel, l’absolu et l’éternel – les choses de l’Esprit, non de la matière. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 260)
Dans la Leçon biblique de la Science Chrétienne de cette semaine-là, ces mots clarifiaient ce que nous célébrions réellement : « L’Entendement immortel et divin présente l’idée de Dieu : primo, en lumière ; secundo, en réflexion ; tertio, en formes spirituelles et immortelles de beauté et de bonté. » (Science et Santé, p. 503) En travaillant avec cela, alors que je préparais les lectures pour plusieurs services du mercredi de la période précédant Noël, j’ai inclus des citations sur la lumière pour un service, puis sur la réflexion pour la semaine suivante, et enfin sur les « formes spirituelles et immortelles de beauté et de bonté » pour le mercredi précédant Noël.
J’ai continué de réfléchir à la façon dont, tout comme un rayon de lumière est inséparable de sa source, je ne fais qu’une avec Dieu et je ne peux cesser de briller. La source de tout être est constante et, évidemment, le reflet est entièrement lié à sa source. Le reflet ne peut être désynchronisé ni déconnecté. Ce fait a apaisé mes craintes quant à ce qui était arrivé au corps. Réaffirmant que j’étais inséparable de mon créateur, Dieu, et reconnaissant la création parfaite de l’Ame, je me suis rendu compte que, chaque jour, mes mouvements étaient plus faciles, et que même monter les escaliers demandait moins d’effort.
Certains événements familiaux prévus pour les fêtes ont été reportés en janvier à cause d’une tempête. Ainsi, je n’ai rien manqué d’important. J’ai également trouvé sans difficulté des cadeaux pour mes petits-enfants. Ma fille a servi le dîner familial chez elle la veille de Noël et, en arrivant à cette célébration, j’ai réalisé que, pour la première fois depuis des semaines, je marchais librement, je pouvais m’asseoir et me tenir debout avec une aisance totale. J’ai pu jouer par terre avec mes petits-enfants. Et j’ai même monté et descendu les escaliers sans crainte. C’était le plus beau cadeau de Noël de ma vie !
Sandra Olson
Columbia, Maryland, Etats-Unis
