Durant les derniers jours des vacances d’été, Peter a rendu visite à ses grands-parents à la campagne. Ils habitaient dans une petite maison rouge entourée de nombreux érables dans lesquels c’était cool de grimper. Peter aimait y aller et jouer avec Robby, une belle perruche verte et bleue qui vivait avec Mamie et Papy. Robby était libre de voler dans toute la maison, elle ne rentrait dans sa cage que pour manger ou dormir.
Elle poursuivait tout ce qui bougeait, surtout l’aspirateur. Elle aimait s’asseoir dessus pendant que Grand-mère le passait sur le tapis. Un autre de ses talents était de bavarder sans fin. Son expression la plus utilisée et la plus sonore était : « Vas-y, Robby, vas-y ! »
Par une chaude soirée, Peter a demandé à Mamie s’ils pouvaient manger sur la terrasse. L’endroit où Robby préférait se percher était habituellement sur l’arrière du col de Papy. Mais cette fois-ci, elle a choisi le col de Peter.
Peter ignorait que Robby était là, elle était si légère, et Peter était occupé à mettre la table et à bavarder. Personne ne l’a remarqué, mais Robby s’est envolée vers un arbre tout proche.
Après le dîner, Mamie, Papy et Peter ont décidé d’aller à la plage pour se baigner. Ils ont soigneusement fermé toutes les portes de la maison et ils sont partis. Ils ne savaient pas que la petite Robby se retrouvait bloquée dehors.
De retour à la maison, Mamie est allée recouvrir la cage de l’oiseau qu’elle a trouvée vide. Après l’avoir cherchée rapidement, il s’est avéré qu’elle n’était pas dans la maison. Ils ont alors compris ce qui avait dû se passer. Se précipitant à l’extérieur, ils l’ont appelée et appelée... Mais ils n’ont eu aucune réponse. Alors, avec tristesse, ils ont fermé la maison pour la nuit, laissant la lumière de la terrasse allumée et la cage dehors.
Tout de suite, Peter a pensé que c’était sa faute. Il aurait dû être plus vigilant. Après toutes les heures qui s’étaient écoulées, le petit oiseau avait probablement disparu pour toujours. Un vent violent s’était levé, et Robby était habituée à vivre dans une maison chaleureuse et confortable. D’autres oiseaux ou des animaux pouvaient lui faire du mal !
Peter n’est pas resté triste très longtemps. Il est allé dans sa chambre pour prier. Il se souvenait que deux semaines auparavant, avec sa classe de l’école du dimanche de la Science Chrétienne, il s’était interrogé sur la place des animaux dans la vaste création de Dieu. Au cours de cette discussion, le moniteur avait demandé à Peter de lire cette phrase dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Dieu est la Vie, ou intelligence, qui forme et conserve l’individualité et l’identité des animaux aussi bien que celles des hommes. » (p. 550)
Peter s’est dit que si Dieu, le bien, est la Vie de tout être vivant, rien de mal ne pouvait arriver à leur petit oiseau. Comment cela serait-il possible ? Convaincu que son amie disparue était dirigée par l’intelligence divine, Peter n’avait plus peur. Remettant tout entre les mains de la sollicitude divine, il s’est glissé dans son lit et il a dormi profondément.
Le lendemain matin, Peter a été réveillé par le joyeux gazouillis de tous les oiseaux qui vivaient dans les arbres entourant la maison. Il a sauté du lit et il a couru voir si Robby était revenue. Ce n’était pas le cas. La cage était toujours vide. Mais cela n’a pas ébranlé sa foi dans la puissance du bien, et il a continué à prier.
Mamie est venue sur la terrasse. Elle a demandé à Peter de dire ensemble le psaume 91. Voici le passage préféré de Peter : « Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes [...] Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour. » (versets 4 et 5) C’était exactement ce que Peter avait besoin d'entendre : quel que soit l’endroit où Robby pouvait se trouver, les ailes de l’Amour divin étaient sur elle.
Et puis Peter a entendu, parmi le chant des oiseaux du matin, une voix plus haute et plus persistante que les autres. Il a crié : « Robby ! Robby ! » Et on lui a répondu : « Vas-y, Robby, vas-y ! » Le petit oiseau intrépide répondait à chaque fois que Peter l’appelait, si bien qu’il a localisé sa voix de l’autre côté de la route, en haut d’un grand arbre.
A deux reprises (comme pour montrer sa joie d’avoir été retrouvée), Robby a plongé au-dessus du toit de la maison et s’est à nouveau élancée dans le grand arbre, son abri pour la nuit. Enfin, elle s’est envolée et elle s’est posée tout doucement sur la main tendue de Peter.
On n’aurait pu trouver de famille plus reconnaissante ! La tendresse de Dieu pour l’ensemble de Sa création a permis à ce petit animal de compagnie de revenir en toute sécurité de son escapade imprévue.
