Peu après minuit, très tôt un matin du Nouvel An, une belle neige était tombée où je me trouvais et elle avait recouvert d’un manteau blanc la ville, les collines et les montagnes environnantes. A l’aube, je me suis engagée sur un sentier de montagne jusqu’à un point de vue, et j’ai découvert avec joie que j’étais la première à avoir laissé des traces de pas dans la neige en ce début d’année.
Je me suis dit : « Quel merveilleux cadeau que ce nouveau départ ! » Effacer les traces usées de la veille et les recouvrir d’une vision nouvelle et étincelante de nous-mêmes et du monde, voilà la promesse de chaque Nouvel An.
Comment tenir cette bonne résolution du Nouvel An ? Comment abandonner les anciennes conceptions de nous-mêmes et embrasser un sens nouveau et resplendissant de l’être ?
Le livre de la Genèse, dans la Bible, trace un chemin pour nous. Il dit : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » (1:1) Toute vie se déploie alors selon cette perspective spirituelle. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, le livre d’étude de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy écrit : « Ce mot commencement est employé ici pour exprimer le sens de le seul – c’est-à-dire l’éternelle vérité et l’éternelle unité de Dieu et de l’homme, y compris l’univers » (p. 502).
Le commencement décrit au premier chapitre de la Genèse n’est donc pas un commencement en termes de temps, mais un commencement en termes de pensée. Il est notre point de référence – la vérité fondamentale à partir de laquelle nous pouvons nous percevoir et percevoir le monde. Lorsque nous commençons par Dieu, l’Esprit infini, nous aboutissons à la création faite à Son image – spirituelle, parfaite, entièrement bonne, et éternelle.
De ce point de vue, progresser ne consiste pas à devenir meilleur par la volonté humaine, mais à mieux comprendre qui nous sommes véritablement en tant qu’expression de Dieu, et ainsi à aligner nos pensées et nos actions sur cette perspective.
Si nous nous sentons prisonniers de vieilles habitudes, il est peut-être bon de vérifier si nous n’aurions pas adopté la vision mortelle de la vie décrite dans l’allégorie d’Adam et Eve (voir Genèse 2:6-3:24). Ce second récit de la création que l’on trouve dans la Genèse est une vision de la vie qui n’est pas basée sur Dieu, la Vérité divine, mais sur la perspective limitée des sens physiques. Si notre point de départ est constitué par les imperfections et les limites d’une vision matérielle de la vie, alors nous nous percevrons comme de simples mortels dont les marges de progrès sont limitées – une mentalité qui nous condamnerait à la défaillance.
Christ Jésus est venu nous sauver de cette vision mortelle de la vie. Par son œuvre de guérison, il a prouvé que le royaume de Dieu, la conception spirituelle de la création, est le véritable fondement de l’être. Lorsque Nicodème, un chef des Juifs, questionne Jésus au sujet de son œuvre de guérison, celui-ci évoque la nécessité de naître de nouveau (voir Jean 3:3). Il explique ensuite que pour entrer dans le royaume de Dieu, il est nécessaire de changer sa pensée et de passer d’une vision matérielle de l’être à une conception spirituelle.
Nous aussi, nous pouvons faire l’expérience du royaume de Dieu et trouver la guérison en laissant la vérité de l’identité spirituelle de chacun nous permettre de passer d’une vision matérielle de la vie à une conception spirituelle.
Un jour de l’An, je me suis retrouvée malade, avec de la fièvre et un mal de gorge. Cela semblait se répéter chaque année à cette période, mais j’étais prête pour un nouveau départ.
Pour trouver de l’inspiration, je me suis tournée vers la Bible où j’y ai lu : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. » (Philippiens 4:4) C’était un rappel simple mais puissant de commencer par Dieu, de commencer par la joie qui provient d’une conception spirituelle de la vie, inspirée par le Christ.
Instantanément, tous les symptômes ont disparu. Jusque-là je me sentais si mal que je pouvais à peine tenir ma tête droite, puis soudain, je me suis sentie parfaitement bien. Je me suis sentie renaître grâce à l’amour de Dieu – et je me suis réjouie !
Nous pouvons célébrer chaque jour comme un nouveau départ – une opportunité de recommencer à neuf avec Dieu, en laissant derrière nous nos vieux schémas de pensée et en nous réjouissant d’une conception spirituelle et étincelante de nous-mêmes, aussi pure qu’une chute de neige en montagne. Quelle belle façon de commencer la nouvelle année !
