Tandis que je préparais le barbecue sur le porche, à l’arrière de la maison, j’admirais les fleurs qui venaient de s’ouvrir à proximité, et j’observais les canards qui nageaient dans le canal, derrière la maison. Il était temps d’arroser de sauce la viande qui cuisait. En le faisant, j’ai renversé un peu de sauce sur la plaque du grill. La plaque était très, très chaude, car elle recouvrait la partie intérieure du grill, juste au-dessus des flammes. J’ai pris un chiffon humide et j’ai commencé à essuyer la sauce. Mais le chiffon s’est brusquement coincé dans un angle du grill, si bien que ma main s’est trouvée en contact avec la surface brûlante de la plaque. Il ne m’a fallu qu’une seconde pour réaliser ce qui se passait, et sentir la brûlure sur mes doigts. La douleur a été immédiate.
Quand j’ai vu ce qui venait juste d’arriver, je m’en suis d’abord voulu de ne pas avoir fait plus attention à mes gestes. Après m’être copieusement injurié mentalement pendant quelques instants, je me suis tourné vers Dieu pour qu’Il me communique un message de guérison apaisant. Dès que j’ai commencé à prier, la pensée m’est venue de ne pas regarder le témoignage matériel de la brûlure. Je me suis rassis dans l’un des fauteuils du porche, et j’ai placé ma main hors de mon champ de vision.
De nouvelles pensées divines me sont venues : la croyance n’est punie que le temps que dure la croyance, et si on n’accepte pas cette croyance comme un fait, il n’y a pas de punition. Cela m’a rappelé cet énoncé de Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La croyance produit les résultats de la croyance, et les peines qu’elle inflige durent aussi longtemps que dure la croyance et en sont inséparables. » (p. 184) Peu après un autre message céleste m’est venu à l’esprit : « Les accidents sont inconnus à Dieu… » (Science et Santé, p. 424) Ces idées m’ont amené à penser que je n’avais pas à accepter la croyance à la douleur et à un accident.
Ma réflexion a été renforcée par d’autres pensées inspirées par l’histoire biblique des trois Hébreux qui furent protégés des flammes d’une fournaise ardente grâce à leur loyauté absolue et leur confiance en Dieu (voir Daniel 3). Cette histoire m’a mieux fait comprendre la nature illusoire du corps matériel. Si la chaleur des flammes n’avait eu aucun effet sur ces jeunes gens, elle ne pouvait pas non plus en avoir sur moi. J’ai entrevu le fait spirituel qui avait annulé l’effet de la fournaise ardente, et j’ai compris qu’il était impossible qu’en tant qu’enfant de Dieu, je puisse ressentir de la douleur ou souffrir d’une fausse croyance.
Je ne saurais dire combien de temps je suis resté dans cet état de prière en travaillant avec ces vérités inspirées, mais lorsque j’ai regardé le grill, je me suis rappelé que je n’avais pas terminé ma tâche. Je me suis approché lentement du grill sans plus penser à mes doigts. Je n’avais pas besoin de les regarder, car je ne ressentais aucune douleur et je savais qu’il n’y avait rien à voir ni à contrôler sur ma main. Je savais que tout était bien. J’ai terminé de nettoyer la plaque en ressentant un grand calme. Mais j’étais surtout reconnaissant à Dieu de cette magnifique démonstration du pouvoir de l’Entendement divin sur l’illusion matérielle. Je n’ai constaté ni rougeurs, ni cloques, ni d’autres signes de brûlure sur mes doigts.
J’ai eu de nombreuses belles guérisons au fil des ans, et j’en ai tiré chaque fois de grandes leçons. Certaines guérisons ont été immédiates, d’autres ont demandé un peu plus de temps pour préparer la pensée à recevoir ces messages célestes émanant de Dieu. Mais chacune de ces démonstrations m’a fait apprécier et aimer davantage la Science Chrétienne et les preuves visibles de l’amour de Dieu. Comme le démontrent cette guérison et toutes celles qu’on peut lire dans les périodiques de la Science Chrétienne, il faut porter ses regards au-delà du témoignage des sens matériels pour trouver la paix et l’harmonie et être guidé dans la compréhension de la toute-puissance de Dieu. Les messages célestes sont toujours présents ; ce sont des pensées qui guérissent et ne nous apportent que du bien.
Bryan White
Meridian, Idaho, Etats-Unis
