On leur avait dit qu’il faudrait un miracle pour qu’elles remportent la moindre victoire. Elles étaient bien là cependant, Abby et ses coéquipières, participant à la dernière journée d’un tournoi de football auquel elles avaient été invitées parmi les meilleures équipes. Elles avaient joué les prolongations et maintenant elles en étaient à l’épreuve des tirs au but contre l’équipe classée numéro un.
Dans chaque équipe, cinq joueuses sont choisies pour tirer au but. Abby attendait son tour. Elle serait la dernière à tirer. Ses autres camarades poussaient des hurlements à chaque but et à chaque tir manqué.
Pour pouvoir même taper dans le ballon, Abby avait besoin de calmer ses pensées. Pour cela, elle n’avait pas besoin de quitter le terrain ni de faire taire les gens. Elle savait déjà que même au milieu de tout ce bruit et de toute cette excitation, elle retrouverait son calme si elle priait.
Tout d’abord, elle a pensé à une strophe d’un poème qui l’avait toujours apaisée. Il a été écrit par Mary Baker Eddy et s’intitule « Prière du soir de “Mère” » (Ecrits divers 1883-1896, p. 389) :
Douce présence, force, joie et paix,
Vie infinie, ô souverain pouvoir,
Toi, dont l’amour protège l’oiselet,
Guide l’essor de mon enfant ce soir.
Abby était si occupée à prier qu’elle ne se sentait pas tendue. Ensuite elle a dit mentalement l’une de ses prières préférées, toute simple, qui s’appelle la « Prière quotidienne » : « “Que Ton règne vienne” ; que le règne de la Vérité, de la Vie et de l’Amour divins soit établi en moi, et élimine de moi tout péché ; et puisse Ta Parole enrichir les affections de toute l’humanité et les gouverner ! » (Mary Baker Eddy, Manuel de L’Eglise Mère, p. 41)
En s’avançant pour tirer, Abby était calme. Elle a envoyé le ballon dans le coin supérieur gauche du filet. Ses amies et coéquipières ont éclaté de joie et se sont mises à hurler. Elles sont accourues sur le terrain en criant et en s’embrassant. C’est à ce moment-là qu’Abby a réalisé que les deux équipes étaient à égalité et qu’elle venait de marquer le but de la victoire. Elle dira plus tard qu’elle n’avait pas du tout pensé au fait que le résultat du match dépendait de son tir. Elle priait simplement pour refléter Dieu.
Au cours de la semaine, Abby a prié de la même façon au moment de réviser pour les examens de fin de semestre. Chaque fois qu’elle se sentait inquiète ou débordée, elle repensait à ce qui s’était passé sur le terrain de foot. Alors qu’elle était sous pression, elle avait calmé ses pensées en priant. Elle pouvait faire la même chose quand elle avait un contrôle de grammaire ou de math. Et c’est exactement ce qu’elle a fait !
