D’après la tradition, les premiers chrétiens allèrent un jour voir le bien-aimé apôtre Jean, et ils le pressèrent de leur parler de Jésus, de ses enseignements et de ses merveilleuses guérisons. Jean écouta tranquillement leurs questions et au bout de quelques instants, il dit d’une voix douce : « Petits enfants, aimez-vous les uns les autres. Petits enfants, aimez-vous les uns les autres. » Dans ses relations avec ses semblables, Jésus était certainement motivé par l’amour. Il nourrit la foule, apaisa la tempête en mer, ressuscita le fils unique d’une veuve, dans la ville de Naïn, ainsi que la petite fille bien-aimée de Jaïrus et puis Lazare, l’unique frère de Marthe et Marie.
Jean nous dit que « Dieu est amour » (I Jean 4:8) Nous apprenons aussi dans le premier chapitre de la Genèse que Dieu, le Créateur, vit tout ce qu’Il avait fait et que cela était très bon. L’Amour ne voit que la perfection. Quand nous voyons la perfection, nous aimons, et quand nous aimons véritablement, nous voyons la perfection. Mais on ne peut voir cette perfection si l’on considère que les témoignages des sens physiques sont réels. Jésus ne se préoccupait pas de ces témoignages, et il guérissait malgré eux. Il élevait sa pensée au-dessus des sens matériels pour entrevoir l’harmonie et la présence du royaume de Dieu. Jésus était mû par le désintéressement. Par exemple, lorsque ses disciples et lui étaient dans une barque agitée par les flots, et que ces derniers affolés le réveillèrent alors qu’il dormait paisiblement, notre Maître ne se réfugia pas à l’arrière du bateau pour prier afin de les sauver de la noyade ou de les guérir du mal de mer. Il embrassa par la pensée – pensée de guérison – toute la situation et parla durement aux éléments. Alors la tempête s’apaisa, et tous furent sains et saufs.
L’amour désintéressé, impartial et universel caractérise l’enseignement et le mode de vie chrétiens. En lisant la Bible, on voit comment Paul, ce personnage rude et au caractère bien trempé, fut transformé par la douce influence de l’amour jusqu’à ce qu’il soit à même de prononcer ce merveilleux discours sur la charité (voir I Corinthiens 13), un amour détaché de tout intérêt personnel.
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