L’Evangile selon Luc relate l’histoire où Jésus a envoyé soixante-dix de ses disciples, deux par deux, pour guérir les malades et proclamer la venue du royaume des cieux sur la terre : « Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. » (10:17)
Environ dix-neuf siècles après, un homme a été guéri d’une maladie chronique grâce à sa seule étude de la Bible et du livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne. Dans un récit décrivant l’impact que cela a eu sur sa vie, il a écrit : « …ma première pensée fut d’aider les autres… Je pensais souvent à ce vieil adage : “Charité bien ordonnée commence par soi-même”, et au bout de trois ans de préparation, je sentis que je pouvais présenter la Science Chrétienne à ma famille. Au moment voulu, elle y trouva un accueil favorable et des disciples bien disposés. Cela me donna même plus de joie que ma propre guérison. » (Science et Santé, p. 676-677)
Quel est le lien ?
Aussi merveilleux qu’ait dû être le fait d’être des disciples de Jésus, et aussi transformateur qu’ait été pour cet homme le fait d’avoir été guéri, dans les deux cas, ils ont éprouvé tout autant de joie à soutenir la croissance spirituelle et la guérison des autres. Comme d’innombrables lecteurs de ce magazine peuvent en témoigner, cela reste vrai pour quiconque s’est engagé dans la pratique de la Science Chrétienne, afin de devenir un véritable praticien de la guérison chrétienne.
Mais, au-delà de la joie pure que cela procure, qu’est-ce qui se cache derrière le désir de guérir les autres ?
Songez à la dernière fois où vous avez vu un magnifique lever de soleil ou écouté un morceau de musique entraînant. Que s’est-il passé ensuite ? Vous aviez probablement hâte de dire à quelqu’un : « Tu dois voir ça » ou « Tu dois entendre ça ». Il n’est tout simplement pas dans notre nature de garder pour nous ce qui est bien, quel que soit ce bien, et encore moins le pouvoir guérisseur de l’amour de Dieu.
L’encouragement de Jésus à cet égard est catégorique : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Matthieu 10:8) Cela montre clairement que tout bienfait personnel que nous tirons de notre pratique de la Science Chrétienne, aussi modeste soit-il, est destiné à être amplifié dans la vie des autres. Et c’est une grande joie pour eux et pour nous lorsque cela se produit.
Partager avec quelqu’un, ne serait-ce qu’une idée élémentaire, peut favoriser la guérison. Un jour, une amie est tombée sur quelque chose que j’avais écrit au sujet de la capacité que Dieu donne à chacun de voir l’innocence intrinsèque des autres, et de la façon dont il est possible d’y parvenir. Ce n’était qu’un morceau de phrase, mais cela a finalement répondu à une question qui la troublait depuis trente ans. Dans un e-mail, elle m’a écrit : « Maintenant, je me sens au clair, et je suis soulagée et joyeuse ! » Lire cela m’a également beaucoup réjoui.
Aussi tentant que cela puisse être de penser : « Qui, moi ? Accomplir des guérisons ? » C’est quelque chose que nous sommes tous capables d’accomplir. Même une compréhension modeste des fondamentaux de la Science Chrétienne – de la bonté et de la totalité de Dieu, l’Esprit ; de la pureté et de la perfection de Sa création entièrement spirituelle ; et de la faillibilité de tout ce qui tend à remettre en question l’autorité et le caractère pratique de ces préceptes divinement inspirés – peut entraîner un changement mental, moral et physique significatif. En partageant ces vérités avec une conviction née de nos propres guérisons et de nos propres transformations, nous pouvons aider les autres à expérimenter le caractère naturel de la guérison par la prière.
Il peut arriver que la guérison ne se produise pas aussi vite que nous le souhaiterions. Mais des moments comme ceux-ci nous encouragent à nous accrocher toujours plus fermement à ce que nous savons être vrai, au plus profond de notre cœur, à propos de Dieu et à propos de nous-mêmes en tant que Ses enfants bien-aimés, rendant ainsi la guérison qui en résulte d’autant plus douce.
Il est important de se rappeler également que guérir les autres est une vocation divine, totalement indépendante de toute ambition ou même de toute capacité personnelle – une activité inspirée, soutenue et protégée par Dieu Lui-même, par la Vérité et l’Amour divins. Ainsi que Jésus nous l’assure : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : […] ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » (Marc 16:17, 18) Même si Jésus s’adressait à ses disciples, ses paroles ne leur étaient pas exclusivement destinées. Elles étaient destinées à tous ceux qui croient en ce que sa vie a représenté, y compris à tous ceux qui lisent cet article. Y compris à vous !
Alors, qu’implique le fait de croire à ceci ? La certitude que Dieu, l’Esprit, est Tout-en-tout ; que la guérison des malades et des pécheurs, des mourants et des morts par Jésus prouve cela ; et que nous avons tous reçu la capacité de nous guérir nous-mêmes et de guérir les autres par le Christ – « l’esprit de Dieu, de Vérité, de Vie et d’Amour » (Science et Santé, p. 137) – et, ce faisant, d’accomplir la prophétie de Jésus.
Ajoutez à cela l’engagement d’aimer comme Jésus a aimé, et la guérison s’en suivra certainement, incluant, comme le dit Mary Baker Eddy : « cette joie qui trouve son propre bien en cherchant celui d’autrui. » (Ecrits divers 1883–1896, p. 127)
Eric Nelson
Invité de la rédaction
