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Il n’y a qu’un seul Je

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 3 novembre 2025


Lorsque Moïse menait son troupeau derrière le désert, il a entendu Dieu l’appeler par son nom et lui dire : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. » (Exode 3:6) Moïse n’entendait pas seulement parler au sujet de Dieu. Il entendait Dieu lui-même parler et déclarer le fait fondamental de l’être : « Je suis ». C’était comme si Dieu disait : « Je suis le Dieu dont tu as entendu parler, et je suis présent ici et maintenant. Je suis l’Etre infini. »

Lorsque Dieu a annoncé à Moïse qu’il l’envoyait délivrer les hébreux de l’esclavage en Egypte et les conduire dans un pays où coulent le lait et le miel, Moïse a répondu : « Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël ? » (Exode 3:11) A ce stade du dialogue, deux « je » très différents s’expriment. Il y a un « je » de quatre-vingts ans, rempli de doutes et d’incapacités, et il y a le « Je » divin qui affirme avec assurance Sa capacité à délivrer Son peuple de l’esclavage et à le conduire dans un bon pays.

Dieu a assuré à Moïse : « Je serai avec toi. » (Exode 3:12) Autrefois, je comprenais à travers cela que la présence et la puissance de Dieu accompagneraient Moïse à chaque étape de son cheminement, qu’il ne serait pas seul. C’était vrai, mais un jour, j’ai compris autrement cet énoncé. Il m’est venu à l’esprit que lorsque Dieu a dit : « Je serai avec toi », Il déclarait qu’il n’y aurait qu’un seul « Je », un seul Ego, un seul point de vue, présent avec Moïse et les enfants d’Israël, et que cet unique « Je » qui parlerait, qui connaîtrait et qui verrait tout, serait Dieu, le grand « Je suis », et non un sens mortel du « je ». Emerveillée, j’ai réalisé qu’une compréhension juste du « Je suis », et de l’homme en tant qu’expression ou reflet de Dieu, était ce qui avait délivré les enfants d’Israël de l’esclavage de la personnalité mortelle et les avait guidés vers la Terre promise, ou vérité de l’être.

Dans le Glossaire du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, la définition que donne Mary Baker Eddy du « "Je" ou Ego » inclut ceci : « Il n’y a qu’un seul Je, ou Nous, un seul Principe divin, ou Entendement, gouvernant toute existence. » (p. 588) Nous comprenons peut-être clairement que Dieu est l’unique Principe divin, la source de tout être, et l’unique Entendement gouvernant toute existence, mais comprenons-nous vraiment ce que cela signifie que Dieu soit l’unique Ego ? Le terme « ego » est défini comme la « conscience de soi en tant qu'individu distinct » (La langue française). En tant qu’unique Ego, Dieu est conscient de Sa propre identité, ou Etre infini. Dans un autre de ses écrits, Mary Baker Eddy explique : « Dieu est égoïstique, ne connaissant que Sa propre omniprésence, Sa propre omniscience, Sa propre omnipotence. » (Unité du Bien, p. 27)

Parfois, nous pouvons croire que nous vivons dans un monde composé d’egos conflictuels et de points de vue polarisés. Même dans nos prières, nous pouvons subtilement penser que deux égos différents s’expriment : un « je » mortel, conscient du problème, et l’Entendement divin, qui ne connaît que la perfection.

Mais notre Leader déclare que « Dieu est toute vraie conscience » (Unité du Bien, p. 4). Nous devons parvenir à comprendre qu’il n’existe pas d’autre conscience que la conscience divine, voire ce que l’Entendement divin connaît. L’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, reflète cette conscience divine.

Il n’existe pas une conscience matérielle du péché, de la maladie et de la mort, et aussi une conscience spirituelle de la sainteté, de la santé et de l’immortalité. Toute croyance dans une conscience mortelle, ou dans un entendement séparé de Dieu, doit céder à la réalité de l’unique Ego, l’unique Je – l’unique point de vue.

Il y a quelques années, j’ai expérimenté le pouvoir de guérison que procure la compréhension de la vérité concernant cet unique point de vue divin, exprimé dans la création de Dieu. Un matin, je me suis réveillée et j’avais du mal à bouger sans ressentir une intense douleur dans le dos. C’était comme si quelque chose était déplacé, j’ai donc commencé à prier – reconnaissant ainsi que tout dans ma pensée et dans mon être est à jamais aligné sur Dieu.

Alors que je priais, je me suis souvenue d’une fois où l’on m’avait demandé d’accompagner une personne à un rendez-vous chez un chiropracteur. Il avait procédé à quelques ajustements physiques dans le dos de la patiente, puis lui avait dit qu’elle devrait prendre un autre rendez-vous, car les ajustements physiques ne seraient pas durables.

J’ai trouvé étrange que ce souvenir me soit revenu, car j’étais déterminée à comprendre que je suis spirituelle et non matérielle, et je m’appuyais pleinement sur la Science Chrétienne. Par conséquent, je savais que je ne cherchais pas à ajuster la matière. Mon seul objectif à ce moment-là était d’aligner ma pensée sur celle de Dieu.

Pendant plusieurs jours, j’ai nié la suggestion que ma vie est matérielle et j’ai affirmé le fait spirituel de l’être harmonieux, mais je ne semblais pas progresser dans ma lutte contre la douleur. Puis, j’ai lu un article dans le Christian Science Journal (une publication sœur du Héraut) qui soulignait qu’un praticien de la Science Chrétienne se consacre à observer la vie d’un seul point de vue : celui de Dieu. J’ai réalisé qu’il me fallait abandonner l’idée que j’avais un entendement distinct de Dieu, susceptible de connaître une substance distincte de Dieu. J’ai commencé à affirmer qu’il n’y a qu’un seul Entendement qui soit présent : l’Entendement du Christ. Il n’existe aucun entendement ayant besoin d’ajuster sa pensée. Il n’existe aucun entendement doté d’un concept douloureux et limité du corps et qui aurait besoin d’être guéri. Pour la première fois depuis des jours, je pouvais penser clairement et bouger librement. J’étais libérée de toute raideur, de toute douleur et de tout sentiment de fardeau.

J’ai alors compris que mes prières précédentes n’avaient été qu’une tentative maladroite de faire de la « chiropraxie spirituelle ». Je m’étais efforcée d’obéir aux directives importantes des écrits de Mary Baker Eddy, qui insistent sur l’importance de s’assurer que nos pensées et notre vie sont en accord avec ce qui est spirituel et vrai – des passages comme : « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées » (Science et Santé, p. 261), et : « Vivre de façon à maintenir la conscience humaine en relation constante avec le divin, le spirituel et l’éternel, c’est individualiser le pouvoir infini ; et c’est cela la Science Chrétienne. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste et Miscellanées, p. 160) Mes efforts avaient été sincères mais, dans mon cas, ils reposaient sur un postulat erroné : la croyance que j’avais des pensées distinctes de celles de Dieu.

Ce qui m’a guérie, c’est de comprendre qu’il n’existe pas deux concepts de la réalité : un concept mortel, erroné, et le concept juste de la Vérité. Il n’y a qu’un seul Entendement qui connaît à jamais sa propre harmonie éternelle et sa perfection infinie. Par conséquent, il n’y avait aucune pensée ni aucune substance réelle nécessitant un ajustement ou un alignement.

Après avoir témoigné de cette guérison lors d’une réunion du mercredi soir dans mon église de la Science Chrétienne, un ami m’a confié que le mot « alignement » n’était pas utilisé dans les écrits publiés de Mary Baker Eddy. Il m’a également fait part de cet énoncé de Mary Baker Eddy : « Dieu est Tout-en-tout, et vous ne pouvez jamais être en dehors de Son unicité. » (Unité du Bien, p. 24) Cet énoncé m’a permis de comprendre encore mieux pourquoi, si les étudiants de la Science Chrétienne tentent d’aligner leurs pensées et leur substance sur les pensées et la substance de Dieu, alors ils partent d’une base erronée. L’alignement suppose d’ajuster deux ou plusieurs éléments sur une ligne droite. La nécessité de l’alignement repose sur le mensonge du dualisme, et non sur la vérité selon laquelle « le Principe ne fait qu’un avec son idée » (Science et Santé, p. 465).

D’un point de vue humain, l’alignement peut sembler être ce qui se passe : nos pensées et notre vie se rapprochent de Dieu. Mais lorsque nous nous tournons humblement vers Dieu, le Christ nous montre qu’il est divinement naturel pour nous de nous accrocher fermement à la vérité et de penser continuellement les pensées de Dieu, car nous sommes à jamais un avec Dieu en tant que Son reflet et, ainsi, notre conscience est un reflet de la conscience divine.

Comprendre ces faits relatifs à la conscience transforme notre perception de la pratique de la guérison. Nous réalisons que nous ne cherchons pas à nous accrocher à une vérité que nous craignons de perdre de vue. Au contraire, dans notre pratique, nous reconnaissons avec joie que l’unique conscience divine, l’unique Ego, est toujours présente, qu’elle est la seule qui soit douée de connaissance, que nous sommes à jamais un avec notre Dieu omniscient, la Vérité, et que nous savons ce qu’Il sait.

En Science Chrétienne, la guérison repose sur la reconnaissance, la célébration et la démonstration du fait éternel que Dieu et l’homme, l’original et le reflet, la cause et l’effet, sont pour toujours un. C’est un privilège de démontrer cette unité. Comment y parvenir ? Nous devons rejeter la fausse croyance selon laquelle nous connaissons, ressentons, entendons et pensons au moyen de la matière ou par les cinq sens physiques. Nous devons reconnaître que la seule conscience présente est la conscience divine – la vision de l’Ame et le sens que l’Esprit a de la Vie, de la Vérité et de l’Amour.

Dans Non et Oui, Mary Baker Eddy écrit : « Avoir un seul Dieu, un seul Entendement, une seule conscience – qui n’inclut que la nature même de Dieu – et aimer son prochain comme soi-même constitue la Science Chrétienne, qui doit démontrer le néant de tout autre état ou stade de l’être. » (p. 38) Comprendre et démontrer l’unique Je suis, l’unique conscience, est au cœur de la guérison efficace.

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