Ma monitrice de l’école du dimanche de la Science Chrétienne était l’une des personnes les plus importantes dans ma vie. Elle m’avait prise sous son aile, m’avait donné des cours particuliers à l’école et m’avait donné un aperçu de la façon dont je pouvais progresser dans mon étude de la Science Chrétienne. Et puis, elle est décédée. Je ne savais pas comment faire mon deuil. Je n’avais jamais perdu quelqu’un auparavant, surtout quelqu’un de si cher à mon cœur.
J’étais si profondément déprimée que je ne voyais plus de raison de retourner à l’église. Je me sentais très en colère et perdue. Son décès a ébranlé ma compréhension de Dieu. Je n’arrêtais pas de penser : Comment Dieu a-t-Il pu enlever quelqu’un d’aussi bon, quelqu’un d’aussi précieux pour moi et pour les autres ?
Je savais qu’éviter de me rendre à l’église ne ferait qu’accroître le sentiment d’être éloignée de Dieu et de ma monitrice de l’école du dimanche. Je savais aussi que revenir en arrière serait difficile. Pourtant, je pensais que ce serait une façon de me sentir proche d’elle, alors j’ai décidé d’assister à une réunion de témoignage, le mercredi soir.
Le groupe à l’église était modeste, et chacun avait un témoignage ou de la gratitude à partager. Au cours de la réunion, j’ai ressenti un immense sentiment d’amour, et cela a rempli mon cœur d’une grande gratitude envers Dieu qui m’avait offert de connaître et d’aimer ma monitrice de l’école du dimanche. Assister à cette réunion m’avait réconfortée, et même s’ils ne le savaient pas, les témoignages des participants m’avaient permis de me sentir en sécurité et en paix. Après cela, j’ai su avec certitude que rien ne pouvait m’empêcher d’aimer Dieu et la Science Chrétienne.
Je suis rentrée chez moi en me demandant ce que je pouvais faire pour me sentir à nouveau proche de Dieu. J’ai tout de suite vu mon exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Je n’y avais pas touché depuis des mois, mais ça y était. J’ai ouvert une page au hasard parce que ma monitrice de l’école du dimanche m’avait appris que Science et Santé regorge de messages que Dieu tient en réserve rien que pour moi. En ouvrant le livre, je suis tombée sur le chapitre intitulé « Les pas de la Vérité », où il est écrit : « Nous sommes portés à croire, soit en plus d’un Gouvernement suprême, soit à quelque pouvoir inférieur à Dieu. Nous nous imaginons que l’Entendement peut être emprisonné dans un corps provenant des sens. Lorsque le corps matériel s’est désagrégé, lorsque le mal a trop exigé de la croyance à la vie dans la matière et l’a détruite, alors les mortels croient que le Principe impérissable, ou Ame, s’échappe de la matière et continue à vivre ; mais il n’en est pas ainsi. La mort n’est pas le marchepied de la Vie, de l’immortalité et de la félicité. » (p. 203) Ce passage signifiait tellement pour moi, parce que c’est celui que ma monitrice avait partagé avec nous à l’école du dimanche. J’ai ressenti un amour débordant.
J’ai réalisé que je m’étais sentie tellement emprisonnée par la pensée de la mort et de la perte que je n’avais pas été capable de voir le bien et l’amour que Dieu me donnait, et qui étaient toujours avec moi. J’ai vu que cette perte ne venait pas de Dieu, car Dieu est Amour et la source de tout amour. Et l’Amour n’enlève rien ; l’Amour est une constante. C’est la seule chose que je sais et que je comprends vraiment, même quand, parfois, j’ai l’impression de ne pas comprendre pleinement la Science Chrétienne.
J’ai commencé à pleurer. J’ai senti que Dieu était juste là avec moi, et je savais que l’amour que j’avais ressenti de la part de ma monitrice de l’école du dimanche serait toujours avec moi aussi. Rien – ni colère ni tristesse – ne pouvait m’atteindre. Seul l’amour que je ressentais à ce moment-là était réel. Dieu est vraiment Amour, et Il m’a montré que l’Amour sera toujours avec moi et que je serai toujours avec l’Amour.
Mon chagrin a été entièrement guéri, et je serai toujours reconnaissante pour la liberté que la Science Chrétienne m’a apportée pendant l’une des périodes les plus difficiles de ma vie.