« La croyance à une base matérielle, d’où peut se déduire toute rationalité, cède lentement à l’idée d’une base métaphysique et se détourne de la matière vers l’Entendement comme cause de tout effet. Les hypothèses matérialistes provoquent la métaphysique à un combat décisif. […]
« La métaphysique est au-dessus de la physique, et la matière n’entre ni dans les prémisses ni dans les conclusions métaphysiques. »
Ces paroles prémonitoires ont été écrites il y a plus de cent ans par Mary Baker Eddy, découvreuse de la Science Chrétienne, dans son ouvrage fondamental, Science et Santé avec la Clef des Ecritures (p. 268-269). Et depuis, le monde n’a plus été le même. La grande vérité selon laquelle tout est Entendement divin, Dieu, est, comme le levain, à l’œuvre dans la conscience humaine.
Certaines expériences menées aujourd’hui dans le domaine de la physique tendent à démontrer que la conscience est la réalité, contrairement à la matière. Un article publié il y a peu sur le site Internet du Scientific American aborde ainsi ce sujet : « Dans son livre édité en 2014, Our Mathematical Universe [Notre univers mathématique], le physicien Max Tegmark affirme avec audace que “les protons, les atomes, les molécules, les cellules et les étoiles” sont tous des “bagages” redondants. Seul l’outil mathématique utilisé pour décrire le comportement de la matière est censé être réel, et non la matière elle-même. Pour Tegmark, l’univers est un “ensemble d’entités abstraites ayant des relations entre elles”, qui “peut être décrit indépendamment des bagages”, c’est-à-dire sans matière. […] La matière est supprimée et seule l’information même est au final considérée comme réelle ». Plus loin dans l’article, l’auteur ajoute : « Pour certains physiciens, cela indique que ce que nous appelons “matière”, avec sa solidité et son caractère concret, est une illusion. » (Bernardo Kastrup, « Physics is pointing inexorably to mind » [La physique penche inexorablement vers l’esprit], scientificamerican.com, 25 mars 2019)
La grande vérité selon laquelle tout est Entendement divin, Dieu, est à l’oeuvre dans la conscience humaine.
Selon cet article, la physique, ou étude de l’univers matériel, met en évidence la conscience d’une manière qui n’admet aucune opposition. C’est la preuve que le dualisme – la croyance que la matière et l’esprit existent et coopèrent – est en train de perdre son assise dans la croyance humaine. La philosophie et la physique humaines ont toujours eu une base matérielle. D’un point de vue formel, le « dualisme » se réfère à « une doctrine selon laquelle l’univers est sous la domination de deux principes opposés, savoir le bien et le mal » (merriam-webster.com). D’autre part, l’ « idéalisme » signifie qu’il n’y a qu’une seule et unique base d’existence, et qu’elle est entièrement mentale. Selon le American Dictionary of the English Language (Webster, 1828), l’idéalisme « voit en toute chose une idée, et nie l’existence des corps matériels ». Le dualisme traite de ce que nous pourrions devenir tout en considérant cet avenir comme incertain ; l’idéalisme révèle avec certitude ce que nous sommes, ici et maintenant.
L’unicité et la totalité de l’Entendement divin, ou Dieu, sont la clé des enseignements de la Science Chrétienne et, en les démontrant, nous réfutons le dualisme. Mary Baker Eddy écrit : « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (Science et Santé, p. 468) C’est par ces phrases que commence l’énoncé intitulé « l’exposé scientifique de l’être ». L’auteure ajoute que ces idées ne sont ni d’origine humaine ni les siennes, mais qu’elle n’est qu’un scribe à l’écoute de Dieu.
Cette déclaration inspirée par Dieu nie l’existence de la matière et met fin à la croyance millénaire en deux principes opposés. Elle fonde, au contraire, l’existence sur cette déclaration biblique : « Ecoute, Israël ! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Deutéronome 6:4, 5) C’est la base de la santé, de la sainteté et de l’harmonie.
Ce n’est qu’en comprenant l’unicité de Dieu que nous pouvons voir la réalité. On lit dans Science et Santé : « Tout objet dans la pensée matérielle sera détruit, mais l’idée spirituelle, qui a sa substance dans l’Entendement, est éternelle. Ce n’est pas de la matière ou poussière éphémère que naissent les enfants de Dieu. Ils sont en l’Esprit et de l’Esprit, l’Entendement divin, et subsistent ainsi à jamais. » (p. 267)
Christ Jésus dévoila à l’humanité un royaume spirituel dans lequel nous vivons tous. La compréhension que Jésus avait de Dieu lui permit de révéler la réalité spirituelle, qui englobe l’homme et l’univers. Grâce à sa compréhension de l’irréalité de la matière et de ses conditions erronées, Jésus était capable de guérir toutes les maladies et tous les maux. Ses enseignements ont ouvert la voie à des auditeurs et des individus réceptifs qui le suivaient, leur permettant de passer de la croyance à la vie dans la matière à la reconnaissance de Dieu en tant qu’Esprit, et de l’homme en tant qu’image et ressemblance de Dieu, comme indiqué dans le premier chapitre de la Genèse. « L’exposé scientifique de l’être » énonce ces vérités dans un syllogisme parfait, et se termine par la conclusion suivante : « Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. »
En comprenant l’unicité de Dieu nous pouvons voir la réalité.
Mon mari et moi avons eu l’occasion de le prouver lorsque nous vivions à New York. Passionné de moto, mon mari a été renversé par un SUV. Le conducteur ne l’avait pas vu et l’avait heurté de plein fouet. Plus tard, mon mari m’a fait part de sa première pensée au moment de l’accident : être scientiste chrétien signifiait comprendre l’irréalité de la matière et la totalité de Dieu, l’Esprit ou Entendement.
Il m’a appelée avec son téléphone portable et j’ai été heureuse de l’entendre déclarer que ses prières, qui affirmaient la totalité de Dieu et le néant de la matière, prouveraient sa relation ininterrompue avec Dieu. Il m’a demandé de prier aussi et de faire appel à un praticien de la Science Chrétienne (une personne qui se consacre à plein temps à la pratique de la guérison par la Science Chrétienne). Ce que j’ai fait, et je me suis rendue à l’hôpital où il avait été transporté.
A mon arrivée, mon mari était calme et serein. Le médecin lui a demandé : « C’est étonnant que vous ne vous tordiez pas de douleur, étant donné que vous n’avez pris aucun des médicaments que je vous ai prescrits. » Nous avons répondu que nous étions scientistes chrétiens, et que nous nous en remettions à Dieu, en nous efforçant de Le comprendre pour être guéris. Il nous a répondu : « Quoi que vous fassiez, continuez ! »
Le médecin nous a présenté une radiographie qui montrait que le bras de mon mari était cassé. J’ai envoyé un SMS au praticien pour l’informer du diagnostic. Il m’a répondu : « Nous serons témoins de “la réalité ininterrompue de l’être scientifique” », citant Science et Santé (p. 494).
Mon mari ne ressentait aucune douleur et avait bon moral. Nous avons donc dit au médecin que nous voulions partir et prendre soin de lui à la maison. Il lui a fortement déconseillé de quitter l’hôpital, mais il a respecté notre demande. Il nous a dit qu’il devait faire d’autres radiographies avant que mon mari ne quitte l’hôpital. Cette fois-ci, il a fait des radios aux dix endroits où le bras était touché. Chacune de ces radios indiquait : « Pas de fracture, pas de luxation. » Quinze minutes plus tard, nous sommes sortis, et avons pris un taxi pour rentrer à la maison. Ce week-end-là, nous avons passé un agréable séjour en famille. Mon mari pouvait se servir de son bras tout à fait normalement.
La phrase de Science et Santé citée par le praticien est la suivante : « La raison, bien dirigée, sert à corriger les erreurs du sens corporel ; mais le péché, la maladie et la mort sembleront réels (de même que les expériences du rêve pendant le sommeil semblent réelles) jusqu’à ce que la Science de l’éternelle harmonie de l’homme en brise l’illusion par la réalité ininterrompue de l’être scientifique. »
Les scientistes chrétiens adhèrent à la promesse de Jésus selon laquelle ses disciples accompliront les mêmes œuvres que lui. Cette promesse inclut notre capacité à voir l’irréalité de la matière comme Jésus le fit, et à démontrer la relation indestructible de l’homme à Dieu, l’Esprit divin, l’unique source de notre être.
