Un jeudi soir de mars dernier, alors que je conduisais vers l’aéroport pour accueillir le fils de mon mari, j’ai ressenti une contraction dans ma nuque. Je n’y ai pas fait attention à ce moment-là, mais le lendemain matin, je ne pouvais plus du tout bouger la tête, et déglutir était douloureux.
J’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne et j’ai commencé à prier. J’ai réfléchi à ce que signifie avoir la nuque raide. Une définition du mot « raide » m’est apparue : « impossible ou très difficile à plier ». Parmi les synonymes, on compte : « inflexible, rigide, intransigeant », et parmi les antonymes : « flexible, souple, accommodant » (dictionnaire-synonyme.com). Je me suis demandé si j’étais en train de devenir une nuque raide – mentalement inflexible et faisant preuve de rigidité dans mon insistance à m’attribuer un sens erroné de responsabilité personnelle concernant ce que je pensais devoir être fait à l’église ou dans la famille. J’ai réalisé que j’avais, en effet, besoin de surmonter une attitude obstinée et le sentiment que je portais un fardeau.
Je faisais beaucoup de choses pour la famille, tout en occupant le poste de Première Lectrice dans mon église filiale du Christ, Scientiste, qui organise des services en personne et en ligne. Plusieurs membres de l’église m’avaient même qualifiée de pilier de l’église. Et qu’est-ce qu’un pilier ? Quelque chose de rigide ! J’ai réalisé que j’avais pris trop de responsabilités pour notre petite église et que je devais abandonner mon ego et tout sentiment de fardeau personnel. Je me souviens avoir appris que c’était une forme de fausse théologie que de croire que quelqu’un pouvait se sentir épuisé ou fatigué après avoir accompli un travail au service de Dieu.
Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy écrit : « Il est inutile que l’homme cherche à faire ce que Dieu ne peut faire. » (p. 231) Et le cantique 82 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne commence par : « Les ans passent se succédant, et Dieu poursuit Son plan » (Arthur C. Ainger, trad. © CSBD). Cela m’a aidée à voir que mon église filiale, ou quoi que ce soit d’autre, y compris ma famille, n’était pas fondée sur moi. Tout ce qui est bon vient de Dieu, qui est le roc de la Vérité, l’unique fondement ou pilier. Mon travail consistait à reconnaître que Dieu accomplit Son dessein, à écouter Sa direction et à ne rien souhaiter de plus que servir Dieu et L’aimer, comme le dit un autre cantique (voir John Ryland, Hymnaire, no 224, adapté, trad. © CSBD). C’est ce que j’ai commencé à faire.
Pendant la majeure partie du week-end, je suis restée dans notre chambre pendant que mon mari et son fils passaient du temps ensemble. J’ai prié avec la Prière du Seigneur et avec son interprétation spirituelle (voir Science et Santé, p. 16-17), avec la « Prière quotidienne » (Mary Baker Eddy, Manuel de l’Eglise, p. 41) et avec « l’exposé scientifique de l’être » (Science et Santé, p. 468). J’ai étudié la Leçon biblique de cette semaine qui se trouve dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, ainsi que des articles tirés des magazines de la Science Chrétienne. Un article m’a aidée à réaliser que peu importe d’où la douleur semblait provenir, j’avais besoin de reconnaître que la bonté de Dieu était plus réelle que la douleur.
J’ai commencé à maintenir plus systématiquement les faits spirituels dans ma pensée ainsi que dans mes prières. Reconnaissante pour les moments de solitude, je me suis rappelée avec humilité que ce n’était pas à moi d’ « affermir l’autel de Dieu » au sein de l’église ni d’être le « régulateur » (Mary Baker Eddy, Ecrits divers 1883–1896, p. 87, 353–354) de l’église ou de la famille.
Enfin, j’ai réalisé que, tout comme nous progressons à l’école en nous appuyant sur les leçons déjà apprises, nous progressons également spirituellement en tirant les leçons des guérisons déjà obtenues et en nous appuyant sur elles. L’idée que je bâtissais sur le fondement de guérisons antérieures et que je ne repartais pas de zéro à chaque fois a apaisé ma crainte et a réfuté la fausse suggestion selon laquelle je ne savais pas comment prier ou comment donner un traitement en Science Chrétienne. Je savais le faire, et je l’avais déjà prouvé !
Les choses que j’avais apprises grâce aux guérisons obtenues au cours de nombreuses décennies ont commencé à affluer dans ma pensée. J’ai entrevu la nécessité absolue de mettre en pratique ce que nous savons déjà et que nous avons déjà prouvé, outre le fait d’écouter toutes les nouvelles idées et les vérités curatives que les pensées-anges de Dieu nous révèlent.
Mon mari a demandé à sa fille, qui habite à une soixantaine de kilomètres, de raccompagner son frère à l’aéroport, et elle a été ravie de le faire. A ce moment-là, mon cou avait retrouvé un peu de mobilité, mais j’ai résisté à la tentation d’insister pour le faire moi-même. Lorsque j’ai vu que ceci était une occasion pour notre fils et notre fille de se voir, une occasion à laquelle ils ne s’attendaient pas, j’ai réalisé que mes efforts pour tout gérer moi-même privaient très probablement les autres d’expériences et d’opportunités de guérison et de croissance spirituelle.
Quand je me suis réveillée le mardi matin, je pouvais bouger mon cou normalement et déglutir sans douleur. Je suis très reconnaissante pour cette guérison et pour toutes les leçons apprises, notamment celle-ci : chaque fois que nous relevons un défi grâce à la prière, et que la guérison se produit, notre compréhension et notre confiance dans l’application de la Science Chrétienne grandissent.
Carol Ames Sewell
Segiun, Texas, Etats-Unis