En janvier 2020, je suis partie pour quelques mois au Vietnam pour y enseigner l’anglais. Cependant, peu de temps après avoir commencé à enseigner, les premiers cas de coronavirus ont été signalés et les écoles ont été fermées. Alors que mes collègues enseignants et moi-même nous adaptions aux évènements et discutions de ce que nous allions faire, il était aisé de se sentir effrayé. J’étais à l’autre bout du monde, loin de ma famille et de mes amis, et je ne savais pas ce qu’il adviendrait dans les jours et les semaines à venir. Plusieurs enseignants ont décidé de quitter le Vietnam, mais j’ai choisi d’y rester, même si je me sentais profondément troublée par ce qui se passait.
Après quelques semaines au cours desquelles j’avais laissé la peur prendre les commandes de ma vie, j’en ai eu assez de me sentir vulnérable et submergée. Je ne voulais plus me laisser distraire et je savais que je devais affronter spécifiquement la peur de l’incertitude et de la contagion. Je devais prendre une décision : Allais-je laisser la peur continuer de me contrôler ou allais-je prendre position contre elle, avec Dieu ?
Lorsque des images troublantes et des suggestions effrayantes s’imposent à nous, nous pouvons suivre le conseil divin de Dieu : « Ne crains rien, car je suis avec toi » (Esaïe 43:5). Cela ne signifie pas que nous sommes libres d’agir inconsidérément, mais que nous devons écouter les conseils de l’Amour afin d’agir de la manière la plus aimante et la plus intelligente qui soit, laquelle est naturellement exempte de crainte. J’aime la façon dont Mary Baker Eddy explique dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures pourquoi nous n’avons pas à avoir peur : « Le sens humain peut bien s’étonner de la discordance, alors que, pour un sens plus divin, l’harmonie est le réel et la discordance l’irréel. Nous pouvons bien nous étonner du péché, de la maladie et de la mort. La crainte humaine peut bien nous rendre perplexes ; et nous pouvons bien être plus stupéfaits encore devant la haine qui lève sa tête d’hydre et montre ses cornes dans les nombreuses inventions du mal. Mais pourquoi serions-nous pétrifiés devant ce qui n’est que néant ? » (p. 563) Ce passage m’a aidée à voir, grâce à un « sens plus divin », qu’il n’y a qu’une seule réalité : Dieu et Sa création spirituelle et harmonieuse. Rien de matériel ne peut exercer un quelconque pouvoir sur l’Esprit.
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