La prière pour autrui peut-elle nous faire du bien ?
Bien sûr ! Si cette prière est motivée par une compassion et un amour sincères, elle est inévitablement une source de bienfaits et de guérison pour celui ou celle qui prie. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, énonce ce bel enseignement : « Les riches en esprit aident les pauvres, formant une grande fraternité, ayant tous le même Principe, ou Père ; et béni est celui qui voit le besoin de son frère et y pourvoit, trouvant son propre bien en cherchant celui d’autrui. » (p. 518)
Je n’oublierai jamais la façon dont la véracité de cet énoncé a été illustrée à mes yeux, un certain samedi, alors que je luttais contre des symptômes grippaux qui allaient en empirant. Je priais pourtant à ce sujet depuis plusieurs jours.
J’aime me tourner vers Dieu pour résoudre les problèmes de toutes sortes, et je peux dire avec reconnaissance que j’ai régulièrement eu de belles et fiables guérisons grâce à la prière en Science Chrétienne. J’ai, par exemple, été guérie de maladies, trouvé un travail et vu se rétablir des relations brisées. Mis à part ces bienfaits concrets, je chéris particulièrement l’amour de Dieu, que je ressens quand je me tourne vers Lui en prière.
Nous pouvons tous ressentir cet amour merveilleux. La Bible enseigne que Dieu est Amour et elle parle de Sa sollicitude et de Son amour immuables à l’égard de tous Ses enfants.
La Science Chrétienne explique que ce Dieu aimant est entièrement bon. On lit dans Science et Santé : « Le Dieu de la Science Chrétienne est l’Amour divin, universel et éternel, qui ne change pas et ne crée ni le mal, ni la maladie, ni la mort. » (p. 140) Dieu nous sustente, prend soin de nous et répond à tous nos besoins. Reconnaître la véracité spirituelle de la bonté et du pouvoir infinis de Dieu apporte la guérison.
Ayant prié plusieurs fois à propos de ce problème sans résultat apparent, ce samedi matin-là, j’ai pris un oreiller et une couette que j’ai déposés sur le canapé, dans le salon, avec l’idée de m’y installer toute la journée. J’avais l’intention de dormir par intermittence et de poursuivre mon activité professionnelle, dans la mesure du possible, par téléphone et avec mon ordinateur. La journée s’annonçait particulièrement difficile.
Mais le vent a tourné quand, à l’heure du déjeuner, j’ai fait quelque chose que j’aime faire pendant les repas : prier pour la communauté, mon pays et le monde. Je n’ai pas prié pour moi-même ni fait un autre travail ; j’ai prié durant tout le repas pour ma ville et le monde. J’ai notamment affirmé que Dieu, ainsi que Sa bonté et Son amour, étaient présents partout pour nous protéger, nous guider, éliminer la haine, l’envie et la peur. J’ai affirmé aussi que, puisque Dieu était l’Entendement divin, Il était la source de l’intelligence infinie, laquelle s’exprimait en nous tous, y compris les responsables au gouvernement.
Ce sont là des vérités spirituelles que j’ai pu vérifier dans ma vie et que j’aime appliquer plus largement. Cette prière m’a beaucoup inspirée ce jour-là.
Je n’ai pas pensé une seule fois à mon état durant le déjeuner, car j’étais complètement absorbée dans mes prières. Lorsque j’ai fini de manger, je me suis rendu compte, à ma grande surprise, que tous les symptômes, y compris la faiblesse et la lassitude, avaient disparu. J’étais tout à fait bien ! Et je me sentais régénérée et pleine de joie.
J’ai rangé la couette et l’oreiller, certaine que la guérison était complète. Et cela s’est confirmé.
Cette guérison m’a rappelé ce que Mary Baker Eddy a écrit un jour dans une lettre adressée aux fidèles de La Première Eglise du Christ, Scientiste, à Boston : « Apprenez à oublier ce dont vous ne devriez pas vous souvenir, à savoir, le moi, et vivez pour le bien que vous faites. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome II, p. 263)
En fait, « l’emprise » de la maladie a été brisée dans ma conscience lorsque je me suis détournée d’une pensée égocentrique pour me laisser inspirer par des pensées remplies de cet Amour qui est Dieu et d’un amour pour mes frères et sœurs. Lorsque j’ai reconnu et établi mentalement que le règne et le gouvernement de Dieu, le bien éternel, étaient véritablement présents et actifs dans ma ville, dans mon pays et dans le monde, ce gouvernement s’est manifesté dans ma pensée et dans ma vie, me libérant complètement de la maladie.
Nous avons tous cette possibilité merveilleuse d’exercer une influence curative dans notre ville et dans le monde, et par là même de recevoir de grands bienfaits dans notre vie.
Martha Moffett
Edina, Minnesota, Etats-Unis