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Un fondement solide pour le bien-être émotionnel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2020

Paru d'abord sur notre site le 31 octobre 2019.


« Observe-les simplement avec curiosité », me dit mon amie, tandis que l’éclat du soleil couchant nous indiquait que nous étions assis dans ce café parisien depuis plus longtemps que prévu. Notre conversation passionnante nous avait fait oublier le temps. Nous avions parlé pendant des heures de la spiritualité et de la santé mentale.

Sa remarque portait sur les émotions. Nous avions pris conscience de l’habitude que l’on a de classer les émotions comme étant bonnes ou mauvaises, positives ou négatives. Cette habitude façonnait et limitait notre capacité à être honnêtes envers nous-mêmes et autrui, en écartant certaines émotions et en en mettant d’autres en valeur. Or, il est de plus en plus évident aujourd’hui que les émotions réprimées se manifestent d’une autre façon, en affectant souvent notre santé et notre bien-être.

Mais il y existe une autre raison de ne pas agir en fonction de chaque pulsion émotionnelle. Le contrôle et la maîtrise de soi sont essentiels au comportement individuel et au fonctionnement de la société. La façon dont nous gérons notre monde intérieur se ressent dans la façon dont nous vivons dans le monde extérieur. C’est pourquoi, au lieu de réprimer ou d’atténuer nos émotions, nous pouvons apprendre en Science Chrétienne à équilibrer nos sentiments par nos pensées, avant qu’ils ne tournent à des réactions émotionnelles. Ce « rythme doux de la pensée et du sentiment » (voir Mary Baker Eddy, Ecrits divers 1883-1896, p. 160) est la promesse que nous ne serons pas submergés par nos sentiments et incapables de vivre en société. Nous ne vivrons pas non plus essentiellement dans notre tête, insensibles aux sentiments et à l’affection sincères. Au contraire, nous pouvons ressentir l’équilibre spirituel qui vient de notre vraie nature, laquelle n’est pas un mélange de bien et de mal, de positif et de négatif. Elle est une bonté sans opposition, une joie non passagère, basée sur la nature immuable de Dieu.

Cela signifie que nous pouvons surmonter ce qui ressemble à une tyrannie de la pensée positive. Combien de fois ai-je entendu un ami dire à une personne qui lui expliquait la gravité de son problème : « Il faut juste que tu sois positif ! » Mais la pensée positive ne m’a pas suffi lorsque mon père a quitté notre famille durant mes années de lycée. Je me suis montrée forte et joyeuse et j’ai continué de bien travailler à l’école, tout en travaillant le soir pour aider ma famille à joindre les deux bouts. Et puis j’ai eu des crises d’angoisse aiguë. A l’époque, personne ne parlait de l’angoisse, et je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je voyais seulement que je me mettais à trembler et à avoir le souffle court. J’avais honte et ne voulais pas qu’on sache que j’étais incapable de me contrôler.

Je priais comme Jésus nous le conseille quand il dit de s’enfermer dans un endroit secret. Je suivais son conseil à la lettre, car je me cachais dans le grand placard de ma chambre, parmi les boules de naphtaline et les vêtements hors saison, pour lire la Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy avec une lampe de poche, jusqu’à ce que je me sente enveloppée dans la lumière et l’amour. Chaque fois, les tremblements cessaient et je respirais à nouveau normalement.

Ces crises ont cessé pour de bon lorsqu’il m’a paru plus important de connaître ma vraie identité, telle que Dieu me connaît, que de paraître parfaite ou ultra positive. Nous n’avons pas à cacher nos émotions intenses ou à nous accrocher à une prétendue positivité, mais nous pouvons déposer nos sentiments et nos émotions aux pieds d’un Dieu infiniment aimant. Quand nous écoutons la sagesse divine avec une grande sincérité, sans nous juger, sans nous condamner, sans honte, alors les sentiments qui nous submergent s’apaisent doucement, se calment et disparaissent.

Accepter un Dieu qui est toute bonté ne signifie pas d’accepter également la pensée positive nuisible. Il ne s’agit pas d’ignorer les émotions négatives et de s’efforcer de les occulter. Bien au contraire, la toute-puissance de cette bonté divine et de l’Amour infini affirme notre perfection et embrasse tous les aspects de notre être. Elle nous montre que notre être profond n’est jamais trop bouleversé ni trop émotif pour ressentir la paix que nous apporte la présence divine.

La vraie connaissance de soi renferme un pouvoir de guérison. Pour se connaître soi-même et ne pas demeurer à la merci de ses émotions, il faut comprendre son individualité à partir de l’Entendement divin. Surveiller ses émotions et trouver le juste équilibre entre la tête et le cœur n’est pas une activité de l’entendement humain, et ne requiert pas d’effort de sa part. Ce serait épuisant ! Et cela donnerait à notre vie un objectif central trop étriqué, axé sur l’amélioration de soi.

En fait, il s’agit de comprendre que notre individualité découle directement de l’unicité et de la totalité de l’Entendement divin, non de l’accumulation d’expériences humaines compliquées. Ce fondement spirituel de notre identité n’est pas un enchevêtrement de bons et de mauvais sentiments, et pas davantage une lutte sans fin pour préserver à tout prix un état émotionnel joyeux. C’est une conscience de la plénitude de notre être en Dieu. Même quand le bonheur peut parfois sembler éphémère, nous pouvons ressentir une paix profonde en nous connaissant nous-mêmes de cette façon.

Selon la Bible, Jésus était « ému de compassion » (voir par exemple Marc 1:41). Mais il ne se laissait pas submerger par l’émotivité. Son affection pure reflétait l’équilibre, l’équanimité et la paix spirituels. Cela nous incite à examiner les émotions fortes, à comprendre ce qu’elles ont à nous apprendre, et non à les réprimer. Trop analyser ses émotions, les réprimer, ou s’efforcer de prendre le contre-pied, peut mener à la cruauté et à l’insensibilité. A l’inverse, vivre au gré de ses impulsions émotionnelles risque de conduire à l’autodestruction ou à l’extrémisme.

J’ai constaté que la Science Chrétienne est la seule pratique qui, dans le monde entier, libère les hommes d’un schéma selon lequel ils ne peuvent s’empêcher d’avoir certaines réactions émotionnelles en certaines circonstances. Nous ne sommes pas destinés à simplement gérer notre vie. En comprenant que nous sommes la manifestation de Dieu, nous transcendons la condition mortelle et éprouvons une plénitude basée sur l’unité de l’homme et de l’Entendement divin. Cela nous assure la santé émotionnelle, pas seulement dans certaines circonstances, mais dans toutes les circonstances. Au lieu de subir la tyrannie de la pensée positive, nous connaissons la liberté d’une existence authentique et découvrons la nature illimitée de notre être spirituel.

Comme mon amie et moi en parlions ce jour-là à Paris, nous sommes faits pour avoir conscience de nos sentiments et de nos émotions, mais nous ne sommes pas faits pour les laisser prendre le contrôle sur nous. Les qualités de l’être que Dieu nous a données ne sont pas affectées par l’expérience humaine, mais, à l’inverse, elles affectent notre vécu. Quand nos pensées et nos sentiments trouvent leur juste mesure, notre santé mentale et affective repose sur une base solide, et nous pouvons ainsi aider les autres à trouver également leur équilibre.

Larissa Snorek
Rédactrice adjointe

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