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Comment pouvons-nous nous sentir en sécurité ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2020

Paru d'abord sur notre site le 5 décembre 2019.


« Fais attention ce soir à la dernière marche, il manque un angle », ai-je prévenu mon partenaire lors d’une récente représentation théâtrale.

La bande luminescente qui aurait dû normalement signaler l’absence d’un angle de cette marche avait été enlevée pendant les réparations. Mon collègue a tenu compte de l’avertissement, mais je ne sais pas comment j’ai loupé la marche. Alors que j’allais faire ma première entrée sur scène, j’ai senti le vide en marchant sur le bord cassé de l’escalier et je me suis tordu le pied.

La blessure semblait grave, mais je n’avais pas le temps de crier, ni de mettre de la glace sur le pied et encore moins de le soulager d’une manière quelconque. Je n’avais pas d’autre choix que de monter sur scène. Pendant l’entracte, je n’ai pas enlevé ma chaussure, parce que j’avais peur que le pied soit trop enflé pour pouvoir remettre la chaussure avant que l’acte II ne commence. Cependant je me suis assise tranquillement pour faire le point sur la situation.

Ayant eu des expériences précédentes dans lesquelles le recours à la guérison spirituelle s’est avéré plus efficace et durable que les remèdes médicaux traditionnels, j’ai commencé à prier.

Mary Baker Eddy, l’auteure de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, a révolutionné les concepts établis de la prière ; la Science qu’elle a découverte – et qu’elle a nommé la Science Chrétienne – a prouvé que la prière fondée sur les lois spirituelles de Dieu peut avoir et a un effet direct sur la santé et le bien-être.

Pendant plusieurs années, j’avais été une étudiante de cette Science divine, j’avais lu plusieurs énoncés saisissants dans Science et Santé, dont l’un d’eux était : « Les accidents sont inconnus à Dieu... » (p. 424). D’autres déclarations dans le même livre décrivent Dieu comme omniscient, c’est-à-dire qu'Il sait tout.

Dans un premier temps, ces déclarations me semblaient contradictoires. Après tout, pensai-je, si Dieu sait tout, Il doit savoir lorsque les accidents se produisent. Certains diraient même que les événements arrivent « pour telle ou telle une raison », ou lorsque quelque chose de mauvais se produit, que cela nous « donne une leçon ». Mais, comme je m’en suis rendu compte, ce n’est pas du tout le cas.

Dieu peut gouverner les galaxies, les océans, le passé, le présent et l’avenir, mais Il a négligé l’angle de cette marche ?

Si nous y réfléchissons plus profondément, nous pouvons constater que le paradoxe que ces déclarations semblent présenter n’est pas du tout paradoxal. C’est une invitation à regarder les choses d’un point de vue plus élevé, d’un point de vue spirituel. On pourrait dire que cela entre dans la rubrique : « Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. » Par exemple, à un moment donné de l’histoire, la plupart de la population mondiale était convaincue que la terre était le centre de l’univers, jusqu’à ce que Copernic affirme avec audace que la terre tourne en réalité autour du soleil. Il semble toujours que le soleil se lève d’un côté et se couche de l’autre, mais nous savons maintenant que le soleil est le centre du système solaire, et que c’est la terre qui est en mouvement.

Donc peut-être cette apparence d’un pied enflé n’avait pas à me convaincre qu’une cause matérielle avait créé un effet matériel d’où il ne pouvait y avoir aucun soulagement immédiat. Du point de vue de la logique pure, supposons que ces affirmations soient toutes les deux vraies : Dieu connait tout, et Il ne connaît pas les accidents. La seule conclusion possible de ce syllogisme est que les accidents n’existent pas réellement. Cette conclusion est soutenue par un autre fait spirituel : Dieu, l’unique Entendement omniscient, est infini, remplissant tout l’espace. Par conséquent, il n’y a pas d’espace dans lequel quelque chose qui n’est pas connu par cet Entendement divin infini puisse exister. Cela relègue les « accidents » dans cet espace inexistant.

Assise dans les coulisses, j’ai commencé à voir que nous avions tendance à diviser le monde – ou en fait, notre perception du monde – en deux catégories : ce qui est sûr et ce qui est dangereux. Nous pourrions penser que nous sommes en sécurité à la maison, mais que nous ne sommes pas en sécurité dans un avion, ou encore en sécurité lorsque nous avons un travail, mais ne plus être en sécurité lorsque nous n’avons plus d’emploi. J'avais pensé que mon camarade acteur et moi-même étions en sécurité si la marche de cet escalier était signalée, mais en danger si elle ne l’était pas. Mais Dieu nous voyait-Il, ou nous connaissait-Il, différemment quand nous passions, par exemple des coulisses à la scène, ou du parking au théâtre ? Puisque Dieu connaît et soutient tout ce qui existe réellement, y compris nous, ne sommes-nous pas toujours en sécurité où que nous soyons ?

Alors je me suis rendu compte que j’avais identifié à tort un petit espace de l’univers comme un endroit que Dieu, qui est infini, ne gouvernait pas. Seule l’absence de Dieu, l’unique Entendement, rendrait possible un phénomène dangereux, anarchique ou inintelligent. Pendant que je réfléchissais, j’ai failli rire à haute voix. Vraiment ? ai-je pensé, alors que l’entracte touchait à sa fin. Dieu peut gouverner les galaxies, les océans, le passé, le présent et l’avenir, mais Il a négligé l’angle de cette marche ?

La joie de savoir que je ne pourrais jamais être en-dehors de la tendresse de l’Amour divin m’a submergée.

La joie de savoir que je n’avais jamais été, ni ne pourrais jamais être en-dehors de l’intelligence de l’Entendement divin, du gouvernement du Principe divin, et de la tendresse de l’Amour divin m’a submergée. Je me suis levée et j’ai pris ma place. Quand j’ai entendu ma réplique, je suis entrée en scène avec autorité et aplomb ; toute suggestion de douleur, d’inconfort ou d’accident était éliminée de ma conscience. Mon pied était complètement guéri.

La nuit suivante, la bande luminescente avait été remise sur tous les angles non éclairés des coulisses, ce qui est une excellente pratique dans un théâtre. Mais à ce moment-là, je savais que je n’avais pas besoin de la bande pour identifier un endroit « dangereux ». En réalité, un tel endroit n’existe pas, puisqu’il n’y a pas de lieu où Dieu n’est pas.

Cette expérience m’est souvent revenue à la pensée – par exemple, en descendant un escalier « dangereux », ou assise à bord d’un avion, en conduisant sur une autoroute, ou en traversant un parking sombre. Lorsque je lis des articles de journaux sur des régions déchirées par la guerre, sur des réfugiés ou encore au sujet de jeunes en danger, j’essaie de faire mienne cette idée : parce que nous sommes par nature tous spirituels et aimés par Dieu, nous ne pouvons jamais être en danger. L’identité spirituelle de chaque personne est complète et reste en sécurité, demeurant toujours dans le royaume de l’Entendement divin.

Pourtant, il ne suffit pas d’avoir quelques bonnes pensées au sujet de ce qui peut être des situations catastrophiques. Une loi spirituelle plus élevée de sécurité est en vigueur, mais à moins de revendiquer l’application de cette loi pour nous-mêmes et d’aligner nos pensées sur elle, nous n’éprouverons pas sa grâce salvatrice ni n’aideront les autres à le faire. Dans son Message à L’Eglise Mère de 1902, Mary Baker Eddy écrit : « Un danger menace-t-il ton chemin ? un commandement spirituel, au contraire, t’attend. » (p. 19) Quand nous sommes tentés de croire qu’un danger nous guette, même si c’est quelque chose d’aussi petit que le coin manquant d’une marche, nous avons le pouvoir d’être vigilant et de renverser cette suggestion, afin de nous laisser, ainsi que les autres, soutenir et embrasser par l’Entendement qui est Amour et nous garde toujours en sécurité.

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