Au cours de ma deuxième année de lycée, j’ai vraiment bataillé avec un manque de confiance en moi. J’avais du mal à parler aux autres, parce que j’étais timide, anxieuse, et mal à l’aise.
Mon père, qui n’est pas scientiste chrétien, a essayé de m’aider en m’encourageant à parler à des personnes dont je ne me sentais pas proche, ou à des personnes avec lesquelles je ne me sentais pas à l’aise. J’ai réussi à revêtir le masque d’une personne sûre d’elle-même, mais cela n’a pas résolu mon problème, et j’ai fini par avoir l’impression de ne plus être honnête avec moi-même.
Socialement, les choses allaient mal. J’avais l’impression que tout le monde autour de moi faisait des progrès, et qu’il n’y avait que moi qui n’évoluais pas. Mes amis ont commencé à se faire de nouveaux amis que je ne connaissais pas et, honnêtement, que je n’avais pas vraiment envie de connaître.
Tout ceci a transformé mes doutes en dégoût de moi-même. Chaque fois que mes pensées étaient livrées à elles-mêmes, elles étaient inévitablement assaillies par la suggestion que j’étais une ratée, et que je le serais toujours. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que le dégoût que j’avais de moi-même tourne à la dépression, et que ma famille commence à s’inquiéter. Mon père a décidé qu’il serait bon de me retirer de l’école. Ma mère, qui est scientiste chrétienne, m’a encouragée à m’appuyer sur ce que j’avais appris en Science Chrétienne pour mieux comprendre ma valeur et ma place dans le monde. J’ai momentanément cessé d’aller au lycée, et je suis partie en voyage à l’autre bout du pays.
Chaque matin, je passais deux heures, seule, sur l’eau, à penser à la sollicitude et à l’amour de Dieu pour moi, et à essayer de comprendre comment guérir. J’avais déjà eu de petites guérisons, lorsque j’avais été malade, ou que je m’étais blessée, mais les raisons pour lesquelles il m’avait fallu prier semblaient plus évidentes. Dans le cas qui m’occupait, je n’étais pas certaine de savoir par où commencer. Je n’avais pas de problème avec mon physique, et j’avais de bonnes notes. J’avais de bons copains, et une vie super. Cependant, malgré cela, je me haïssais. Et je ne savais pas comment changer ça.
J’avais passé des jours entiers à essayer de comprendre quelle était mon erreur, lorsqu’une pensée venue de nulle part m’a interpelée : Dieu ne s’est pas trompé lorsqu’Il m’a créée. Dieu est uniquement bon. Il est tout Amour. Il ne crée aucune erreur. D’où cette « erreur » venait-elle donc ? La réponse s’est imposée clairement : l’erreur ne venait de nulle part parce qu’il n’y avait rien qui puisse en être l’origine. Ce passage de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, résume ce que j’ai réalisé : « Dieu est le créateur de l’homme, et, le Principe divin de l’homme demeurant parfait, l’idée divine ou reflet, l’homme, reste parfaite. » (p. 470)
J’ai réalisé que peu importait si le dégoût de moi-même semblait réel, il n’avait ni source ni pouvoir, et donc aucune emprise sur moi. C’était tout ce dont j’avais besoin. Avec cette pensée inspirée de Dieu, le manque de confiance en moi a disparu. J’étais heureuse d’être moi et de comprendre qu’il n’existe rien qui puisse interrompre ou parasiter la joie que Dieu exprime en moi.
A mon retour, les gens ont commencé à remarquer ma nouvelle attitude, et des élèves que je ne connaissais pas venaient me voir pour me dire des trucs comme : « J’aime bien ton sourire », ou bien : « Tu as toujours l’air content même lorsque les choses sont ennuyeuses. Comment fais-tu ? » Parler avec les autres ne me demandait plus d’effort, parce que plus rien ne me retenait désormais.
Tout ceci a été le résultat de la prière. J’ai appris que le bien divin que je reflète ne peut jamais être assombri. Il constitue ce qui est réel et vrai à mon sujet, et lorsque j’en ai pris conscience, j’ai été entièrement libérée. Aujourd’hui, je suis une personne beaucoup plus heureuse, et ma confiance en moi est montée en flèche. Je suis très reconnaissante pour cette guérison.