Quand j’étais enfant, mes sœurs, mon frère et moi étions toujours en ébullition la veille de Noël. Tôt le matin de Noël, nous descendions discrètement pour voir les cadeaux sous le sapin, puis nous remontions tout aussi furtivement dans nos chambres. Les gros cadeaux, tels qu’un vélo, n’étaient pas emballés, et il nous fallait faire beaucoup d’efforts pour simuler la surprise. Mais parfois, de tout petits cadeaux dont nous avions rêvé étaient vraiment de grandes surprises, parce que la petite boite était emballée dans une autre boîte bien plus grande.
Bien entendu, Noël dépasse de loin le fait de donner et de recevoir des cadeaux matériels. Cela évoque ce que Dieu, l’Amour divin, donne gratuitement à chacun – pour que chacun de nous le reçoive librement et le donne librement. Cela peut apparaître comme quelque chose d’énorme, ou au travers de la plus petite attention. Par exemple, ma mère avait l’habitude de nous dire lorsque nous étions enfants, car nous étions tous d’assez petite taille : « Les grandes choses sont livrées dans de petits paquets. » Cela nous faisait sentir que nous avions une valeur intrinsèque et une capacité supérieures à celles suggérées par les apparences.
Chacun a une valeur intrinsèque et une valeur qui dépassent de loin ce qui apparaît à la surface. Il y avait un homme, dans la Bible, qui était infirme de naissance, et qui ne voyait guère de perspective d’avenir. Il s’asseyait simplement à l’entrée des lieux de culte pour demander une pièce aux personnes qui entraient.
Lorsque Pierre et Jean, disciples de Christ Jésus, l’ont vu là, Pierre lui a dit qu’il n’avait ni argent ni or, mais, a-t-il ajouté, « Ce que j’ai je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche ». Le récit biblique se poursuit ainsi : « Et le prenant par la main droite, il le fit lever. Au même instant, ses pieds et ses chevilles devinrent fermes ». Ce merveilleux cadeau qu’était la guérison fut une très grande surprise inattendue pour cet homme, et, « d’un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu ». (voir Actes 3:1-8)
Pierre, Jean et d’autres disciples avaient été envoyés par Jésus avec cette injonction : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. » Jésus savait que Dieu, le pourvoyeur universel d’une santé et d’une pureté inépuisables, leur avait fait ce cadeau incroyable : la capacité de guérir. Il a donc ajouté : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Matthieu 10:8) Et Jésus s’attendait vraiment à ce que n’importe qui puisse apprendre à offrir le cadeau de la guérison que Dieu a donné librement à chacun de nous.
Tout comme ma mère savait que ses enfants pouvaient faire plus que ce que leur petite taille laissait supposer, Jésus savait que tous les enfants de Dieu – vous, moi et tout un chacun – ont des capacités qui dépassent de loin le pouvoir humain. Nous sommes en fait créés par l’Amour divin pour refléter l’Amour qui guérit. Nous sommes le reflet de l’Amour.
Vous voyez, l’Amour divin est si grand qu’il ne peut pas être emballé dans un paquet de taille quelconque, non plus que son reflet. Cet Amour est infini. Le reflet est de la pensée, et les pensées de Dieu sont ce qui constitue l’être véritable de l’homme – de chacun – en tant que reflet de l’Amour. Nous sommes embrassés, ou enveloppés pourrait-on dire, dans la conscience infinie de l’Amour divin. Nous sommes composés des pensées que notre Entendement divin connaît et aime – l’Entendement qui est purement bon, qui n’inclut aucune limitation, aucune maladie ou inharmonie. C’est la Science divine de l’être, la Vérité que Christ Jésus a vécue et par laquelle il guérissait.
Cette Science du Christ est un cadeau merveilleux de Dieu à l’humanité, et elle guérit aujourd’hui lorsqu’elle est comprise et mise en pratique. Cette compréhension survient lorsque nous lui ouvrons notre pensée, et que nous l’accueillons dans notre cœur au moyen d’une étude réceptive et humble de la Bible, ainsi que de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, le livre qui explique le sens spirituel de la vérité que Jésus a démontrée. Grâce à cette étude consacrée, accompagnée par une prière sincère pour comprendre la Science du Christ et lui permettre de nous transformer, l’amour guérisseur de Dieu est reflété en nous et touche tous ceux sur qui nos pensées reposent.
Mais qu’en est-il de toutes les pensées matérielles, limitées et débilitantes qui occupent tant de place dans la pensée humaine – les pensées de maladie et de péché ? D’où viennent-elles ? Eh bien, c’est le point clef ! Parce qu’elles n’existent pas en Dieu, Esprit, Entendement, ou Amour infini, qui remplit tout l’espace, elles n’ont pas de réalité. Lorsque l’Amour divin lave et purifie notre conscience humaine individuelle, ces erreurs perdent leur réalité pour nous et sont effacées. C’est ainsi que la Science Chrétienne guérit. Comme l’explique Science et Santé : « La guérison physique par la Science Chrétienne résulte, aujourd’hui comme au temps de Jésus, de l’opération du Principe divin, devant laquelle le péché et la maladie perdent leur réalité dans la conscience humaine et disparaissent aussi naturellement et aussi nécessairement que les ténèbres font place à la lumière et le péché à la réforme. » (p. xi)
Donc, si nous voulons accroître nos capacités de guérison en reflétant l’amour de Dieu, nous pouvons commencer par permettre à l’Amour divin d’emplir notre conscience. Nous pouvons le laisser nous révéler notre véritable identité et notre véritable valeur, et la véritable identité et la véritable valeur de chaque autre personne, en tant que reflet de Dieu. Lorsque l’Amour divin remplit nos cœurs et nos esprits, nous considérons naturellement les autres comme plus merveilleux, purs, et en pleine santé que ce qu’il peut sembler en apparence. Ainsi, l’amour que vous exprimez reflètera le pouvoir de guérison de l’Amour divin tout-puissant. De cette façon, l’amour de Dieu peut produire un effet guérisseur – surprenant, mais divinement naturel – dans votre vie, et dans la vie des autres.
De véritables témoignages de considération, ou de tendres expressions de pardon, peuvent refléter l’amour de Dieu qui habite votre cœur ; ils peuvent faire en sorte que leur destinataire se sente enveloppé dans l’amour de Dieu et que cela conduise à la guérison. Mary Baker Eddy a fait cette sage remarque : « Donner ne nous appauvrit pas au service de notre Créateur et ne pas donner ne nous enrichit pas. » (Science et Santé, p. 79) L’Amour divin ne cesse de donner. Et plus nous le recevons – plus nous lui ouvrons la porte de notre pensée – et le reflétons dans notre cœur et nos actions, plus nous ressentons en nous-mêmes son pouvoir de transformation et de guérison. Et les autres sentent que ce pouvoir les étreint de la même manière.
Barbara Vining
Rédactrice en chef
