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Oter les etiquettes

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2018

Paru d'abord sur notre site le 11 juin 2018.


Quand j’étais étudiante en faculté, j’ai fait un stage dans un collège, auprès d’un professeur de dessin, durant un semestre. Le premier jour, nous sommes allées consulter ensemble la liste des élèves. Le professeur a pointé du doigt le nom d’un élève et déclaré : « Vous allez avoir des problèmes avec celui-là. » Et c’est bien ce qui est arrivé. Ce garçon – appelons-le Jean – s’est installé au fond de la classe et n’a manifesté aucun intérêt pour le cours ni aucune volonté d’y participer.

Un jour, pour introduire un nouveau sujet d’étude, j’ai présenté à la classe des bijoux que j’avais fabriqués à partir d’objets trouvés. Je leur ai aussi montré une broche en argent particulièrement jolie, expliquant qu’avec quelques idées et un peu de travail, ils pouvaient transformer un objet en métal apparemment ordinaire en une œuvre d’art.

Durant ma présentation, la voix du proviseur a retenti dans l’interphone ; il demandait à tous les élèves de dernière année de quitter la classe pour participer à une réunion dans l’auditorium. Les élèves concernés sont rapidement sortis, laissant mon matériel étalé sur les tables… à l’exception de la broche en argent. Dans la confusion, je n’avais vu personne prendre cette broche, mais je me suis tout de suite dit que cela devait être Jean.

Or, cette pensée n’était pas conforme à ce que j’avais appris à l’école du dimanche de la Science Chrétienne, concernant la façon de voir son prochain. En effet, la Science Chrétienne explique que l’homme est l’expression spirituelle, complète et pure de l’Entendement divin. Puisque l’Entendement est infini, qu’il est le bien toujours présent et qu’il ne renferme aucun élément mauvais, son expression, l’homme, ne peut renfermer aucun mal non plus. Ce point de vue spirituel permet de voir au-delà des étiquettes négatives que l’on colle si souvent aux gens.

Durant toute la journée, chaque fois que la pensée m’est venue que Jean avait pris la broche, j’ai continué de le considérer comme innocent, malgré sa réputation. Je n’en ai parlé à personne, mais j’ai réfléchi à la façon dont je pourrais dire à la classe que ma broche en argent avait disparu, sans accuser personne.

Le lendemain, tandis que les élèves rentraient dans la salle de classe, je ne savais toujours pas ce que j’allais leur dire. Jean s’est alors approché de moi, la tête baissée, et il m’a dit : « Je dois vous avouer quelque chose. » Plongeant la main dans la poche de son pantalon, il en a ressorti la broche et me l’a tendue. Je l’ai remercié, et nous n’en avons plus jamais parlé.

J’ai mieux compris par la suite que nous avions tous les deux été inspirés par cette idée que l’on trouve dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. » (p. 476) A ce moment-là, du moins, ce point de vue Christ a délivré ce garçon de l’étiquette qu’il avait sur le dos et lui a donné une image différente de lui-même.

J’ai remarqué qu’il existe une autre façon de coller des étiquettes aux gens. Dans les familles et autres groupes sociaux, on dit parfois d’un enfant qu’il est « artiste », d’un autre qu’il est « intelligent » ou bien « sportif », etc. Si ces étiquettes sont censées être des compliments  et considérées comme tels, elles peuvent aussi constituer une forme subtile de catégorisation. Pourquoi ne pourrait-on pas être à la fois artiste et intelligent, libre de se tourner vers de nouveaux horizons et d’exprimer une grande variété de talents ?

On lit dans Science et Santé qu’« admettre en son for intérieur que l’homme est la propre ressemblance de Dieu met l’homme à même de saisir l’idée infinie » (p. 90). Il est possible de découvrir avec joie que cela s’applique à tous pareillement. Ce genre de pensées peut très bien nous venir : « Je ne sais pas dessiner », ou : « Je suis nul en maths », ou encore : « Je suis comme ça et pas autrement. » Non, ce n’est pas ainsi que nous avons été créés ! Nous n’avons jamais été des personnalités étriquées, stéréotypées, aux capacités limitées.

Les Dix Commandements ne reconnaissent qu’un seul Je suis. Mary Baker Eddy l’explique dans Science et Santé : « Il n’y a qu’un seul Je, ou Nous, un seul Principe divin, ou Entendement, gouvernant toute existence… » (p. 588) Et elle dit de l’homme : « Il est l’idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes ; le terme générique pour tout ce qui reflète l’image et la ressemblance de Dieu… » (p. 475)

En réfléchissant à ces énoncés, j’ai su peu à peu faire face aux limites dont j’avais conscience et comprendre qu’il est possible de s’en débarrasser. Il est grand temps d’ôter ces étiquettes de nous-mêmes et des autres pour découvrir ce que nous sommes depuis toujours : les expressions spirituelles et complètes, uniques et parfaites de l’Entendement infini toujours présent.

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