Une phrase de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy m’a bien aidée dans ma carrière, il y a quelques années, alors que je me lançais dans le monde des affaires. Ce qui prenait des allures de cauchemar s’est transformé en une précieuse leçon spirituelle quand j’ai fait confiance à Dieu pour me guider et gouverner ma vie.
A la fin de mes études supérieures, j’ai d’abord été engagée par un organisme à but non lucratif que j’admirais beaucoup. J’avais le sentiment d’y faire un travail important. Je travaillais dans cet organisme depuis un an, au milieu d’un grand nombre de gens très actifs et très dynamiques, quand on m’a offert une promotion qui me catapultait à un poste de direction dans un autre service.
Ces nouvelles fonctions impliquaient de superviser le travail d’un petit groupe de personnes bien plus âgées que moi, qui travaillaient ensemble depuis de nombreuses années, dans des bureaux sombres, silencieux et situés dans un bâtiment séparé de toutes les autres activités. Quel contraste avec mon ancien environnement !
Les premiers mois ont été désastreux : personne n’était amical ni coopératif. En fait, ils étaient ouvertement hostiles, chronométrant mes temps de pause et surveillant mes appels téléphoniques afin de pouvoir signaler mes infractions au règlement interne. (J’ai appris par la suite qu’ils avaient espéré qu’une personne de leur service obtiendrait la promotion.)
J’étais isolée, déprimée et je m’en voulais d’avoir accepté cette promotion. Comment avais-je pu renoncer à l’environnement amical et chaleureux de mon premier poste ! Certains jours étaient si difficiles que j’avais besoin d’appeler un praticien de la Science Chrétienne pour avoir la force spirituelle de supporter les huit heures à venir. De plus, je me suis retrouvée avec un problème de nerfs, souvent associé au stress. Les journées étaient interminables, et je redoutais de me rendre au bureau tous les matins.
C’est à ce moment que ce passage de Science et Santé est venu à mon secours : « L’Amour peut faire de la circonstance même que, dans votre souffrance, vous appelez un châtiment et une affliction, un ange que vous avez reçu pour hôte sans le savoir. » (p. 574) Cette phrase résonnait avec force car les mots « châtiment » et « affliction » décrivaient parfaitement ma situation. En même temps, j’y puisais l’assurance que, même dans cette situation, je pouvais être secourue par des anges, ces pensées inspirées de Dieu qui m’apporteraient soulagement et guérison. J’ai eu le sentiment que Dieu m’avait parlé directement à travers ces quelques mots ; Il me rappelait que je n’étais pas abandonnée, me fortifiait dans mes prières pour exprimer l’amour qui guérirait l’animosité, et Il m’encourageait à persévérer afin que je puisse récolter les bienfaits de cette épreuve.
J’ai vu que c’était l’occasion de croître spirituellement. Je ne me suis donc pas résignée et n’ai pas demandé à retrouver mon ancien travail, bien que souvent tentée de le faire. Mais je priais régulièrement pour que chaque jour me permette de refléter la grâce et la force de Dieu. Je priais pour avoir le calme spirituel grâce auquel demeurer joyeuse et exprimer l’intelligence nécessaire pour faire du bon travail. J’abordais mon travail avec enthousiasme et m’efforçais de reconnaître les qualités spirituelles de mes collègues, comme la fiabilité et le dévouement. Je me suis dit que cette promotion était une réponse à la prière et que le Dieu tout-aimant n’allait pas m’abandonner en chemin. Un verset dans le livre de Job exprime bien ce que je ressentais : « Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie ; et s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or. Mon pied s’est attaché à ses pas ; j’ai gardé sa voie, et je ne m’en suis point détourné. » (23:10, 11)
J’ai peu à peu mieux compris que la loi spirituelle d’ordre et d’harmonie de Dieu guidait ma carrière sous tous ses aspects. Je pouvais faire confiance à cette loi pour résoudre la situation de façon à bénir toutes les personnes concernées, et pas seulement moi.
Au fil des mois, de façon naturelle, des changement sont intervenus peu à peu, mais pas comme je m’y attendais.
J’avais imaginé qu’on me proposerait un nouveau travail qui me ferait changer de service, et m’éloignerait de cette situation perturbante. Mais il en a été autrement. Dieu, l’Entendement omniscient, a dévoilé son dessein selon un schéma bien plus vaste.
La haute direction a décidé d’agrandir mon service. Ils ont donc créé de nouveaux postes. Ces postes ont été offerts à des jeunes qui les ont acceptés, car ils ont vu en moi une personne jeune, qui travaillait déjà là. (Quelle belle preuve qu’une personne peut changer le cours des choses à elle seule !) Des amitiés se sont bientôt nouées avec des cadres de l’association, et certains m’ont invitée à dîner chez eux.
L’ensemble du service s’est transformé et redynamisé ; c’est devenu un lieu de travail joyeux, avec des collègues coopératifs, qui apportaient une énergie et des idées nouvelles au travail important que l’on accomplissait. Il n’est pas surprenant qu’avec la transformation de mes pensées et la croissance spirituelle qui en a résulté le problème de nerfs ait été également résolu.
Bonus inattendu : peu après, cet organisme à but non lucratif a investi dans un nouvel immeuble de bureaux magnifique, réunissant tout le monde sous le même toit, et offrant à tous les services un bel environnement lumineux, avec accès facile d’un service à l’autre. Cela a généré un climat d’ouverture, un renforcement de nos liens, un enthousiasme partagé et un soutien mutuel, ce qui a profité non seulement à mon service et moi-même, mais à tous ceux qui travaillaient dans cette organisation.
Elaine Zavodni-Sjoquist
Portland, Maine, Etats-Unis