Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

EXPLORER LA BIBLE

Deuxième partie

La vie et les voyages de l'apôtre Paul

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2004


Ainsi que l'a montré la première partie de cette étude consacrée à la vie de l'apôtre Paul (voir Héraut de décembre 2003), ce dernier n'approuva pas immédiatement le message chrétien. En fait, pharisien et spécialiste de la loi religieuse, il avait mis beaucoup d'ardeur à persécuter l'Église primitive parce qu'elle diffusait, selon lui, des enseignements erronés. Or, lors d'une vision spectaculaire sur le chemin de Damas, Paul perçut Jésus sous un jour nouveau. Cet événement le transforma. Il se joignit aux chrétiens et participa à leur travail d'évangélisation. Avec la même énergie qu'il avait appliquée à pourchasser les chrétiens, il se mit à convaincre et à convertir Juifs et païens.

Le deuxième voyage

La transformation de Paul était survenue à un moment où un grand nombre de peuples au Proche-Orient, païens et Juifs, connaissaient de profonds troubles politiques et avaient l'esprit agité. Les sermons très clairs de Paul et la métamorphose qu'il avait vécue personnellement donnaient à ces gens quelque chose auquel ils pouvaient croire.

A l'instar de nombreux pionniers, il se fit beaucoup d'ennemis. Même si son message était très écouté, il y avait des gens qui ne le comprenaient pas ou qui ne voulaient pas l'entendre. Certaines personnes tentèrent d'agresser Paul, voire de le tuer. Parmi ceux qui le critiquaient se trouvaient des Juifs offensés par ce qui leur semblait être de graves entorses à la croyance traditionnelle. Or, Paul, passionné par l'évangile, continuait à travailler et à prêcher, malgré l'opposition parfois très forte.

Le succès de son premier voyage le conduisit tout naturellement à en entreprendre un deuxième, vers 51 après J.-C. D’abord, il pensa voyager avec Barnabas qui avait fait partie de ses compagnons de voyage la première fois. Mais il y eut un problème entre eux dès le début. La Bible parle d'un « vif dissentiment ». Diverses théories ont été avancées quant à la cause du désaccord. Quoi qu'il en soit, Barnabas retourna à Chypre, et Paul s'embarqua pour la Syrie et la Cilicie, en emmenant avec lui un chrétien du nom de Silas, et quelques autres personnes.

Il est probable que Paul et ses compagnons firent de la navigation côtière autant qu'ils le purent. Sur terre, la plupart des distances devaient sans doute être parcourues à pied, environ 30 km par jour. Ils se concentraient surtout sur les villes d'Asie mineure. Ceci dit, ils ne suivaient pas un itinéraire précis. La prière et l'inspiration jouaient un grand rôle.

Par exemple, à Troas, sur la mer Égée, Paul eut une vision: un Macédonien lui demandait de l'aide. Ayant le sentiment qu'il s'agissait là d'un message divin, il se prépara immédiatement à embarquer pour la Macédoine, dans le nord-est de la Grèce.

Là, ainsi que dans d'autres lieux, Paul et ses compagnons rencontrèrent une grande variété de gens, certains ouverts et amicaux, d'autres pas. Dans la ville de Philippe, en Grèce, ils firent la connaissance d'une femme, Lydie, qui vendait de la pourpre. Elle fut sensible à leur message et, après avoir été convertie au christianisme, elle invita Paul et Silas chez elle. Lydie figure parmi les femmes, et il y en eut plusieurs, qui furent réceptives au message de Paul et qui occupèrent des postes de leaders, au même titre que les hommes, dans le nouveau mouvement. Gal. 3:28 implique que, pour servir à l’église, il n’était fait aucune distinction entre les personnes.

Paul et ses compagnons ne suivaient pas un itinéraire précis. La prière et l'inspiration jouaient un grand rôle.

L'expérience vécue par Paul et Silas dans la capitale macédonienne de Thessalonique fut typique de ce qu'ils rencontrèrent en divers autres lieux. D'un côté, il y eut suffisamment de gens réceptifs à leur message pour que Paul fonde une église. Mais d'un autre, l'agressivité des Juifs qui lui étaient hostiles était telle que Paul et ses compagnons furent forcés de quitter la ville. Cependant, à Bérée qui n'était qu'à quelques kilomètres de là, les missionnaires furent cordialement accueillis par la communauté juive.

En effet, laissant de côté leurs préjugés personnels et leur théologie traditionnelle, ces Juifs de Bérée écoutèrent attentivement le message de Paul, puis cherchèrent dans les Écritures la confirmation de ce qu'ils entendaient. Un grand nombre de Juifs se convertirent, ainsi que certains païens haut placés. Or, lorsque les gens de Thessalonique apprirent que Paul était à Bérée, ceux qui s’étaient opposés à lui vinrent y semer le trouble. Inquiets pour la sécurité de Paul, les chrétiens l'escortèrent jusqu'à Athènes où étaient restés Silas et Timothée, un autre disciple.

Athènes, étant le centre de la culture grecque, ses habitants étaient ouverts aux idées nouvelles. Paul fut invité par des adeptes des principales écoles philosophiques à leur expliquer ce nouvel enseignement. Un bon nombre d'entre eux jugèrent le message de Paul en partant de leur propre point de vue philosophique et culturel, et rejetèrent ce qu'il enseignait. Néanmoins, ceux qui avaient soif de spiritualité accueillirent son message et suivirent Paul pour en savoir davantage.

La vie sur la route n'était pas toujours facile pour les voyageurs. Lorsque Paul arriva à Corinthe, sa destination suivante, ses compagnons ne l'avaient pas encore rejoint. Soit il était à court d'argent, soit il ne voulait pas se faire remarquer en attendant Silas et Timothée, mais quelle qu'en soit la raison, il prit un emploi et un logement chez un couple juif, Aquilas et Priscille. A cette époque, mêmes les Juifs aisés appre-naient un métier manuel et puisque Paul était faiseur de tentes, comme Aquilas et Priscille, cet arrangement convenait à tout le monde. On ne sait pas exactement s'ils étaient chrétiens lorsque Paul les rencontra, mais avant peu ils étaient devenus ses associés dans l’évangélisme.

Dès l'arrivée de Silas et Timothée, qui apportaient des fonds, Paul put abandonner tout travail manuel et se consacrer entièrement à la prédication. C'est pendant cette période qu'il en vint à penser qu'il avait maintenant fait tout ce qu'il avait pu au sein de la communauté juive et qu'il devait dorénavant diriger ses efforts vers les nations païennes (voir Actes 18:6).

Corinthe était l'endroit idéal pour cela. Avec une population d'un demimillion d'habitants, cette ville était un monument à la gloire du meilleur comme du pire dans la nature humaine. C'était une cité internationale, un important carrefour du commerce méditerranéen et, en même temps, une ville où régnait la perversité. The lnterpreter's Bible, Vol. X (Nashville, Tennessee: Abingdon Press, 1962), p. 3.

Quand le moment vint pour Paul de rentrer à Jérusalem, Priscille et Aquilas l'accompagnèrent. En chemin, Paul s'arrêta à Éphèse, où il passa quelques mois. Là, il prêcha et discuta avec d'autres penseurs. La Bible nous dit que, pendant ce temps, « Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul » et que de nombreuses personnes furent guéries.

Une fois de plus, les gens qui s'opposaient aux enseignements de Paul excitèrent la foule et il dut bientôt partir. Il retourna à Jérusalem et, quelque temps après, s'embarqua pour Antioche, en Syrie, où il commença un troisième voyage en 54 après J.-C. Ce voyage durera environ trois ans, au cours desquels Paul parcourera 5600 km.

Le troisième voyage

Paul passa la majeure partie de ces trois années à Éphèse. Pendant les trois premiers mois, il déploya tous ses efforts dans la synagogue, mais étant de nouveau en butte à l'hostilité de certains, il installa sa base d'opération dans une autre partie de la ville et continua de travailler là pendant encore deux ans.

Outre le fait qu'elle abritait un temple important dédié à Diane, ou Artémis comme on l'appelait parfois, Éphèse était aussi le centre des sciences occultes. La prédication de Paul conduisit un grand nombre de gens à abandonner l'occultisme et à brûler leurs livres en public. Les livres étant considérés comme des objets de valeur, cet acte attira beaucoup l'attention sur le ministère de Paul.

La rencontre de Paul avec les gens qui retiraient un profit du temple païen de Diane n'eut pas de résultats aussi positifs. Le tourisme lié au temple fournissait du travail aux orfèvres qui vendaient des souvenirs religieux de leur fabrication. Et plus ce que Paul prêchait sur Jésus-Christ était populaire, plus les orfèvres craignaient de perdre leur source de revenus.

Un Éphésien nommé Démétrius affirma que si Paul éloignait les gens de Diane, la ville serait ruinée. Ses déclarations déclenchèrent presque une émeute qui dura plusieurs heures et qu'il ne fut pas facile d'endiguer. Mais grâce à l'aide de ses amis, Paul fut protégé de la colère de ses ennemis.

Peu à peu, Paul se mit à écrire aux églises au lieu de leur rendre visite. Il plaça également la responsabilité de leur direction entre les mains de chefs religieux sur place. Cette décision fut peut-être due en partie aux visions que Paul et d'autres avaient eues et qui le montraient en captivité. Paul avait peut-être commencé à prendre conscience du fait que son existence pourrait connaître une fin violente et que ses lettres seraient bientôt son seul moyen de communiquer directement avec les églises qu'il avait fondées.

En 57 après J.-C., à la suite d'une autre visite rapide faite aux églises grecques, Paul repartit vers Jérusalem. Lors de la dernière nuit qu'il passa à Troas, il prêcha jusque tard dans la nuit, dans la pièce où régnait une forte chaleur. Un jeune homme nommé Eutychus s'endormit sur le bord de la fenêtre du troisième étage et tomba dans la rue. Apparemment mort, il fut ramené à la vie par Paul qui pria pour lui (voir Actes 20:6-12). Peu de temps après, Paul se rendit directement à Jérusalem en emmenant avec lui plusieurs compagnons auxquels il faisait confiance et une somme considérable en devises qui représentait les dons fait par les diverses assemblées de fidèles. Une fois à Jérusalem, il fut bien reçu, non seulement en raison de l’argent qu'il rapportait, mais aussi par respect pour tout ce qu'il avait accompli.

Même à Jérusalem, Paul n’était pas totalement en sécurité. Un jour où il priait dans le temple, il fut entraîné au dehors et battu par des Juifs hostiles. Il fut sauvé de la mort par une cohorte romaine qui le mit en prison. D'après les récits bibliques, il passa le reste de sa vie sous la garde des autorités romaines.

Paul finit par faire appel de son affaire auprès de l’empereur romain, exerçant un droit dont il jouissait en tant que citoyen romain. Cela lui permit d’entreprendre un autre voyage vers l'ouest, jusqu'à Rome. Aussi captivante qu'un roman d’aventures, l’histoire de ce voyage tient le lecteur en haleine à mesure que Paul, Luc et d’autres, sous la surveillance d'un centurion, traversent la Méditerranée (voir Actes 27:1 à 28:16).

A Rome, Paul demeura assigné à résidence, mais il continua à s’occuper des églises au moyen de lettres et par l'intermédiaire de disciples qui rendaient visite à ces églises. Apparemment, même en prison, il était libre de prêcher et de rencontrer des leaders juifs et païens.

Le récit biblique du livre des Actes des apôtres s'arrête à la deuxième année que Paul passa à Rome. On ne sait pas si Paul fut libéré pendant quelque temps et s'il lui fut possible de voyager et d'enseigner à nouveau ou si, comme le veut la tradition, il fut exécuté vers 66 après J.-C.

Paul laissa en héritage les lettres qu'il adressa aux églises qu'il avait fondées. Aujourd'hui, ces épîtres font partie du Nouveau Testament chrétien et continuent d'apporter encouragement et inspiration, et de fournir de sages conseils aux chercheurs spirituels.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / janvier 2004

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.