Un samedi, il y a quelque temps, je faisais des courses. C'était le milieu de la journée et je me trouvais dans un quartier assez animé; je décidai de traverser un parc pour aller là où je devais me rendre ensuite. Il J'aperçus avait quelques personnes, mais elles étaient assez loin. J'aperçus trois jeunes gens s'avançant sur un chemin qui allait croiser le mien.
Tout à coup j'entendis crier « Viens ici ! » Je ne pensais pas que cela m'était adressé et je continuais mon chemin sans lever les yeux. J'entendis de nouveau le même cri, mais il s'était rapproché. Quand je l'entendis pour la troisième fois, l'un des trois jeunes gens se tenait juste devant moi, les pointes de ses souliers touchant les miennes et son visage si proche que je sentais son haleine. Il me dit: «Donne-moi ton sac à main et ne fais pas de bruit ! » Ses mains étaient dans ses poches et je ne savais pas s'il avait un pistolet ou un couteau. Ses amis l'attendaient environ cinquante mètres plus loin. La situation semblait dangereuse, et pourtant je n'avais pas peur du tout.
Je venais de finir de lire un livre sur la guérison par la Christian Science intitulé Healing Spiritually (Guérir spirituellement) qui relatait quelques exemples de situations semblables. Je savais que Dieu était présent avec moi tout comme Il l'était avec ces jeunes gens. Je me sentis poussée à parler à cette personne et c'est ce que je fis. Les paroles qui sortaient de ma bouche étaient pleines d'une conviction et d'un pouvoir que je ne pouvais attribuer qu'à Dieu.
Quand le jeune homme me demanda de nouveau mon sac à main, je lui répondis: « Non. Vous ne voulez pas faire cela. » Il répéta sa demande, et je lui dis qu'il n'était pas ainsi, que ce n'était pas sa vraie nature. Il réitéra encore sa demande et je lui répondis: « Non, vous êtes l'enfant de Dieu. Vous êtes né de l'Amour et tout ce que vous pouvez refléter, c'est l'Amour. » Ce dialogue se répéta une dizaine de fois. Chaque fois, je refusais de lui donner mon sac à main en lui disant quelque chose sur son identité d'enfant de Dieu.
Au bout d'un moment, il cessa de parler et me regarda. Je le regardai aussi droit dans les yeux et je ressentis de la compassion pour lui. Je n'avais ni crainte ni rancune. Puis tout à coup il baissa les yeux et dit doucement: « Va-t-en », et je poursuivis mon chemin. Pour moi, ce fut un exemple absolument clair du pouvoir de la sollicitude de Dieu pour tous Ses enfants. Dieu m'a protégée – on ne m'a rien volé et on ne m'a pas fait de mal. Et Il a aussi protégé le jeune homme et ses deux amis – ils n'ont pas eu à faire quelque chose allant à l'encontre de leur héritage spirituel d'enfants de Dieu. J'étais si heureuse d'avoir été témoin de l'omnipotence de Dieu et de Sa sollicitude et de Sa protection toujours présentes.
J'ai eu une autre guérison qui, à nouveau, m'a montré l'idée que l'amour est plus puissant dans notre vie que le mal.
En rentrant de vacances, j'avais porté des valises et d'autres objets lourds. Je m'aperçus le lendemain que quelque chose n'allait pas dans mon dos, comme si j'avais fait un faux mouvement. Ce même week-end, je fis aussi du jardinage. J'ai dû notamment déplacer un cactus très lourd pour le planter dans un nouveau pot et traîner l'ancien jusqu'à la boîte à ordures. Quand j'eus terminé, mon dos me faisait vraiment mal, mais je me contentais de quelques pensées positives et décidai que j'avais besoin de me reposer un moment. Je ne faisais toutefois pas l'effort de prier spécifiquement pour moi-même.
Plus tard dans la journée, il était devenu évident que l'état de mon dos s'était aggravé. Je ne pouvais pas marcher normalement sans ressentir de vives douleurs. Je dus sortir pour faire quelques courses, tout en ayant l'intention d'appeler un praticien de la Christian Science quand je rentrerais. Finalement, je me mis à prier pour moi-même. Il était manifeste que ce que je devais faire, c'était me tourner d'abord vers Dieu. Je savais que ce dont j'avais besoin, c'était un sentiment de liberté, que Dieu dispense naturellement à chacun de ses enfants. Au moment où je demandais à mon Père-Mère Dieu quelles étaient les pensées dont j'avais besoin pour guérir ce problème, l'idée m'est venue que rien dans ma pensée me concernant ou concernant une autre personne pouvait ne pas être aligné sur ce que Dieu savait toujours au sujet de l'homme idéal, spirituel, qu'il avait créé.
Je me rendis immédiatement compte que j'avais été très irritée par la façon dont un proche parent s'était comporté au cours des derniers jours. Je corrigeai ma pensée et me rappelai que Dieu n'avait jamais permis aux pensées et aux actes de cette personne de ne pas être en harmonie avec Lui, pas plus qu'il ne le permettait aux miennes.
Tout ceci prit le temps qu'il me fallut pour traverser une rue et entrer dans un magasin. Une fois dans le magasin, je fus capable de marcher normalement et je ne ressentis plus aucune douleur. Plus tard dans la journée, je sentis encore quelques élancements, mais je savais que lorsque Dieu guérit quelque chose, c'est permanent. Le lendemain, il n'y eut plus aucune douleur, et il n'y en a plus eu depuis lors.
N'est-ce pas merveilleux de savoir que Dieu gouverne toujours les pensées et les actes de l'homme ? Tout ce que nous avons à faire consiste à nous tourner vers Lui en prière, et nous serons conduits vers la guérison ! Je ne puis exprimer par des mots toute ma reconnaissance pour cette religion formidable, la Christian Science. Elle nous permet vraiment de comprendre que, lorsque nous apprenons à aimer notre prochain et nousmêmes plus profondément, nous pouvons prouver que le mal n'a pas de pouvoir sur notre vie.
Boston (Massachusetts), U.S.A.
