(Voir également témoignages aux pages 29 et 30)
Il y a un peu plus d'un an, j'ai constaté que ma voix baissait, devenait rocailleuse et qu'il était difficile de me comprendre. Je devais répéter plusieurs fois ce que je disais, ce qui était pénible pour moi et pour les autres.
Je fis donc appel à une amie praticienne de la Christian Science pour qu'elle m'aide par la prière. Elle me rappela qu'en réalité ce qui avait besoin d'être guéri n'était pas un état physique parce que tout, dans l'univers créé par Dieu, était déjà parfait. Elle m'expliqua que ce qui semblait être un état réel ou un problème, n'était qu'une prétention de la croyance que notre vie est gouvernée par les conditions matérielles. Elle précisa que cette croyance, ou ce qui est appelé « magnétisme animal » dans Science et Santé, voulait me faire admettre ses suggestions comme étant ma propre conscience. Elle accepta de m'aider
Il me fallait donc constamment refuser bien des suggestions mentales, notamment la crainte. Je devais aussi me débarrasser de la croyance que c'était moi qui étais responsable de la guérison, alors qu'en fait c'était la Vérité, le Christ toujours présent, qui détruisait la difficulté ou erreur.
Pour cela je me suis mise à étudier à fond la Prière du Seigneur, ainsi que le récit d'Adam et Ève et du serpent dans le troisième chapitre de la Genèse, et les tentations de Jésus dans le désert (Matth. 4:1-11) qui me permettaient de découvrir le mécanisme de l'erreur, et la façon dont Jésus la rejetait. L'aide de la praticienne ainsi que de nombreux passages des Leçons bibliques tirés de la Bible et de Science et Santé répondant à mes recherches m'étaient d'une grande utilité pour prier efficacement. Cependant le problème semblait persister. Si bien qu'un matin, après avoir prié, ne sachant vraiment plus où j'en étais, j'ai fermé mes livres en disant avec force: « Père, montre-moi ce que je dois voir et ce que je dois faire ! »
Le même soir, j'ai relu dans Science et Santé une phrase que je connaissais bien: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. » (p. 476)
Aussitôt j'ai clairement vu que Mary Baker Eddy ne disait pas que Jésus voyait un homme parfait, mais qu'il voyait l'homme parfait, le seul homme véritable, l'homme originel qui constitue notre identité réelle. J'ai tout de suite compris que ce seul homme réel était présent, là, que c'était mon individualité véritable et celle de chacun. J'ai aussi vu que c'était la présence de la conscience-Christ qui me révélait la vraie nature de l'homme, jamais séparé de Dieu. Science et Santé explique: « Le sens matériel ne déroule pas les faits de l'existence; mais le sens spirituel élève la conscience humaine jusqu'à la Vérité éternelle. » (p. 95) Et un autre passage déclare: « D'où la merveille éternelle, que l'espace infini est peuplé des idées de Dieu qui Le reflètent en d'innombrables formes spirituelles. » (p. 503)
D'un seul coup, tout ce qui semblait avoir constitué ma vie, avec ses soi-disant déceptions, incompréhensions et regrets, perdait toute réalité. Cela n'avait été rien d'autre que des croyances matérielles accumulées, qui avaient formé un rêve en train de disparaître. J'ai compris que mon seul environnement avait toujours été le royaume de Dieu, dans lequel j'étais. Et que le seul homme véritable, l'image et la ressemblance de Dieu, notre véritable identité est intacte et éternelle. Alors je me suis sentie complètement libérée.
Environ deux jours après, comme je téléphonais à une amie, celle-ci me fit remarquer: « Mais ta voix est normale ! » Je crois bien que je ne m'en étais pas aperçue. Tout de suite j'ai appelé la praticienne qui m'a fait la même remarque. Nous nous sommes réjouies de la disparition de ce soi-disant problème, en reconnaissant le pouvoir du « Principe divin, l'Amour, qui soutient, protège et environne tout l'être véritable » (Science et Santé, p. 496).
Paris, France
