Quand j'étais au lycée, je sortais avec mes copains, et quelquefois, je buvais un peu: une gorgée de bière, ici ou là. Je faisais juste ce que faisaient les autres, et je n'aimais pas tellement ça d'ailleurs. A cette époque, je me suis mis à étudier la Christian Science, et j'ai tout simplement arrêté de boire. Je ne voulais pas réellement boire de l'alcool. Je pensais que ce n'était pas pour moi, et je n'ai pas eu de mal à m'arrêter.
Une fois à l'université, des étudiants plus âgés m'ont emmené dans un bar avec d'autres étudiants de première année. Je ne voulais boire aucune boisson alcoolisée et j'ai donc commandé un soda. Mais un des étudiants plus âgés m'a donné un verre de pinga, une sorte de liqueur forte bon marché. J'ai refusé, mais il m'a dit: « Bois ! »
J'ai répondu non.
Alors, les autres qui étaient avec lui ont commencé à scander: « Bois ! Bois ! Bois ! » Et comme si ça ne suffisait pas, tout le monde dans le bar s'est mis à hurler: « Bois ! Bois ! »
Immédiatement j'ai entendu une petite voix me dire: « Allez, juste une gorgée. Tout le monde te regarde. Ça ne te fera pas de mal. »
Mais je n'ai pas écouté ces suggestions. Je suis resté ferme et je n'ai pas bu. Peu à peu, les gens se sont arrêtés de crier et m'ont laissé tranquille.
J'ai alors réfléchi aux raisons pour lesquelles je ne buvais pas. J'aime rester vigilant, être toujours prêt à prier, à me tourner vers Dieu, à aider quelqu'un. Et c'est pourquoi je veux rester sobre et garder les idées claires sans permettre à quoi que ce soit d'amollir ma pensée. Je ne veux pas que l'alcool m'empêche de penser, même un petit peu.
Quand nous sommes réceptifs aux idées qui viennent de Dieu, nous sommes capables d'agir intelligemment. Je dis même à mes copains qu'ils n'ont pas besoin de boire pour se sentir bien, pour se détendre. On peut être heureux, libre, à l'aise avec les autres, sans boire d'alcool. On n'a pas besoin de boire pour être heureux. Le bonheur est naturel à l'enfant de Dieu.
Mes amis se retrouvent en général dans un bar, en face de l'université, pour boire une bière. Je les accompagne souvent, mais je commande un soda, un jus de fruit ou bien je bavarde simplement avec eux.
Un jour où nous étions au bar, l'un d'eux m'a demandé: « Quand vas-tu vraiment devenir l'un des nôtres ? » Autrement dit, « Quand vas-tu te mettre à boire avec nous ? » J'ai tout de suite répondu: « Mais je suis l'un des vôtres ! » Je suis leur copain, et je n'ai pas besoin de boire pour être accepté, pour faire partie de leur groupe. J'ai mes convictions, ils ont les leurs. Et nous nous entendons très bien.
Ils me respectent, parce que je vis en accord avec ce que je considère être bien, et ils ne me demandent plus de boire.
Se retrouver dans un bar ne nous empêche pas d'avoir des sujets de conversation intelligents, nous ne nous contentons pas de plaisanter. Parfois, nous parlons même de Dieu. Nous parlons de ce que nous pensons et croyons au sujet de Dieu. C'est génial !
