Un soir, ma fille me téléphona pour me demander de prier pour son fils aîné qui était très malade; elle pensait qu'il s'agissait d'une méningite. L'école avait envoyé une circulaire à tous les parents donnant des détails sur cette maladie, avec une description des symptômes, et l'en fant les présentait tous. Je sentis la crainte m'envahir aussi aussi et, pour cette raison, je demandai à ma fille d'appeler un praticien de la Science Chrétienne pour qu'il traite l'enfant. Elle approuva.
Je surmontai rapidement ma crainte en comprenant que la contagion mentale ne pouvait nous hypnotiser. Au bout de quarante minutes les symptômes avaient disparu.
Après avoir raccroché, je me tournai immédiatement vers le Psaume 91 pour calmer ma propre peur. Je réfléchis, en particulier, au verset 11 qui dit: «... il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. » J'ai pensé aux «anges» de Dieu, décrits ainsi par Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Pensées de Dieu se communiquant à l'homme; intuitions spirituelles, pures et parfaites; l'inspiration de la bonté, de la pureté et de l'immortalité, neutralisant tout mal, toute sensualité et toute mortalité. » (p.581) Je savais que ces anges prenaient soin du bienêtre de mon petit-fils.
Je lus aussi dans Science et Santé : « Nous pleurons parce que d'autres pleurent, nous bâillons parce qu'ils bâillent, et nous avons la variole parce que d'autres l'ont; mais l'entendement mortel, non la matière, porte en lui l'infection et la transmet. Lorsque cette contagion mentale sera comprise, nous prêterons plus d'attention à notre état mental, et nous éviterons les bavardages au sujet de la maladie, comme nous éviterions de plaider en faveur du crime. » (p. 153) Je surmontai rapidement ma crainte en comprenant que la contagion mentale ne pouvait nous hypnotiser notre fille et moi, en nous faisant croire que la maladie était réelle.
Quinze minutes plus tard, mon gendre téléphonait. N'ayant pas réussi à joindre un praticien, ma fille et lui me demandaient de nouveau de prier. J'acceptai alors tout de suite et leur demandais de me rappeler dans une heure environ. Je me tournai totalement vers Dieu et Son omnipotence, la seule puissance et la seule présence. Je sentis l'amour de Dieu dissiper la crainte — dans le cas des parents et de l'enfant comme dans le mien. Il m'apparut clairement que des suggestions de maladie ou de symptômes, quels qu'ils soient, ne pouvaient s'ingérer dans le gouvernement harmonieux que Dieu exerce sur Son enfant.
Au bout de quarante minutes, ma fille m'appela pour me dire que son fils dormait profondément et que les symptômes avaient disparu. Le lendemain matin, elle téléphona de bonne heure. Son fils s'était levé joyeux et débordant d'activité, et il était parti pour l'école comme d'habitude. Nous étions si reconnaissantes de voir que la suggestion mentale de la maladie, quelle que soit la force avec laquelle elle se présente, peut être vaincue par les lois de Dieu.
En 1994, à une époque où mon travail était devenu très astreignant, je me trouvai mêlée au problème d'une autre personne. Comme j'avais négligé de prier suffisamment pour moi-même, je fus tentée de croire que je devais en souffrir. J'eus alors des ennuis de santé: fortes douleurs internes, diarrhée et ce qui me semblait être une cystite. Je me mis à prier pour moi-même, en sachant qu'aucune forme de crainte ne pouvait être à l'origine d'une inflammation ou d'une douleur, puisqu'en réalité j'étais en tout temps l'expression de l'Amour divin. Il me fallait me libérer de la rancune que m'inspiraient ces exigences inhabituelles qu'on m'avait imposées.
Je m'efforçais de voir cette période comme une occasion de me nourrir d'aliments spirituels. Pendant deux jours, je lus et étudiai la Bible et Science et Santé, et je priai souvent pendant les deux nuits. Je refusais de me laisser envahir par la crainte due au fait d'avoir été soudain entraînée dans ce problème et je revendiquais la force et la domination que Dieu m'avait données. Je trouvai, dans Science et Santé, un passage qui m'apporta un grand réconfort: « La Vérité, la Vie et l'Amour sont les seules exigences légitimes et éternelles imposées à l'homme, et ce sont des législateurs spirituels qui contraignent à l'obéissance de par des statuts divins. » (p.184) Au bout de quatre jours, je me sentais bien, guérie spirituellement et physiquement. Je vis aussi que l'Amour divin donnerait une réponse à la personne concernée par le problème, et que je n'avais pas à me charger de cette responsabilité. Dix jours plus tard, le problème aussi était résolu.
Lorsque j'étais Deuxième Lectrice de mon église filiale, j'appris, en rentrant du service un dimanche, que mon père était décédé pendant que je lisais, à l'église, la Leçon biblique ayant pour sujet: « Vie ». La première chose qui me vint à l'esprit fut: «Mais ma lecture portait sur la Vie éternelle.» Cela me réconforta de me rappeler que mon père avait lu la même leçon dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, cette semaine-là. Et il avait fait partie de l'accueil dans son église filiale, le dimanche précédent. Ce soir-là, je me demandai comment j'allais pouvoir lire le dimanche suivant, car le chagrin que je ressentais me semblait très réel. Cela peut paraître étrange, mais, pendant toute la semaine, l'idée que je pourrais me faire remplacer ne me vint même pas à l'esprit.
Au milieu de la semaine, après les funérailles, ma mère vint nous rendre visite. Sa douleur m'attristait plus encore. Alors la Vérité se fit entendre comme une forte voix: « Ce n'est pas ainsi que Dieu la voit. Tu dois la voir comme Dieu la voit. L'amour avec lequel Dieu prend soin d'elle n'a pas changé, et ne changera jamais. » Et c'est ce que je fis. Le dimanche, je fus à mon poste de Seconde Lectrice. La semaine suivante, j'étais presque surprise de constater que j'avais été guérie de mon chagrin, car j'aimais beaucoup mon père. Plus tard, je pris conscience de l'amour et de l'appui discrets et silencieux dont les membres de mon église m'avaient entourée. Je serai toujours reconnaissante d'avoir été ainsi bénie spirituellement par l'amour chrétien qu'exprima mon église filiale.
Liverpool, Merseyside, Angleterre
Je suis la mère de l'enfant mentionné ci-dessus, et je peux confirmer cette guérison.
L'école avait envoyé la circulaire aux parents, parce qu'un cas de méningite s'était déclaré à l'école. J'ai pris peur et je n'ai pas bien surveillé ma pensée. Environ une semaine plus tard, j'ai constaté que mon fils se sentait très mal, et quand je l'ai aidé à mettre son pyjama, je me suis aperçue qu'il avait tous les symptômes décrits dans la circulaire.
J'ai téléphoné pour obtenir de l'aide par la Science Chrétienne, et j'avais de la peine à penser clairement, tant j'avais peur. Je composais le numéro de trois autres praticiens sans réussir à en atteindre un seul. Au lieu de continuer à téléphoner, j'ai décidé que Dieu était mon meilleur recours. J'avais dit à ma mère que j'appellerais le docteur au bout d'une heure, en raison de la nature du problème, étant donné que c'était requis par la loi.
J'ai demandé à mon mari de s'occuper de l'enfant, car ma peur ne contribuerait guère à résoudre la situation. Mon cantique préféré quand j'étais petite commençait par ces mots: « O Dieu, grand Tout-en-tout, / Tes fils ne craignent rien » (Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 267). J'ai alors pris conscience de la présence de Dieu, le bien, et ai compris que je ne pouvais pas avoir peur. Puis je me suis rappelée que le cantique disait « Tes fils ». Mon enfant était le fils de Dieu. Je pensais à tous les enfants mentionnés dans la Bible dont les parents avaient eu à apprendre cette leçon. En toute confiance, j'ai remis mon enfant entre les mains de Dieu. Puis, j'ai demandé à mon mari d'appeler ma mère pour lui dire que je n'avais pas pu atteindre un autre praticien. Elle accepta de donner un traitement par la Science Chrétienne.
Le cantique continue ainsi: «Toi seul règnes sur nous; / Au mal plus de soutien !» J'ai alors vu que le mal ne trouvait aucun soutien dans la Vérité, n'avait pas de pouvoir venant de Dieu — qui est le seul pouvoir — et n'avait aucune prise sur ma pensée. Mon mari est venu me dire que tout allait bien. J'allai voir mon fils qui dormait calmement, ne présentant plus aucun symptôme. Le lendemain matin, il débordait d'activité et de joie.
J'ai un peu honte à avouer qu'en raison de sa rapidité, cette guérison s'est vite effacée de ma mémoire. Huit ans plus tard, mon autre fils est revenu un jour de l'école, très anxieux et contrarié. Son équipe de rugby avait joué contre une école qui venait de fermer pour cause de méningite, et les membres de son équipe s'étaient entretenus de cette maladie, de ses symptômes et de ce qui faisait particulièrement peur à mon fils — de la mort qui pouvait survenir en l'espace d'une heure.
J'ai souri en lui disant que, moi aussi, j'avais eu très peur une fois de cette croyance, et je lui ai raconté la guérison de son frère. Nous avons parlé de la façon dont nous pouvions avoir recours à Dieu pour que lui-même, son équipe, son école et tout le monde soient protégés. Sa crainte s'est dissipée immédiatement. Aucun cas de méningite ne s'est déclaré dans son école.
Abingdon, Oxfordshire, Angleterre
