Un jour, le journal télévisé montra, avec force détails, à quel point étaient répandus les problèmes respiratoires tels que l'asthme. Ceci me rappela ce que j'avais moimême vécu. L'asthme avait toujours sévi dans notre famille; on le considérait comme un problème de caractère nerveux. Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours vu ma mère, qui n'était pas Scientiste Chrétienne, venir très souvent dans la chambre que je partageais avec ma sœur aînée à cause des crises d'asthme de cette dernière.
Un jour, le journal télévisé montra à quel point étaient répandus les problèmes respiratoires. Ceci me rappela ce que j'avais moimême vécu.
Je n'ai pas souffert de cette maladie jusqu'à une nuit, au cours de la deuxième guerre mondiale, où j'ai été réveillée par une violente crise d'asthme. Je travaillais à l'époque dans le service administratif d'une usine aéronautique souterraine. C'était un endroit très isolé et je n'avais pas accès au téléphone.
Le lendemain matin, dans une lettre, je racontai ma triste histoire avec tous ses problèmes à une praticienne de la Science Chrétienne que je connaissais depuis toujours. Elle me répondit brièvement en me remerciant de me remerciant de ma lettre et en m'invitant à lire le passage suivant tiré de Science et Santé: « Les éléments et les fonctions du corps physique et du monde physique changeront à mesure que l'entendement mortel changera de croyances. (...) Ni l'inaction organique, ni l'excès d'action ne sont en dehors du gouvernement de Dieu; et à la pensée mortelle transformée, l'homme sera révélé normal et naturel, et par conséquent plus harmonieux dans ses manifestations qu'il ne l'était dans les états antérieurs que la croyance humaine avait créés et sanctionnés. » (p. 124)
L'emploi du mot « changer » est très significatif. J'avais supposé que les circonstances devaient changer avant que je puisse être guérie. Or, ce passage m'a très clairement montré que c'était ma pensée qui devait changer, car ce que je vivais était l'extériorisation de ma pensée. Et je devais admettre que j'éprouvais un certain sentiment d'amertume devant ce qui semblait être mon sort.
C'était la première fois que je comprenais combien il était important de changer sa pensée et quel immense impact cette transformation avait sur notre façon de penser.
C'était la première fois que je comprenais combien il était important de changer sa pensée. (...) Je m'aperçus que j'allais parfaitement bien. Je n'ai jamais fait de rechute
De toute évidence, la praticienne savait bien ce qu'il en était; les crises d'asthme cessèrent. Or, j'avais encore beaucoup à apprendre. Un certain nombre d'années plus tard, nous vivions en Afrique de l'Est. A un moment donné, il y eut une montée du terrorisme, et j'eus de nouveau des problèmes d'asthme. Là encore nous étions très isolés, et je commençai à percevoir le caractère hypnotique de la rechute. Cependant, les crises persistaient.
Quand nous sommes rentrés en Angleterre, je m'attendais à ce que la vie redevienne calme et agréable. Sans la menace du terrorisme et la tension qu'elle créait, je pensais que l'asthme disparaîtrait. Mais il me fallait apprendre que nous devons laisser toute émotion humaine céder à l'Amour divin, qui est toujours présent pour rassurer et réconforter. Un psaume nous exhorte ainsi: « Que tout ce qui respire loue l'Éternel ! (Ps. 150:6). Le mobile élevé qui nous incite à louer Dieu, doit accompagner tout ce que nous faisons. Il ne suffit pas de louer Dieu seulement dans les cas d'urgence.
Dans le cadre de mes activités d'église, on m'avait demandé de m'occuper des préparatifs d'une réunion assez délicate et de prêter assistance à l'oratrice. La réunion se passa très bien, mais cette nuit-là, le problème d'asthme revint, comme pour me railler. Je ne me sentais pas bien du tout le lendemain matin, mais je tenais sincèrement à terminer ma tâche en allant dire au revoir à l'oratrice que nous avions invitée.
C'était une praticienne de la Science Chrétienne d'une grande expérience. Elle ne connaissant rien de mes antécédents, mais elle sentit probablement que quelque chose n'allait pas. Elle ne fit aucun commentaire, mais me serra dans ses bras et me dit au revoir avec un sourire si plein d'amour que je me détendis complètement. Plus tard, je m'aperçus que j'allais parfaitement bien. Je n'ai jamais fait de rechute, sous quelle que forme que ce soit, et il y a une trentaine d'années de cela.
Cette guérison m'a beaucoup appris. Un cantique de l'Hym-naire de la Science Chrétienne (n° 49) développe en ces termes ce que je compris alors:
[Souffle] un baume de fraîcheur
Sur nos désirs ardents ;
Que se taisent la chair, les sens,
Et parle, ô voix de la douceur,
A travers flamme et vent.
Apporte un calme souverain
A nos cœurs inquiets,
Que sans effort et sans regret,
Ils sachent démontrer enfin
La beauté de Ta paix.
Farnbam, Surrey, Angleterre
