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ALLER AU FOND DE LA QUESTION

Quel genre de compassion ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1991


Si, Au Cours d'un sondage d'opinion, on vous demandait de vous décrire, utiliseriez-vous le mot compatissant ? La plupart d'entre nous hésiteraient probablement quelques instants, et finiraient par le retenir. Après tout, qui admettrait volontiers être dépourvu de compassion ?

Et pourtant, même si nous contribuons occasionnellement à de justes causes, que nous travaillions bénévolement pour la collectivité, que nous soyons actifs dans notre église, nous pouvons manquer de cette ouverture à autrui qui est l'essence même de la compassion.

Notre compassion, ou notre manque de compassion, nous influence sans cesse, en bien ou en mal. La compassion nous aide à prendre du recul. Même au coeur de situations humaines compliquées et tragiques, nous pouvons voir se dessiner l'homme de Dieu et entrevoir son identité spirituelle. La compassion dissout la haine sans laisser à ce fléau le temps de se développer, elle nous empêche de concentrer notre attention sur le côté sombre de la nature humaine. C'est un outil fondamental pour renforcer notre conviction de la réalité et de la présence réelle de l'homme créé par Dieu à Son image.

Le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, indique que la compassion est indispensable au progrès de notre compréhension spirituelle, au même titre que l'affection, l'humilité, l'honnêteté et autres qualités. Science et Santé souligne la nécessité d'apprendre à aider les coeurs brisés par le malheur avant même de pouvoir apprendre à aider les malades grâce à la guérison spirituelle. Ce livre ne nie pas les difficultés que nous devons tous affronter du fait de notre apparente condition mortelle, et Mary Baker Eddy a écrit qu'elle a nommé sa découverte spirituelle Science Chrétienne parce que cette Science est compatissante, secourable et spirituelle.

L'exemple de Christ Jésus montre que la source véritable de la compassion se trouve dans une relation étroite avec Dieu. L'amour de Jésus pour Dieu ne diminuait pas la compassion qu'il témoignait à autrui, ne le rendait ni froid ni distant; au contraire, il l'emplissait d'un amour incomparable pour son prochain. Mais la différence est grande entre cet amour de Jésus et la pitié humaine. La pitié est souvent submergée par l'impression qu'il n'y a plus d'espoir, et celui qui a pitié est si accablé qu'il est incapable d'agir. Personne n'aurait pourtant l'idée de dire que Jésus était accablé par ce qu'il voyait, quelque profonde qu'ait pu être sa compassion. Par exemple, lorsque son coeur s'est ému pour la foule qui, dans son désir de le suivre, n'avait presque rien eu à manger ni à boire, il a réussi à nourrir la multitude. Les récits du Nouveau Testament nous montrent que ni la compassion de Jésus ni même la douleur profonde que lui causait la grande lucidité avec laquelle il percevait la condition humaine n'a pu rompre ce lien qui l'unissait à Dieu et qui amenait la guérison.

Une pitié excessive peut nous entraîner à être tellement obnubilés par le spectacle humain que nous devenons incapables d'aider ceux que nous désirons ardemment soulager: à trop fixer le fond du gouffre de la souffrance humaine, on risque d'être hypnotisé. Ce n'est pas en analysant point par point une situation douloureuse et en y réagissant émotivement qu'on acquiert une compassion semblable à celle du Christ. En fait, notre compassion croîtra en proportion de notre régénération spirituelle, ainsi que croissent toutes les qualités. Nous deviendrons alors plus conscients des besoins et de l'état d'esprit de notre prochain, sans être entraînés à sympathiser avec ces besoins au point de minimiser la nature de Dieu, qui est l'Amour divin toujours présent.

Il est une phrase de Science et Santé qui nous amène à réfléchir particulièrement aux notions d'humanité et de divinité. Mary Baker Eddy écrit ceci: « La divinité du Christ fut rendue manifeste dans l'humanité de Jésus. »

Lorsqu'il nous est arrivé d'être l'objet d'une compassion réelle, nous ne nous sommes pas sentis catalogués comme incurables, stupides, ni dépourvus de spiritualité. Quel que soit le malheur dans lequel nous étions convaincus de nous trouver, il n'a été ni accentué, ni même confirmé. Au contraire, nous avons été élevés au-dessus de ce malheur pour percevoir davantage la bonté et, là même, Dieu et l'homme, Son enfant.

A mesure que nous reconnaissons mieux le Christ, ou la Vérité, nous exprimons naturellement plus de compassion et, lorsque nous cherchons à soulager, nous ne perdons pas de vue le divin, la Science qui nous assure de la présence immédiate de l'amour de Dieu. Nous trouvons alors l'aide et la guérison que seul l'Amour divin peut rendre possible.

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