Un Matin, Je me réveillai très malade. Je devais participer ce soir-là à une réunion importante et je n'étais pas sûre d'être capable d'y aller. Je priai consciencieusement, en reconnaissant ma perfection spirituelle d'enfant de Dieu, mais sans éprouver d'amélioration. Ayant décidé de me rendre quand même à la réunion, je m'assis au fond de la salle, me demandant combien de temps je pourrais y rester. Je me mis de nouveau à prier, demandant à Dieu ce que j'avais besoin de savoir. C'est alors que les paroles d'un poème de Mary Baker Eddy me vinrent à l'esprit. Je trouvai la paix et la guérison dès la première ligne: « Douce présence, force, joie et paix. » C'était exactement l'inspiration dont j'avais besoin.
Je perçus tout à coup très clairement que la véritable force non seulement pouvait être, mais était vraiment la douce présence de Dieu. Je vis que cette force spirituelle qui venait de Dieu m'enveloppait à l'instant même dans l'harmonie, la paix et la joie. Puisque la maladie n'était ni harmonieuse, ni paisible, ni joyeuse, elle ne pouvait pas faire partie de la présence de Dieu douce et toute-puissante, elle ne pouvait donc pas faire partie de moi, Son image spirituelle. Les symptômes disparurent et, qui plus est, la réunion fut exceptionnellement harmonieuse.
La Science Chrétienne nous apprend que la Vérité omnipotente se fait entendre comme « un murmure doux et léger »; est-il alors surprenant que la force puisse être douce ? Dieu, le Créateur de tout, est décrit dans les Écritures comme le « Tout-Puissant », c'est-à-dire comme possédant toute force. Il est l'Esprit infini, sans commencement et sans fin, une présence infinie. Dieu est aussi l'Amour divin, le dispensateur de tout bien; en fait, Il est le bien même. Il s'ensuit donc que Dieu doit être l'Amour tout-puissant de même que la force la plus douce.
La force de Dieu ne perd ni de sa puissance ni de son efficacité parce qu'elle est douce. L'Amour n'est jamais rien de moins que l'Amour, qu'il soit qualifié d'omnipotent, de miséricordieux ou qu'il soit envisagé comme le bien enveloppant toute Sa création. La présence de Dieu est à la fois douce et puissante, elle fait apparaître la vérité spirituelle que nous pouvons appliquer à la vie de tous les jours.
N'avez-vous pas remarqué, dans de nombreux documentaires télévisés, comment certains petits animaux se protègent ? Ils s'immobilisent complètement quand ils se trouvent en présence d'un ennemi. Quand celui-ci ne voit rien bouger, il s'en va, et le petit animal est sain et sauf. Sa tranquillité est une manifestation de la douce force qui le protège, lui et ses semblables.
La Bible raconte comment, dans la tranquillité, Élie a trouvé Dieu et Lui a redonné toute sa confiance, après sa rencontre avec le vent, le tremblement de terre et le feu. Aujourd'hui, quand il nous faut faire face à la violence associée à l'activité des gangs, au crime et à l'usage de la drogue, nous pouvons suivre l'exemple d'Élie et pratiquer la tranquillité spirituelle. Dans le calme de ce doux pouvoir, nous pouvons écouter afin de percevoir l'inspiration spirituelle et les directives qui nous permettront de nous libérer de la peur et de découvrir des solutions. Quand nous laissons Dieu gouverner notre vie, nous trouvons la tranquillité et la paix, et nous sommes mieux à même de discerner la solution de nos problèmes parce que nous sommes moins absorbés par le combat mental de la peur qui tend à distraire notre pensée des réponses que Dieu est toujours prêt à nous donner.
Je me suis trouvée une fois face à un grave problème de relations personnelles. Peut-être que comparé à de nombreuses situations mondiales ce problème était mineur, mais il ne l'était certes pas à mes yeux. Relever ce défi, c'était une façon importante de voir le gouvernement de Dieu à l'œuvre, et tout problème surmonté dans notre propre existence constitue la preuve que la Vérité et le Principe bénissent le monde entier.
Je travaillais pour une femme très honnête et très gentille qui, parce qu'elle s'était mise à craindre pour son affaire, était devenue tout à coup coléreuse et accusatrice. J'étais depuis de nombreuses années à son service et elle connaissait ma loyauté. Pourtant, elle engagea un nouvel employé à qui elle accorda beaucoup d'avantages. Elle finit par lui donner mon bureau et lui promit qu'il deviendrait son associé. Le nouvel employé fit quelques commentaires désobligeants sur mes capacités et l'intérêt que je portais à la société. Soudain, je me retrouvai, sans préavis, réduite à un travail à temps partiel et exclue de toute décision concernant l'affaire. Je ne venais plus que trois jours par semaine accomplir des tâches mineures. Je me sentais blessée, trahie, et j'étais en colère. Je me rendais au travail en portant le poids de ces émotions, si bien que la situation se détériorait encore plus. Noël approchait, mais la perspective des fêtes ne m'apportait aucune joie.
Enfin la situation devint si insupportable que je décidai de m'en aller. Je téléphonai à mon mari pour le lui dire; il me suggéra de prier avant d'agir, « ne serait-ce que cinq minutes », dit-il. Je n'avais pas envie de prier, parce que j'étais trop occupée à nourrir mes griefs, mais je me laissai convaincre. Le temps passé à prier me calma et je fus amenée à écrire une lettre de démission très aimable et dénuée de termes accusateurs. Ma démission fut acceptée et je partis sans heurts.
Même après cela, je me rendis compte qu'il me fallait continuer de prier, car j'éprouvais encore beaucoup de rancune. A mesure que passaient les semaines, mon attitude à l'égard de cette situation se modifiait. Je commençais à mettre mon amour-propre de côte et à suivre les directives de Dieu. Je me mis à pratiquer la tranquillité spirituelle.
Quelque temps après, je sentis qu'il me fallait rendre visite à mes anciens collègues. Je ne savais pas vraiment qu'en attendre, mais je savais devoir faire confiance aux intuitions résultant de mon écoute spirituelle. Avoir confiance, c'est accepter le bien à la façon d'un enfant.
Je trouvai mon ancienne patronne dans le plus grand désarroi. Sa secrétaire et le nouvel employé venaient de la quitter le jour même. Le nouvel employé n'avait cessé de lui mentir, et elle se sentait trahie. Je m'abstins de lui déclarer triomphalement: « Je vous l'avais bien dit ». En fait, j'éprouvai de la compassion pour elle et je proposai mon aide, qu'elle accepta avec joie. Elle reconnut son erreur et offrit d'augmenter mon salaire. Je restai à son service encore quelques mois, puis une nouvelle occupation se présenta pour moi et, quant à elle, il fut aussi répondu à ses besoins. Cette fois-ci, nous nous séparâmes en fort bons termes.
Quand nous voyons les effets de la haine, de la brutalité et du terrorisme dans le monde, nous n'avons pas à accepter que ce tableau soit permanent et doté de puissance. La douce autorité du bien nous donne l'assurance, malgré les prétentions contraires, que Dieu est le seul Entendement, le seul Créateur, le seul gouvernement, la seule Vie de l'homme et de l'univers. Dieu, le bien, est Tout. La haine, la vengeance et la laideur, qui semblent si réelles et sans remède, ne sont donc rien de plus que la supposition qu'il y a plus d'un entendement qui gouverne, plus d'un Principe de l'univers, plus d'un Dieu.
Le Maître, Christ Jésus, comprenait le pouvoir guérisseur de la véritable douceur. La Bible nous apprend qu'il dit à ses disciples: « C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »
En vivant la réalité du bien et de l'Amour, nous fournissons la preuve de leur pouvoir. La Vérité doit toujours être vraie, dans toutes les situations, qu'il s'agisse de relations personnelles ou de relations entre les peuples ou les nations.
Si nous prions en comprenant que nous sommes tous en réalité le reflet spirituel de notre Créateur, nous permettons à la douce et puissante présence de Dieu de se révéler dans toutes ces situations.
Le pouvoir véritable est une expression de la grâce, de la bonté et de l'harmonie de l'Amour. Il nous donne l'assurance de la présence paisible, aimante et douce de Dieu parmi nous.
Garde le silence devant l'Éternel, et espère en lui ;
ne t'irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies,
contre l'homme qui vient à bout de ses mauvais desseins...
Les misérables possèdent le pays,
et ils jouissent abondamment de la paix.
Psaume 37:7, 11