Des espoirs déçus, un travail ennuyeux, une vie quotidienne qui ne mène à rien, un rôle éprouvant, peu d’espoirs de changement, une crainte sourde que cette question résume: « Est-ce là tout ce que la vie a à m’offrir ? »
De telles suggestions peuvent certes nous assaillir. Mais la Vérité tonique, bouleversante, que la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) met à notre portée apporte une réponse propre à nous faire sortir de notre stupeur.
Parlant de l’amour tendre et de la bonté sans limite de Dieu, le Psalmiste chantait: « Auprès de toi est la source de la vie. » Ps. 36:10. Et le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, nous dit que « ... Dieu... est la source de tout être... » Science et Santé, p. 243. L’étudiant de cette Science apprend bientôt que la Vie de l’homme est Dieu, le bien infini, se déroulant perpétuellement en bonté et en intelligence inépuisables, et que cette action divine, perçue sur le plan humain, s’exprime comme loi divine de progrès.
Lorsque, grâce à la prière scientifique, la Vie, Dieu, est comprise et que nous lui faisons confiance, et lorsque nous prenons conscience de notre véritable relation avec Dieu, notre façon de voir les choses change complètement. La stagnation cède alors à une activité féconde et nous gagnons un nouveau sens de valeur.
Toutefois, pour prouver ces vérités, il ne suffit pas de les accepter passivement. Que faut-il faire ?
Aucune formule, aucune généralité ne saurait répondre à cette question, parce que les circonstances extérieures et les états mentaux intérieurs peuvent fortement différer d’un cas à un autre. On peut cependant citer quelques points fondamentaux.
Par exemple, nous avons peut-être besoin d’acquérir une meilleure idée de qui nous sommes.
C’est là qu’intervient notre relation à Dieu. Comment vous voyezvous ? Comme une personnalité mortelle, ou comme l’idée spirituelle de Dieu ? Comme n’ayant pas de but très clair, ou comme témoin de la maîtrise et de l’intelligence conférées par Dieu ? Comme dépendant d’une mentalité matérielle bien à vous, ou comme vivant pour manifester les ressources illimitées de l’Entendement divin ?
Le livre d’étude nous dit: « L’homme est l’expression de l’être de Dieu. » Ibid., p. 470. Si nous voulons gagner une perception correcte de notre identité, nous devons bâtir sur des fondations spirituelles.
Pour atteindre ce point de vue élevé, il se peut que nous ayons à réviser nos priorités et à changer nos efforts de direction. Quelles sont nos priorités dans la vie: les avantages matériels ou la compréhension spirituelle ? Nos mobiles déterminent la direction que nous prenons. Christ Jésus nous fit cette recommandation: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matth. 6:33.
Notre besoin immédiat est de croître en compréhension spirituelle, la compréhension de l’Entendement et de l’Amour divins, dont la bonté suffit pour résoudre toutes les difficultés humaines. La voie s’ouvre au progrès parce que nous avons eu recours à la source de toute sagesse, de toute intelligence et direction.
Notre croissance spirituelle ne devrait pas être entravée par le confort matériel, par l’apathie. Il faut qu’une étincelle de vision spirituelle embrase notre pensée. Notre cœur doit brûler au-dedans de nous. Si le cœur est froid, peut-on s’attendre à une vie remplie de chaleur ? Si le cœur est tiède à l’égard de la compréhension de Dieu, peut-on attendre que la croissance spirituelle remplace l’inertie par le progrès ? La tiédeur est l’ennemie du progrès. L’autosatisfaction tend à nous rendre aveugles à la nécessité d’agir.
Ce fait est remarquablement illustré dans les messages aux sept églises d’Asie que l’on trouve dans l’Apocalypse. Le message adressé aux Laodiciens contient un vigoureux réquisitoire contre la tiédeur: « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »
Vient ensuite une description de l’aveuglement que produit l’autosatisfaction: « ... tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et... tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. » Apoc. 3:15–17.
N’est-il pas évident que le messager céleste parle de l’effet abrutissant du vide spirituel ? Le vide spirituel ne peut que renverser le courant du progrès et amener à la stagnation et à la pénurie.
C’est ce que Jésus a graphiquement exposé dans une parabole frappante: « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit: Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée. Il s’en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération méchante. » Matth. 12:43–45.
Le Maître fait ressortir ainsi le danger de vivre passivement sa religion, de l’accepter mollement, sans courage résolu et sans conviction. Dans un commentaire biblique, parlant de ce qu’il appelle « cette triste petite parabole », l’auteur s’exprime ainsi: « Pour faire face au pouvoir persistant du mal, une passivité neutre ne suffit pas. Une vie balayée et ornée, mais vide de courage résolu et de force de caractère ne peut pas espérer mettre en déroute le mal qui l’assiège continuellement. Les idéals du royaume de Dieu doivent prendre entière possession de la maison de la vie si l’on veut que les puissances des ténèbres soient maîtrisées. » The Abingdon Bible Commentary (Nashville, Tennessee: Abingdon Press, 1929), p. 976. Et la Science ajouterait: non seulement « maîtrisées » mais réduites à néant par la Vérité !
Les conséquences de la tiédeur sont tristes, sans aucun doute. Mais le message du Christ et de la Science Chrétienne est un message de joie:
• la joie et la liberté qui accompagnent la croissance spirituelle
• le progrès qui s’accomplit lorsque nous faisons nôtre la dynamique de la Vérité
• l’empire sur les circonstances extérieures acquis grâce à notre compréhension spirituelle croissante
• le vide spirituel qui cède à l’apparition du royaume des cieux en nous.
Nous pouvons consolider les démonstrations de la Vérité déjà faites en maintenant et en augmentant notre activité et notre compréhension spirituelles. Alors les erreurs dépassées n’auront pas l’occasion de traîner dans les parages ou de revenir à la charge.
Nous pouvons laisser la tiédeur derrière nous: donner à la prière fervente et à l’amour pour Dieu la première place dans notre vie. Alors l’abondance spirituelle du Dispensateur de tout bien renforcera notre résolution, enrichira notre inspiration et donnera la preuve manifeste des progrès que nous faisons.
