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Que penser de notre corps ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1984


Que c'est une enveloppe temporaire qui semble nous retenir brièvement prisonniers ? Certainement pas. Ces paroles de Paul aux Corinthiens dépeignent la noblesse et la liberté de l'être réel: « Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, — ainsi en est-il de Christ. »  I Cor. 12:12. Au cours d'une entrevue avec un reporter, Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne
Christian Science ('kristienn 'saïennce), décrit ainsi le Christ: « Si nous disons que le soleil représente Dieu, alors l'ensemble de ses rayons représente le Christ, et chaque rayon individuellement les hommes et les femmes. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 344.

Nous avons un seul corps, l'identité spirituelle de l'homme. Ce corps n'est pas physique et existe en tant qu'expression individuelle de Dieu. A travers l’objectif de la Science Chrétienne, nous trouvons notre vrai moi, notre compréhension s'accroît, et l'identité qui individualise l'idée-Christ en son essence, sa forme, sa nature et sa substance spirituelles, se précise peu à peu. Les éléments de l'être véritable se font jour et le sens humain d'identité en tant que matière, image déformée de la pensée mortelle, reçoit l'influence divine.

Le sens corporel que l'on a de soi en tant que corps peut sembler indéniable à la croyance matérielle non éclairée, mais le Christ, la Vérité, peut illuminer la conscience humaine. C'est alors qu'apparaît davantage la véritable identité créée à l'image de Dieu. L'Épître aux Hébreux (11:1, 3) nous dit que la foi nous donne la certitude de réalités que nous ne voyons pas, et le mot « foi », tel qu'il est employé ici, peut évoquer la constance, la conviction. Jésus donna la preuve de l'identité spirituelle de l'homme lorsque, au moment de son ascension, il s'éleva au-dessus du dernier vestige de la croyance corporelle jusqu'à la pleine compréhension de sa filiation divine. Il avait certainement compris que son corps réel était une individualité spirituelle puisqu'il ne subsistait dans sa conscience aucune croyance matérielle qui eût pu être objectivée en tant que matière.

Le corps nous semble-t-il être un fardeau ? Si le corps semble nous peser, il s'agit d'un concept matériel erroné du corps véritable, l'identité spirituelle de l'homme. Nous pouvons véritablement déclarer: « Mon corps réel ne m'encombre pas. Il ne me fait pas souffrir, ne me tente, ni ne me frustre. » Ce qui semble accablant n'est qu'un sens imparfait de ce qu'est réellement notre corps; mais comprendre que notre corps réel est le reflet de Dieu, l'individualisation consciente de qualités spirituelles, soulage et corrige le sens d'un corps pesant, souffrant et exténuant.

Notre corps a-t-il des kilos en trop ? Comment peut-on peser une idée spirituelle ? Prions avec ferveur, patiemment, afin de nous voir comme le reflet de l'Entendement, l'idéal spirituel, parfait, de Dieu, car le concept impeccable que Dieu a de nous est en réalité le seul moi que nous ayons. C'est le seul être que nous ayons. Pesez-vous dans la balance de la compréhension spirituelle, et vous aurez une vue plus précise de la substance qui constitue votre corps réel en tant que reflet de Dieu. L'homme n'est pas fait d'une chair indisciplinée qui défie tout contrôle intelligent. La beauté, la grâce et la symétrie de l'homme de Dieu sont naturelles et sans âge, car Dieu est la cause universelle qui fait que l'homme reflète à jamais Ses qualités parfaites. Ce reflet est notre vraie identité. Discernant cela, Mary Baker Eddy écrit dans le livre d'étude, Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Les hommes et les femmes immortels sont des modèles de sens spirituel, façonnés par l'Entendement parfait, et reflétant ces conceptions plus hautes de beauté qui surpassent tout sens matériel. » Science et Santé, p. 247.

Ailleurs, le livre d'étude dit de l'homme: « Il est l'idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes... » Ibid., p. 475. Nous voyons donc que les éléments de notre corps réel sont des idées spirituelles de l'Entendement, et qu'ils sont divinement liés. Selon le concept matériel hypothétique, le corps semble être constitué d'un grand nombre d'éléments physiques tout simplement parce qu'il est une piètre contrefaçon de notre corps réel, qui est idée composée, incluant toutes les idées justes. Toute partie du corps matériel est un faux concept mental ou croyance qui contrefait une idée divine. Expliquant le contraste qui existe entre les croyances matérielles et les idées spirituelles, Mary Baker Eddy dit encore: « Toute croyance matérielle suggère l'existence de la réalité spirituelle; et si les mortels sont instruits dans les choses spirituelles, on verra que la croyance matérielle, renversée, constitue le type et représente, dans toutes ses manifestations, des vérités inestimables, éternelles, et à notre portée même. » Écrits divers, p. 60. Chaque prétendu organe physique, petit ou grand, est une contrefaçon — mais non une contrepartie — d'une idée de l'Entendement, laquelle accomplit sa fonction utile en obéissance à l'Entendement.

Si nous craignons qu'un organe, un jour ou l'autre, ne fonctionne pas normalement, ou qu'il cesse de fonctionner ou empêche la fonction d'autres organes, c'est que nous entretenons un sens imparfait du corps réel de l'homme. Par contre, si nous reconnaissons que chaque élément de notre identité est une idée de Dieu, nous la confions sans réserve au gouvernement de Dieu; cette identité existe dans l'Entendement et elle est toujours tributaire de la loi de Dieu. Le Psalmiste dut percevoir par l'inspiration que son identité spirituelle était l'idée composée de Dieu quand il chanta: « Quand j'étais encore imparfait, tes yeux voyaient déjà ma substance; et sur ton livre étaient tous inscrits mes membres qui étaient lentement façonnés, avant qu'aucun d'eux n'existât. Que tes pensées, ô Dieu, me sont précieuses ! Que le nombre en est grand. »  Ps. 139:16, 17 (d'après la version King James).

Il n'existe pas de nombreuses fonctions organiques capricieuses, indépendantes. Il n'existe qu'une sorte de fonction: elle est spirituelle, non organique; c'est la fonction infinie de l'intelligence divine coordonnant toutes les idées en harmonie avec la parfaite loi de Dieu. Chaque cellule apparente, chaque nerf, chaque tissu, chaque organe, glande, fibre et muscle, chaque os et chaque jointure est la contrefaçon d'une idée spirituelle invisible. Cela ne signifie pas, cependant, que l'homme ait des organes spirituels, car il n'en a pas. Ainsi que Mary Baker Eddy le dit: « La Vie est Esprit infini et inorganique; si la Vie, l'Esprit, était organique, la désorganisation serait celle de l'Esprit et annihilerait l'homme. » Écrits divers, p. 56.

Dieu a donné substance et utilité à chaque idée spirituelle et nous pouvons être sûrs que toute idée est toujours assujettie à Dieu seul. Les idées fonctionnent en obéissance à l'Entendement pour exprimer des qualités uniques essentielles à l'accomplissement de leur but. Pour la croyance mortelle, cette activité parfaite peut sembler inversée et se manifester sous forme d'inertie, de morbidité, d'insubordination ou de détérioration qui proviennent de l'ignorance de la réalité spirituelle. Mais cette ignorance n'est que l'absence supposée de la compréhension spirituelle, dans laquelle la véritable activité, la vitalité spirituelle, la santé, la légitimité et la perfection se reflètent en l'homme. La crainte, la critique, l'ingratitude, la haine ne peuvent enténébrer la conscience humaine et obscurcir la perfection de l'être si Dieu est compris comme seul Entendement parfait de l'homme. Le livre d'étude dit: « L'homme immortel était et il est l'image ou idée de Dieu, voire l'expression infinie de l'Entendement infini, et l'homme immortel est coexistant et coéternel avec cet Entendement. » Science et Santé, p 336. Il est donc évident que tout ce que l'homme possède, voit ou ressent doit provenir de son Père, Dieu, l'Entendement. Nul élément de discordance ou d'erreur ne fait partie de la conscience divine; par conséquent, l'homme, le reflet individuel de Dieu, est semblable à Dieu. Par l'égoïsme, la sensualité et la souffrance, la croyance mortelle invertit cela et donne à la matière plus d'importance; la compréhension spirituelle libère et guérit en démontrant que l'homme est un avec Dieu.

Et que dire du cœur ? Le mot cœur est employé en maints endroits dans la Bible pour exprimer certains états de pensée. « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie »  Prov. 4:23., nous dit-on. En tant que symbole de la conscience véritable, le cœur obéit au rythme de la Vie, à la pulsation de l'Amour, à la spontanéité de l'action intelligente et sans effort de l'Entendement. La loi de la Vie irrépressible est la force compulsive qui gouverne le fonctionnement du cœur. Des termes tels que de mauvais cœur, le cœur glacé, le cœur lourd, le cœur gros décrivent de faux états de conscience humaine qui souvent sont à la base de maladies chroniques. Ces problèmes cèdent à des états plus élevés, plus vrais de la pensée que l'on pourrait décrire en des termes tels que à cœur joie, un cœur d'or, un cœur reconnaissant.

La gratitude dans nos cœurs
Est un jardin béni,
Où croissent, en divines fleurs,
Les grâces de l'Esprit.Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 3.

 Le cœur, en son sens véritable, n'a nul besoin de la matière pour remplir sa fonction; mais notre sens humain actuel du cœur sera seulement aussi bon que notre compréhension de l'idée qu'il représente. En tant que symbole de la vraie conscience, le cœur est libre de fonctionner, libre de toutes restrictions physiologiques de forme, de volume, de structure, d'âge. Il n'a nul besoin de régulateur, d'impulsions électriques pour l'aider à fonctionner. La véritable idée dont le cœur matériel est la contrefaçon fonctionne en obéissance à l'Entendement. L'idée est intacte, et tant que l'original est intact en substance et en action, tout doit être bien. Cette compréhension spirituelle gouverne ce qui paraît être le cœur humain. Donc, selon les paroles de la Bible, « élevons nos cœurs et nos mains vers Dieu qui est au ciel »  Lam. 3:41. et magnifions Celui qui est la source de toute volonté et de tout pouvoir.

Et que dire de l'action ? L'action réelle est l'action de l'Entendement, action unique, qui fonctionne de mille manières dans tout l'être individuel. Cette action est bonne, elle est forte et vitale; c'est une action inlassable, intelligente, parfaite. L'action de l'organisme dans toutes ses fonctions sera plus régulière et plus sûre dans la mesure où nous comprendrons que l'Entendement est la source de l'action véritable. Si, en un point donné, l'action se dérègle, le remède consiste non à prendre des médicaments ou à manipuler la matière, mais à nous identifier plus totalement à Dieu, l'Entendement immortel, en tant que Son idée. Vue à la lumière de la compréhension spirituelle, la circulation peut être considérée comme le flot d'idées purificatrices de la vérité dans la conscience humaine, séparant le faux du vrai et nourrissant la pensée de la substance de l'être.

Et que dirons-nous de la digestion ? La Science explique que la nourriture affecte le corps humain dans la mesure exacte où l'entendement humain croit qu'elle le fait; mais la Vérité nourrit l'homme du pain — la vérité — de la Vie. Grâce à la compréhension spirituelle, la conscience individuelle accepte et assimile les dispensations de vérité provenant de l'Entendement, et celles-ci nourrissent tout le système humain de la pensée. Parce que l'Entendement est la source de la volition et de l'action, l'assimilation spirituelle ne peut être déréglée ni interrompue; elle est gouvernée par l'intelligence divine. L'action digestive du système humain obéit à notre compréhension de l'action divine. Dans la mesure où la conscience se maintiendra habituellement dans un état de réceptivité à la vérité spirituelle, elle sera bien nourrie et la digestion sera normale.

Quand ceci sera compris et mis en pratique avec tempérance, la chimie de l'alimentation ne sera pas plus à même de rendre quelqu'un malade qu'elle n'affecte le réfrigérateur où l'on conserve ces aliments. Ceux-ci, répondant à nos besoins humains, peuvent être considérés avec gratitude comme représentant la nourriture spirituelle fournie par l'Amour divin, qui ne peut que bénir. Alors nous serons en harmonie avec cette nourriture et elle ne pourra pas nous faire de mal.

Les gens craignent souvent les effets que, d'après eux, la nourriture peut avoir sur eux. Pouvons-nous nous imaginer les enfants d'Israël s'inquiétant des propriétés nutritives de la manne, cet aliment dont ils eurent un besoin si impérieux dans le désert ? On pourrait objecter bien sûr que c'était différent, que la manne de Dieu dans le désert, c'était la réponse à leur besoin et qu'il serait insensé de croire que Dieu l'eût faite toxique. Supposons que le peuple ait analysé la manne en laboratoire et décidé que sa constitution chimique enfreignait les critères diététiques. Moïse aurait pu se trouver avec une épidémie sur les bras ! Heureusement, le peuple n'avait pas été éduqué à craindre ce que Dieu avait préparé à son intention.

Fonctions déréglées, indigestion, constipation, inaction, sont souvent les phénomènes d'une pensée centrée sur la matière, d'un état indolent de crainte et d'égocentrisme. Mais cet état ne peut être celui de la Vie divine que l'homme reflète. Aucun élément de l'être véritable de l'homme ne peut refuser obstinément de remplir sa fonction naturelle en obéissance à la tendre loi de l'Amour. Dieu gouverne toutes choses. Les flots de la Vérité s'écoulent, l'Amour ouvre la voie, l'Entendement dirige et l'Esprit constitue l'essence de l'être.

Tous les éléments de l'identité et de l'être réels de l'homme sont divinement liés et coordonnés selon l'agencement individuel de Dieu. Là même où le corps matériel semble se trouver existe la réalité spirituelle de notre véritable corps dans sa forme, sa fonction et sa substance parfaites, réalité que notre compréhension du Christ nous met à même de reconnaître. Dans la mesure où le Christ gouverne notre conscience, cette vérité agit comme une loi pour notre sens humain du corps. L'harmonie de l'être spirituel pénètre l'existence humaine dans la mesure où notre pensée est semblable au Christ, et la guérison s'ensuit à mesure que la pensée cède humblement au Christ, la véritable idée de Dieu et de l'homme.

Quand le vent souffle sur un lac glacé, il ne provoque pas de rides; mais si la glace vient à fondre, alors l'eau s'agite. Il en est de même de la conscience humaine; elle doit être fluide au toucher de la Vérité. Partout où elle répond à l'action corrective du Christ, la conscience s'élève à un plus haut sens de santé et de liberté. La vérité illuminant notre pensée est la puissance de Dieu qui régénère notre concept du corps. Le sens humain du corps est ainsi directement subordonné au pouvoir de la Vérité. Ce qui semble être des organes matériels sont des formations de la pensée mortelle, et dans la mesure où la vérité gouverne la conscience humaine, elle agit en tant que loi d'harmonie sur le concept que nous entretenons de nos organes ou de toute autre partie de notre corps. Notre concept du corps obéira toujours au Christ dans la conscience. La Science Chrétienne, révélant notre identité à la ressemblance de Dieu, commence doucement à chasser la crainte et à corriger notre sens du corps à partir du point où nous en sommes. Elle corrigera peut-être d'abord une croyance opiniâtre au moyen d'une idée lumineuse, ce qui constitue un pas en avant vers une liberté accrue. A mesure que la croyance s'améliore, la tension diminue et la fonction s'améliore. La croyance se change en foi et la foi en compréhension jusqu'à ce que, sous la tendre direction de l'Amour divin, le sens mortel du corps soit transformé et que l'identité spirituelle apparaisse comme le seul véritable moi de l'homme.

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