Peu après avoir dépassé l’âge de vingt ans, mon affiliation à la fois à une filiale de l’Église du Christ, Scientiste, et à L’Église Mère, représenta beaucoup pour moi. J’ai beaucoup apprécié les occasions de progresser que m’a apportées cette double qualité de membre et j’ai pris grand plaisir à participer à beaucoup d’activités d’église. Pendant la seconde guerre mondiale, alors que j’étais en poste dans une grande base militaire, une de ces activités d’église me fit critiquer une décision prise par un département de L’Église Mère. Je priai avec ferveur à ce sujet et n’en discutai avec personne. Mais tout en continuant à aimer ce travail, j’étais au fond de moi malheureux lorsque je repensais à ce qui s’était passé.
Peu après, pendant que j’étais de service aux Philippines, des symptômes d’une maladie de peau se manifestèrent sur mon corps. L’évidence suggérait une maladie habituellement associée aux conditions tropicales chaudes et humides dans lesquelles nous vivions. Pendant que je priais, la question me vint: « Pourquoi es-tu si irrité ? » Je me souvins alors de l’incident décevant à propos de L’Église Mère et j’éprouvai un grand sentiment de pardon envers l’Église, mais les symptômes de la maladie persistèrent. Alors, je demandai à un autre Scientiste Chrétien de cette zone de prier pour moi. Il me dit que normalement il serait heureux de m’aider, mais qu’il éprouvait justement la même difficulté. Cela nous fit rire et reconnaître que nous avions du travail à faire, et nous décidâmes d’un commun accord de prier chacun pour soi. Pendant les trois jours suivants, c’est ce que je fis.
Le quatrième jour j’eus le privilège de servir comme Premier Lecteur lors de la première réunion de témoignage qui eut lieu dans notre zone: le service d’Actions de grâces. Avec quelle joie et quelle gratitude je me souviens de ce moment ! Pendant le service, je dus lire certaines annonces qui incluaient l’explication, presque routinière, que le service était conduit sous les auspices de L’Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts. Alors que je lisais ces paroles, il jaillit en moi une perception débordante du soutien plein d’amour et de prière des membres de L’Église Mère du monde entier. L’amour que je ressentis envers ceux qui étaient dans les forces armées me fut si réel qu’il me fut difficile de maintenir une voix assurée. Je sentis cet amour se déverser sur moi et sur l’assistance; je me sentis purifié; un grand fardeau de critique s’était simplement détaché de moi.
Ce soir-là, lorsque je me déshabillai, je vis que toute trace de la maladie de peau avait disparu. Le plus important fut que le changement dans mon attitude envers L’Église Mère fut permanent et que je ressentis dès lors en moi un soutien et un amour total pour ses nombreuses activités.
Plus récemment, il y eut une période où presque chaque jour je souffrais de douleurs abdominales de longue durée. Cet état paraissait très inquiétant. Tout d’abord il me vint à l’idée que je mangeais peut-être d’une manière trop irrégulière ou insuffisante, aussi je fis en sorte de corriger cet état de choses. Mais la douleur ne disparut pas. Alors j’eus recours de tout mon cœur à Dieu par la prière afin d’être guéri. Un paragraphe de Science et Santé de Mrs. Eddy me montra le chemin. Il commence par la phrase (p. 391): « Au lieu de vous soumettre aveuglément et tranquillement à la maladie, qu’elle soit à ses débuts ou dans une phase avancée, révoltez-vous contre elle. » Je commençai à me rebeller silencieusement contre les suggestions de désordre, de maladie et de douleur. Je savais que Dieu m’avait fait, et que j’étais véritablement Sa parfaite expression, ne pouvant être touché par une inharmonie quelconque. J’étudiai de très près la phrase suivante de ce même paragraphe. La voici: « Bannissez la croyance qu’il vous soit possible de ressentir une seule douleur importune qui ne puisse être chassée par la puissance de l’Entendement, et vous pourrez ainsi empêcher que la douleur se développe dans le corps. » Je découvris que je devais bannir bien des fausses croyances de ma pensée. Il était nécessaire d’être ferme, fort et persistant en niant la discordance, et de prendre conscience que l’Entendement divin est tout-puissant — à l’exclusion de toute autre prétendue puissance ou présence.
La douleur persista pendant plusieurs mois; puis elle s’arrêta. Je ne me souviens pas quand, mais je sais qu’après une prière conséquente et tous les efforts que je fis pour m’appuyer sur l’Entendement divin, je me rendis compte tout à coup que j’étais libéré depuis bien des jours de la douleur ou de l’inquiétude au sujet de ce problème. Celui-ci n’a pas reparu. Ceci s’est passé il y a plus de deux ans et demi.
Il y a quelques mois, je me réveillai un matin avec tous les symptômes d’un rhume. Refusant d’admettre que ces symptômes faisaient partie de l’homme de Dieu, je vis qu’ils provenaient de la croyance universelle que l’homme est matériel et par conséquent vulnérable aux conditions matérielles, telles que la température et le temps. Pendant quelques instants j’eus la forte conviction que Dieu me procure tout ce dont j’ai besoin — y compris la domination sur l’erreur ou l’inharmonie de toute sorte et sur la fausse croyance nommée rhume. Les symptômes du rhume disparurent très rapidement, et avec joie je pus vaquer à mes occupations quotidiennes.
De tout mon cœur je suis reconnaissant pour cette religion magnifique et pour le progrès spirituel qu’elle requiert de chacun de nous.
St. Louis (Missouri), U.S.A.
