Un praticien de la Science Chrétienne avait présenté à mes parents le système de guérison que constitue cette religion en disant simplement: « Ce soir, prenez votre Bible, et étudiez la Prière du Seigneur et le Psaume quatre-vingt-onze. » A cette époque, les médecins de la compagnie où travaillait mon père lui avaient dit qu'il ne marcherait plus jamais. Peu désireux d'accepter ce verdict comme définitif, il demanda à ce qu'on lui retire le plâtre qui lui maintenait la jambe et la hanche et suivit le conseil du praticien en étudiant ces passages des Évangiles et des Psaumes. Le lendemain matin, il se rendit sans l'aide de personne jusque dans la cuisine et dès qu'un médecin put confirmer la guérison, mon père retourna au travail. A partir de ce moment-là, mes parents ont été des étudiants sincères de la Science Chrétienne et ont donné à leurs enfants la chance d'assister à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne ainsi que d'en démontrer les effets pratiques dans la vie de tous les jours.
Mon mari n'était pas Scientiste Chrétien, mais lorsque notre fils est né, il a accepté volontiers que nous ayons recours au traitement par la Science Chrétienne pour tous les problèmes qui se poseraient et il a permis que l'enfant aille à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne.
Un matin, alors qu'il avait cinq ans, mon fils m'appela pour me dire qu'il ne parvenait pas à se lever. Je sus alors que je devais m'accorder promptement « avec [mon] adversaire » (Matth. 5:25) et cela juste le temps de voir qu'il s'agissait là d'une occasion supplémentaire de prouver que Dieu guérit effectivement.
J'appelai un praticien de la Science Chrétienne pour recevoir de l'aide par la prière. Plus tard dans l'après-midi, ma mère vint à la maison et nous avons tous les trois passé un bon moment à écouter en prière et à réfléchir aux simples vérités que mon fils avait apprises à l'École du Dimanche. Les Dix Commandements et un bref poème de Mrs. Eddy s'avérèrent particulièrement utiles. Le poème, dédié « aux petits enfants », dit ceci (Écrits divers, p. 400):
Père-Mère Dieu,
Toi qui m'aimes —
Garde-moi quand je dors ;
Guide mes petits pas
Jusqu'à Toi.
Nous avons alors compris que cet enfant était le rejeton parfait de l'unique Père parfait, puis nous avons lu ensemble la Leçon biblique du Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Lorsque je regardai de nouveau comment mon fils allait, je constatai qu'il y avait une amélioration.
Après le déjeuner, nous avons fait faire une sieste à l'enfant, mais lorsqu'il s'est levé, l'impossibilité de bouger s'est manifestée à nouveau. Ma mère et moi avons alors prié pour savoir que, dans l'Entendement, la Vie toujours active, il n'y a pas de régression ni de rechute, que le progrès n'est jamais perdu.
Quand mon mari rentra du travail ce soir-là, mon fils courut à lui en ne boitillant que légèrement. Ceci s'est passé un mercredi et je suis allée à la réunion de témoignage remplie d'un sentiment de gratitude. Plus tard, mon mari me dit que lorsqu'il avait mis notre fils au lit, il ne boitait plus du tout. Et le problème n'est jamais revenu.
J'ai connu une période de croissance spirituelle importante dans ma vie à un moment où mon emploi du temps était très rempli: je travaillais à mi-temps, je m'occupais d'un proche parent dont l'état exigeait beaucoup d'attention, j'étais animatrice d'un groupe de jeunes garçons, je travaillais à un projet dans l'école que fréquentait mon fils et je servais comme secrétaire dans notre église filiale. Tout cela faisait beaucoup !
Les semaines passant, je commençai à accuser la fatigue. Je lisais fidèlement chaque jour la Leçon biblique et les articles dans les périodiques de la Science Chrétienne, mais bien souvent seulement par devoir. Je me souviens avoir lu, les larmes aux yeux, des passages comme celui-ci (Science et Santé de Mrs. Eddy, p. 22): « Lorsque la fumée de la bataille se sera dissipée, vous discernerez le bien que vous avez fait, et vous recevrez selon vos mérites. » Et au fond de moi, je criais: « Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi seulement quand la fumée se sera dissipée ? Pourquoi faut-il que j'aie un tel fardeau sur les épaules ? »
Un jour, cependant, vers la fin de l'été, je sentis que ce poids me quittait. Mon mari, mon fils et moi étions partis camper. Avant de marquer mes livres pour la Leçon biblique de la semaine suivante, je me suis dit que je devrais lire la leçon de la semaine en cours. Je n'oublierai jamais ce jour-là ! Les passages étaient tout simplement lumineux ! J'étais littéralement transportée. Chaque phrase était puissante, claire, et je comprenais sans effort, ce qui était le résultat de la discipline que je m'étais imposée dans mon étude, en dépit de la tentation de croire que j'étais trop occupée ou fatiguée pour étudier. Sans l'ombre d'un doute, j'ai donc eu ma récompense et les bénédictions qui ont découlé de cette expérience continuent à être un phare dans ma croissance spirituelle.
L'aventure que fut le cours de Science Chrétienne est indescriptible. Grâce à ce cours, j'ai appris à me voir comme l'image immortelle de mon Père-Mère Dieu.
J'ai souvent eu l'occasion de constater que la promesse biblique est vraie (Ésaïe 65:24): « Avant qu'ils m'invoquent, je répondrai; avant qu'ils aient cessé de parler, j'exaucerai. » De façon tout à fait soudaine, mon mari est décédé un matin de très bonne heure. A un moment donné, je regardai au dehors, et pour la première fois, je pris conscience du magnifique lever de soleil qui changeait de couleurs à chaque instant. Je vis qu'il m'était impossible de saisir ne serait-ce qu'un seul morceau de l'aube et de le disposer de telle sorte que d'autres puissent voir à quel point l'aube était belle. De la même manière, je vis qu'on ne pouvait pas enfermer la Vie dans cette boîte qu'on appelle le corps pour montrer et prouver à d'autres qu'elle est merveilleuse. La vie est belle parce qu'elle est éternelle, parce qu'il est impossible de la briser en morceaux, de la diviser ou de la rejeter. Alors que je demeurais assise et que je réfléchissais à tout ceci, je me rendis compte qu'il y avait des gens dans le monde entier qui s'unissaient en prière, s'aidant les uns les autres dans leur désir de connaître Dieu. Ceci me donna une grande force et je compris à partir de tout ceci combien il est nécessaire que nous priions tous pour notre localité comme pour le monde entier.
Quelqu'un a dit un jour que nous ne sommes pas responsables des pensées qui nous viennent, mais que nous le sommes des pensées que nous gardons dans notre conscience. Après le décès de mon mari, je m'efforçai avec plus d'intensité encore de suivre ce conseil de Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 392): « Gardez la porte de la pensée. N'admettez que les conclusions dont vous voudriez voir les effets se réaliser sur le corps, et vous vous gouvernerez harmonieusement. »
J'ai eu la preuve pratique de cette phrase quelques jours plus tard, lorsque je fus atteinte d'une intense douleur qui m'empêchait de me redresser. Ces paroles de Mrs. Eddy, qui ont été rapportées par un membre de sa maisonnée, me vinrent à l'esprit (We Knew Mary Baker Eddy, p. 118): « Ne vous contentez pas d'une victoire. Accumulez victoire sur victoire. » J'ai alors compris que j'avais accepté d'avoir atteint un point culminant dans ma démonstration de cette Science lorsque j'avais clairement vu que la vie de mon mari n'avait jamais pris fin. Le passage en question me poussa à reconnaître qu'il ne s'agissait que d'une victoire: le fait d'avoir vu au-delà des suggestions de la croyance en la vie matérielle et en la mort, plus loin que la croyance au fait que nous sommes une « moitié » dans un couple, jusqu'à la perfection de la vie en Dieu. Mais je sus alors que je devais aller de l'avant et revendiquer avec persistance les effets guérisseurs de la Science Chrétienne. Ceci eut un effet concret: la douleur me quitta et n'est jamais revenue.
Je me réjouis à présent à l'idée de pouvoir continuer à progresser dans cette Science, consciente que je suis capable de faire face à toute tempête en raison de ma confiance ancrée en Christ, la Vérité.
Bangor (Maine), U.S.A.
