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La joie d'apprendre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1982


Nul ne saurait être privé de la possibilité de mieux connaître Dieu et Son Christ; c'est pourquoi nul ne devrait, à un moment quelconque, être privé de la joie. Le désir, et même la soif de connaître Dieu, voilà ce qui préserve la joie. « Que tes demeures sont aimables, Éternel des armées ! Mon âme soupire et languit après les parvis de l'Éternel » Ps. 84:2,3.; le Psaume décrit bien cette disposition d'esprit qui fait que notre joie demeure, en dépit des leçons difficiles que nous pouvons avoir à apprendre. « Nul ne vous ravira votre joie » Jean 16:22., disait Christ Jésus lorsqu'il prépara ses disciples à l'idée de son départ et à la venue ultérieure du Consolateur.

Avec la venue du Consolateur, la Science divine, il est désormais devenu possible pour le monde de comprendre pourquoi il est tout à fait exclu de jamais perdre le Christ. La loi de l'Amour, qui est toujours en action et que nous révèle la Science Chrétienne, donne à chacun d'entre nous la possibilité de prouver la continuité de la présence du pouvoir-Christ, ce pouvoir qui était le fondement des œuvres de guérison de Jésus. Quel que soit le problème, à la base on trouve toujours une certaine ignorance de la véritable nature de Dieu. La seule correction possible de la situation passe, par conséquent, par la correction de cette mauvaise compréhension. Si notre principal objectif reste d'obtenir la guérison physique ou l'apaisement de la volonté humaine, ni la guérison ni la joie ne parviendront à s'établir. Nous demandons mal, si nous souhaitons autre chose que comprendre la volonté de Dieu et mieux y conformer notre vie, et discerner comment Dieu accomplit Son projet divin en toute circonstance.

Ce que nous avons à apprendre est fonction de notre niveau actuel sur l'échelle du développement spirituel ou, en d'autres termes, du stade que nous avons atteint dans la nouvelle naissance spirituelle. Nul n'a jamais progressé au point d'avoir dépassé le stade où il aurait encore quelque chose à apprendre. Même après la résurrection, Jésus a continué à croître en spiritualité. Ce n'est que lorsqu'il s'est totalement défait du sens mortel qu'il s'est trouvé prêt pour l'ascension.

Cela peut vouloir dire, pour certains d'entre nous, que nous avons d'abord à apprendre l'obéissance à nos parents afin de nous préparer en vue des leçons plus difficiles que comporte l'obéissance aux lois de Dieu. Une honnêteté scrupuleuse envers autrui nous prépare à surmonter les tentations plus subtiles de ne pas être honnête avec soi-même. Bien des leçons devront être réapprises plusieurs fois. Bien entendu, nous ne serons en mesure de persévérer que si nous ressentons pleinement la joie qu'implique un combat permanent.

Qu'est-ce qui nous empêche de trouver la joie dans notre éducation spirituelle ? C'est la crainte, l'orgueil, la volonté personnelle. L'une des conceptions erronées que le moi mortel adopte est de croire que ce qui nous a faits tels que nous somme résulte de choses extérieures à notre pensée. Pour cette raison, la rédemption obtenue au moyen de la spiritualisation de notre pensée peut ne pas sembler souhaitable ni même réalisable. Une telle méprise nous empêche de nous approprier ce qui nous manque pour nous rendre compte que nous sommes dès maintenant parfaits, en qualité d'enfants de Dieu.

L'autocondamnation aussi est un obstacle à la compréhension des choses de l'Esprit. La plupart des théologies sont favorables à la notion d'un homme pécheur impénitent, séparé de son créateur. Si nous manquons de vigilance et de persévérance, nous nous trouverons paralysés par une force d'inertie ou une autocritique destructrice dans nos efforts pour reconnaître notre filialité divine.

On enseigne à la plupart d'entre nous dès la plus tendre enfance que l'évidence des sens physiques est absolue. Avec un tel point de départ, nous risquons de ne jamais parvenir à nus rendre compte de la nature subjective de l'expérience mortelle. Nous risquons de nous prendre au contraire pour des êtres matériels, dotés d'entendements délimités par la matière. Nous tendons alors inconsciemment à assimiler la guérison, ou le progrès, à un moyen de rendre la matière plus confortable ou bien de satisfaire nos désirs. La source réelle de la maîtrise, telle que l'implique Mrs. Eddy, le Découvreur de la Science Chrétienne, quand elle écrit: « Sachez donc que vous possédez un pouvoir souverain de penser et d'agir correctement et que rien ne peut vous dépouiller de cet héritage et empiéter sur les droits de l'Amour » Pulpit and Press, p. 3., ne se verrait ainsi concéder que peu ou pas d'importance.

La condition humaine mortelle est l'objectivation de l'hypothèse selon laquelle la vie se détruirait elle-même. C'est cette croyance qui s'acharne sans cesse à en terminer avec telle ou telle de ses illusions par ce que nous appelons la mort. Lorsqu'on se rend compte qu'il s'agit d'une simple croyance, la prétention à une diminution ou à l'anéantissement de nos forces, de nos facultés ou de nos possibilités d'avenir peut être réduite au silence. Notre succès est à la mesure de la détermination que nous mettons dans nos efforts pour progresser.

La discipline peut nous aider dans cette voie, même dans les domaines qui sont relativement moins importants. Il y a quelque temps, j'en étais arrivée à un stade où je désespérais d'arriver à bien jouer au tennis. Néanmoins je pris la décision de réfléchir à une idée qui m'intriguait depuis des années, à savoir l'étroite analogie qui existe entre le fait de ne pas détacher son regrd de la balle et l'idée de fixer sa pensée sur la vérité spirituelle sans jamais la lâcher.

Il me fallait, lorsque je me trouvais sur le court de tennis, résister aux tentations de me laisser distraire, cessant alors de suivre la balle des yeux. Bientôt je m'aperçus qu'il ne s'agissait pas tant d'apprendre à coordonner des phénomènes physiques que de corriger mentalement une tendance à réagir, quand je jouais mal, par de l'autocondamnation, de la tension, un sentiment d'humiliation ou de frustration. En disciplinant ma pensée, je suis parvenue peu à peu à éliminer la plupart des réactions négatives aux fautes que je pouvais commettre.

Je m'aperçus alors que, chaque fois, j'apprenais quelque chose, indépendamment de l'issue du jeu. Parfois, j'étais amenée au cours d'une partie à exiger de moi-même davantage de discipline, de confiance ou d'esprit de suite. Selon le cas, il pouvait y avoir lieu d'affirmer ce qu'est la source réelle de la force, ou de conserver ma foi sans me laisser ébranler. Il se présenta des occasions illimitées de croissance. Parfois ma persévérance me valait la liberté merveilleuse que procure la maîtrise physique et spirituelle.

Mon jeu s'améliorait de façon notable, mais cela demeurait, malgré tout, une question accessoire. Après tout, j'étais en voie de découvrir le moyen de vaincre la mortalité ! La plupart d'entre nous ont à faire face à des problèmes plus rudes que celui d'un mauvais jeu au tennis. (Mais j'étais certaine que ce que j'apprenais là me serait utile sur un plan plus global.)

Et c'est effectivement ce qui est arrivé. Ma joie a demeuré. Qu'il s'agisse d'une balle de tennis ou d'un problème à résoudre, maintenant je peux leur faire face l'un après l'autre, sans relâche, d'un cœur léger, en m'attendant joyeusement à l'avenir, dans chaque partie que je joue comme chaque jour que je vis. Cela a projeté une lumière nouvelle sur ce que veut dire Mrs. Eddy dans son article intitulé « La nouvelle naissance »: « La nouvelle naissance n'est pas l'œuvre d'un moment. Elle commence par des moments et se poursuit à travers les années; moments d'abandon à Dieu, de confiance semblable à celle d'un enfant et de joyeuse adoption du bien; moment d'abnégation de soi, de consécration, d'espoir céleste et d'amour spirituel. » Écrits divers, p. 15.

A un autre endroit Mrs. Eddy nous dit aussi: « Rappelle-toi que tu ne peux jamais te trouver dans une situation, aussi dure soit-elle, où l'Amour ne t'ait précédé et où sa tendre leçon ne t'attende. Aussi ne désespère pas et ne murmure pas, car ce qui cherche à sauver, à guérir et à délivrer les hommes te guidera si tu cherches à te mettre sous sa conduite. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 149. Ce que nous aurons appris nous sera du plus grand secours dans toute situation difficile où nous trouver.

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