Mon dictionnaire donne plusieurs définitions du mot nature. Celle qui est peut-être la plus profonde et qui nous concerne ici, est: « Le caractère essentiel d'une chose; une ou plusieurs qualités qui font qu'une chose est ce qu'elle est. » Quelle est la qualité essentielle qui peut produire tout à la fois un désir de tuer et un amour maternel désintéressé ? Quelle est la qualité essentielle qui peut être responsable tout à la fois d'une perspective grandiose et d'une terrible famine ?
Si l'on doit qualifier de naturel, dans ce sens fondamental, le mélange incohérent des choses qui caractérisent l'existence humaine, alors, un choix s'impose: Nous pouvons accepter l'idée qu'il est parfaitement inutile d'essayer d'introduire progressivement de l'ordre dans le chaos des affaires humaines, parce que les caractéristiques de l'existence humaine réduiront invariablement l'ordre à un mélange incohérent. Ou bien, au contraire, nous pouvons remettre énergiquement en question l'hypothèse selon laquelle n'importe quelle fantaisie destructrice du sens humain ou n'importe quelle lubie incontrôlable des éléments présente autant de validité que le bien de l'existence humaine et procède de la même cause essentielle.
Cette dernière hypothèse n'est-elle pas justement celle que Christ Jésus remettait en question chaque fois qu'il devait affronter les inconséquences de la nature telles qu'elles se présentent au sein de l'humanité ou des éléments ? Il savait qu'il n'était pas naturel d'être malade, qu'il n'était pas naturel que la vie humaine soit menacée par une tempête, et que le fait d'avoir faim n'était pas naturel non plus. Il ne se contentait pas de reconnaître ce caractère contre nature; il le démontrait en guérissant les malades, en calment le vent et les flots et en nourrissant les multitudes. Comment s'y prenait-il ? Il utilisait le pouvoir du Christ. Le Christ sépare le caractère essentiel de l'existence spirituelle des maux fallacieux et contre nature que l'on croit à tort naturels. « Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? » demanda Jésus. « Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. » Matth. 7:16, 17.
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