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L'amour de Christ et le pécheur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1981


Par un matin de printemps de l’année 1899, un Scientiste Chrétien nommé Calvin Hill rencontra Mary Baker Eddy pour la première fois. Sa visite chez Mrs. Eddy avait pour but de l’aider à choisir des tapis, mais le résultat de cette rencontre alla bien au-delà de ce qu’il attendait. Après avoir discuté affaires, Mrs. Eddy passa un moment avec M. Hill à parler de la Science Chrétienne. Au cours de la conversation, il lui dit: « Je souhaiterais que vous m’indiquiez, dans votre livre, un point qui me permettrati de vaincre la luxure et la sensualité. » Elle répondit énergiquement: « C’est entendu. » We Knew Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1979), p. 163.

Quel exemple d’amour ! L’amour de Christ ! Il n’y eut ni pharisaïsme ni gêne dans la façon dont elle répondit à l’appel à l’aide que lui adressait cet étudiant de la Science Chrétienne, un homme qu’elle venait de rencontrer pour la première fois. Le problème de la sexualité n’embarrassa pas Mrs. Eddy. Elle voulut aider cet homme à surmonter les problèmes qui le troublaient. Elle ne se contenta pas de lui consacrer un moment ce jour-là; elle provoqua un autre entretien par la suite. Elle lui écrivit aussi une lettre destinée à l’encourager dans la lutte qu’il menait contre la sensualité.

Qu’est-ce douait Mrs. Eddy d’une telle compassion ? L’étude de son ouvrage fondamental, Science et Santé avec la Clef des Écritures, nous donnera la réponse. (C’est le livre auquel faisait allusion Calvin Hill.) Dans Science et Santé, Mrs. Eddy montre clairement que le péché, qu’il soit véniel ou odieux, ne fait pas partie de l’homme. L’homme, l’innocente et pure idée de Dieu, n’est jamais gouverné un seul instant par des pensées dégradantes, mais il reflète à jamais l’Entendement divin.

Bien des siècles avant que Science et Santé ne fût écrit, la vie de Christ Jésus bénit l’humanité, une vie qui nous fournit l’exemple suprême de l’amour de Christ. C’est à juste titre que Jésus fut appelé l’ami des pécheurs. Il les aimait d’un amour si pur que cela les libérait de leurs péchés. Qu’y avait-il chez la femme de mauvaise vie qui pénétra dans la demeure de Simon le pharisien, pour que Jésus l’aimât ? Il aima son identité véritable, à la ressemblance de Dieu et qui, il le savait, n’était pas touchée par le péché. Dans Science et Santé, nous lisons: « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » Science et Santé, p. 476.

Si Jésus avait associé le péché à l’homme, il n’aurait pas pu aimer totalement le soi-disant pécheur, parce que la Bible dit aussi que Jésus a « haï l’iniquité » Hébr. 1:9.. Jésus savait que le péché provenait du démon — du seul menteur ou mensonge, qui voudrait nous faire personnaliser le mal. Sachant ceci, il pouvait détruire les erreurs du sens pécheur, tout en continuant à aimer l’individu. C’est ainsi que Jésus exemplifia l’amour de Christ.

L’opposé de l’amour de Christ, c’est le pharisaïsme — le sentiment de sa propre justice, l’hypocrisie et un zèle débordant pour tout ce qui a trait à la lettre de la loi de Dieu, mais qui ignore l’esprit de cette loi. Le pharisaïsme voudrait nous faire personnaliser le péché aussi bien que la vertu. Il voudrait diviser l’humanité en deux catégories: ceux qui sont sauvés et ceux qui sont damnés. Il voudrait nous faire considérer que l’Église du Christ, Scientiste, est un lieu réservé aux justes, mais non à ceux qui luttent contre le péché.

L’amour qu’exprimait Christ Jésus nous montre que le but de notre église est de libérer l’humanité du mal sous toutes ses formes. Nous ne devrions pas nous sentir gênés lorsque nous lisons, dans les revues de la Science Chrétienne, des articles qui traitent de l’alcoolisme, de l’homosexualité, de l’adultère, du jeu, de l’enfance martyre, et ainsi de suite. Ce sont des erreurs caractéristiques qui constituent le fléau de l’humanité, et le monde a besoin de l’aide incomparable que lui apportent nos périodiques en traitant de ces sujets. Ainsi que l’écrit Mrs. Eddy: « Le dessein essentiel de la Science Chrétienne est la guérison du péché... » Rudiments de la Science divine, p. 2. Nous devrions être reconnaissants de ce que notre église aide à atteindre ce « but capital » en travaillant pour libérer le monde au moyen des vérités scientifiques qui donnent à l’existence son caractère chrétien.

Où que puisse se trouver le pécheur — même au plus profond de la dépravation — le Christ est là pour sauver et guérir le cœur qui se repent. La Bible nous rappelle « que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » Rom. 8:38, 39..

Si, dans notre propre existence, nous livrons bataille au péché, il n’est pas besoin d’attendre que quelqu’un exprime l’amour de Christ envers nous. Nous pouvons, à l’instant, nous mettre à nous aimer nousmêmes. Nous pouvons commencer par considérer le péché pour ce qu’il est: un mensonge cruel concernant notre identité réelle. Lorsque nous séparons ce mensonge de notre identité, il ne nous est pas possible de faire autrement que d’aimer l’innocence spirituelle que Dieu exprime en nous et en tous Ses enfants.

Si en luttant pour surmonter le péché, quelqu’un retombe dans de vieilles habitudes avant qu’une guérison complète n’ait eu lieu, il ne devrait ni se décourager ni se condamner. L’amour de Dieu pour l’homme ne connaît ni variations ni restrictions. Son amour demeure, même si nous perdons quelque bataille livrée contre la tentation. Dieu ne voit pas un mortel qui lutte. Il voit Sa propre ressemblance, et cette ressemblance, Il la maintient dans l’étreinte d’un amour ineffable. Ce fait ne peut être dissimulé. Le Christ accomplit son œuvre en nous et finira par mettre à mort le serpent du mal.

Lorsque, parfois, nous sommes accablés par le péché, il peut nous paraître difficile de nous aimer nous-mêmes. C’est parce que nous considérons que le péché fait partie de notre être. Nous personnalisons le mal. En de telles occasions, il sera utile de réaffirmer que Dieu nous aime, et que s’Il nous aime, il doit alors y avoir quelque chose en nous qui est digne d’être aimé. Cette pensée nous donnera la compassion et le courage nécessaires pour nous rebeller et dénoncer les erreurs qui prétendent faire partie de notre être. Si vous étiez berger et que vous aperceviez l’un de vos agneaux empêtré dans une clôture de fil de fer barbelé, vous mettriez sur-le-champ tout en œuvre pour libérer l’agneau. De même, lorsque nous voyons les autres ou nous-mêmes pris au piège du péché, il nous faut vite travailler pour comprendre que l’homme de Dieu n’est jamais empêtré dans le mal, mais demeure libre dans l’Esprit.

Quelles que soient l’étrangeté ou la perversion des erreurs qui prétendent faire partie de certains, nous ne devrions jamais condamner les personnes. Ceci ne veut pas dire que nous donnions notre bénédiction au mal. Loin de là. Notre condamnation du mal devrait être totale. Mais lorsque nous considérons que les erreurs sont des faussetés qui ne font pas partie de l’identité de l’homme, nous apprenons à condamner l’erreur, tout en conservant notre amour à l’individu.

Une rencontre avec l’amour de Christ peut avoir un effet profond sur quelqu’un qui lutte contre le péché. Calvin Hill, mentionné au début de cet article, devint un travailleur valeureux au sein du mouvement de la Science Chrétienne. Marie-Madeleine, de laquelle Jésus chassa sept démons, devint un disciple fervent de Jésus, et fut la première à le voir à la résurrection. Aussi assurons-nous que, dans nos rencontres avec autrui, nous voyons l’homme réel au-delà du mensonge du sens matériel, et que nous aimons de l’amour de Christ, qui guérit toutes les erreurs de la chair.

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