Pour beaucoup, la vie quotidienne constitue un problème: l'orbite des activités semble désespérément fixée et infiniment morne.
La Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), toutefois, s'oppose à cette vue déprimante de l'existence, à l'aide de la compréhension libératrice que l'homme créé par Dieu — l'identité spirituelle de chacun de nous — reflète Dieu et, par conséquent, L'exprime. Cette compréhension donne libre cours à une joie débordante, à une activité plus large, à une utilité sans réserve, à une ingéniosité sans limites.
L'homme n'est pas un mortel lié à la terre, mais un immortel se déplaçant sur les orbites toujours plus vastes de la découverte spirituelle et libérées de toute friction.
Souvent, dans notre croyance que les choses sont liées à la terre, nous acceptons l'inévitabilité des conditions matérielles et nous soupirons sur notre triste sort. Nous déplorons d'être liés à certaines circonstances qui ne changent jamais et dont il semble difficile de se défaire. Si notre seule réaction à l'égard de quelque situation fâcheuse — quelle que puisse sembler être cette situation — consiste à nous lamenter et à nous apitoyer sur nous-mêmes, il n'y a guère d'espoir de changement. En réagissant de cette manière, nous déclarons que nous ne sommes que des mortels impuissants en face de circonstances adverses. En acceptant l'inévitabilité du mal, nous acceptons la croyance à un pouvoir opposé à Dieu, et même supérieur au pouvoir de Dieu, le bien. Et ainsi nous permettons à cette fâcheuse situation de se prolonger indéfiniment.
Mais cela n'est pas nécessaire !
Si nous sommes conscients de la vérité concernant l'homme — son unité avec l'Esprit et son exemption de la mortalité — nous voyons que l'homme est déjà libéré de toutes les orbites liées à la matière et qu'il a accès à la compréhension illimitée de la totalité de l'Esprit. Cette compréhension est l'activité du Christ.
Mais qu'en est-il des mortels liés à la terre ? Peuvent-ils rompre leurs liens afin d'avoir une vie plus heureuse, plus libre, qui vaille d'être vécue ? Mais bien sûr ! Et la marche à suivre pour se libérer, c'est de faire un effort spécifique dans la bonne direction au bon moment.
On considère souvent, à tort, que « le bon moment » est une occasion qui ne se présente qu'une fois dans la vie. C'est là une des fausses suppositions imposées à un monde candide. Les Scientistes Chrétiens savent que toutes les limitations, y compris les limites de temps, s'effondrent à mesure qu'ils gagnent quelque compréhension de l'éternité de la Vérité. Pour obtenir cette compréhension, ils prennent le livre d'étude de la Science Chrétienne et le lisent avec soin, le méditant et l'appréciant, assimilant les enseignements libérateurs qu'il contient. Par exemple, Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, nous offre une définition du « temps », dont voici un extrait: « Mesures mortelles; limites à l'intérieur desquelles sont réduites toutes les actions, pensées, croyances, opinions, connaissances humaines; matière; erreur. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 595;
Le bon moment pour bien agir est maintenant même, l'éternel maintenant. Le bon moment pour briser les limitations de toutes sortes est toujours maintenant. Il n'est pas nécessaire d'endurer la croyance débilitante à la limitation, ni d'y céder. L'effort supplémentaire qu'il faut faire pour rompre les méthodes et les habitudes restrictives est exigé maintenant, et peut être fait maintenant. « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » II Cor. 6:2;, écrit Paul. Le bien est maintenant. Dieu est maintenant. La Vie est maintenant. La Vérité est maintenant.
Quand nous avons rompu avec une routine improductive, est-ce que notre travail est achevé ? Pas du tout. Nous devons être constamment au travail, utilisant nos ressources spirituelles, affermissant nos progrès vers l'Esprit, vérifiant sans cesse la précision de notre marche orientée vers Dieu. En d'autres termes, nous devons prier sans cesse. Nous devons reconnaître honnêtement le fait stimulant que les solutions improductives et déplaisantes se classent très bas sur l'échelle du bien, et nous ne devons absolument pas nous y laisser aller. Que ferions-nous si nous ne priions pas sans cesse ? Y a-t-il quelque autre activité de plus grand profit pour nous-mêmes ou pour nos frères ? Il nous faut être parfaitement obéissants à la Science divine et vigilants dans notre poursuite de la Vérité.
Pour être libérés d'une ligne de conduite improductive et non satisfaisante, il est indispensable que nous acquérions un juste concept de nous-mêmes. Et ce concept correct et qui engendre l'action doit dériver de ce qui est vrai de l'homme. L'homme, créé par Dieu, est semblable à Dieu. Cela signifie que l'homme est semblable à l'Esprit, non à la matière; il est semblable au Principe, non à la personne. L'homme, par conséquent, n'est pas un mortel et ne doit pas être considéré comme un mortel. Il n'est pas sujet aux limitations, à l'impuissance, au découragement, au désespoir; il n'est pas sujet à la fureur, à la jalousie, à la crainte; il ne tourne pas non plus en rond, sans but. Au contraire, l'homme manifeste la domination que Dieu lui a donnée.
Et si, en dépit de nos efforts pour adhérer aux normes spirituelles, au raisonnement métaphysique juste, nous paraissons sur le point d'être entraîné dans une chute irrésistible ? Que faisons-nous alors dans le cas où le désastre voudrait nous submerger en dépit de nos meilleurs efforts à ce moment-là ?
Nous nous abandonnons consciemment à l'Entendement divin et, humblement, nous reconnaissons qu'il nous guide constamment. La difficulté est toujours inférieure aux ressources spirituelles dont nous disposons. L'omnipotence qui sait tout et que nous reconnaissons comme notre Père-Mère Dieu est toujours avec nous.
Quelle que soit la forme que la limitation matérielle puisse prendre, nous en sommes hautement maîtres grâce à la compréhension que Dieu est l'Amour, le Principe divin, et aussi à la compréhension que l'homme, en tant qu'expression de Dieu, est toujours uni à Dieu. Mrs. Eddy nous donne cette assurance: « Tout ce qui est gouverné par Dieu n'est jamais pour un instant dépourvu de la lumière et de la puissance de l'intelligence et de la Vie. » Science et Santé, p. 215.
Nous pouvons utilement prendre conscience que tout ce qui nous apparaît comme un besoin humain est déjà satisfait spirituellement. Dans la mesure où nous reconnaissons la suprématie de Dieu sur tout, et par conséquent, le néant d'un pouvoir en dehors de Dieu, et dans la mesure où nous reconnaissons l'unité de l'homme avec son Créateur, alors nous trouvons à notre portée les ressources spirituelles nécessaires pour briser toute limitation et continuer notre route vers une nouvelle raison d'être et vers la joie.
