On ne vainc pas vraiment la pénurie en obtenant plus d'argent, d'instruction ou de biens, mais en abandonnant le concept de limitation. On ne trouve pas les ressources en accumulant la matière, mais en l'éliminant. Les ressources véritables ne sont pas des choses qui viennent à nous; ce sont des idées qui apparaissent à travers nous, grâce à la transparence — la clarté, la pureté et la spiritualité — de la pensée éclairée.
Les besoins humains sont satisfaits dans la mesure où les idées spirituelles — nos véritables ressources — apparaissent dans la conscience humaine. Comment cela se produit-il ? Mrs. Eddy écrit: « L'entendement mortel à travers lequel la Vérité paraît avec le plus d'éclat est celui qui a perdu beaucoup de matérialité — beaucoup d'erreur — afin de mieux laisser transparaître la Vérité. » Science et Santé, p. 295;
Les ressources qui correspondent à chacun de nos besoins sont déjà ici — éternellement. Elles sont intarissables parce qu'elles émanent de l'Esprit, complètes parce qu'elles sont incluses et manifestées dans l'Entendement, totalement satisfaisantes parce qu'elles sont exprimées par l'Ame. Nous ne pouvons jamais être séparés des ressources, parce que nous ne sommes jamais séparés de Dieu. Chacun de nous est naturellement, magnifiquement, constamment pourvu par l'Amour divin.
Notre travail consiste à chasser les fausses croyances et à reconnaître, apprécier et exprimer joyeusement le flot de bien toujours présent de l'Amour. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Dépouiller la pensée des faux appuis et des manifestations matérielles afin que les faits spirituels de l'être apparaissent, telle est la grande réalisation grâce à laquelle nous ferons disparaître le faux pour faire place au vrai. C'est ainsi que nous pourrons établir en vérité le temple, le corps, “dont Dieu est l'architecte et le constructeur”. » ibid., p. 428;
Que signifie pour nous cette déclaration du livre d'étude de la Science Chrétienne, lorsque nous sommes affamés, sans logis, que nous avons besoin d'amis ou de travail ? Un premier pas important pour nous tous est de nous détourner des apparences matérielles et de percevoir le problème comme affaire de pensée. Maintenant même, là même où nous sommes, nous pouvons prendre des mesures spécifiques pour remédier à la situation. La pénurie est un état de fausse croyance. Elle peut être vaincue dans nos propres pensées, parce qu'elle n'a pas de réalité au-delà de notre croyance en elle. Nous pouvons refuser d'être trompés par des apparences extérieures et nous concentrer, au contraire, sur l'abondance que Dieu a prévue pour tous Ses enfants.
Des états de pensée négatifs, tels que le ressentiment, l'envie, l'apitoiement sur soi, doivent être abandonnés si nous voulons mieux laisser transparaître la Vérité. Sommes-nous vraiment désireux de nous défaire de nos points de vue désuets sur la vie ? Avons-nous abandonné les limitations des superstitions et des fausses croyances ? Dépouillons-nous la pensée de ses « faux appuis » et des « manifestations matérielles » ?
Il nous faut augmenter notre compréhension de Dieu et de Son idée. C'est par l'étude et la pratique que cela s'accomplit. L'univers de Dieu regorge de Ses idées aimables, aimantes, libératrices. Grâce à la prière, nous pouvons accueillir les idées de l'Entendement. Et à mesure que les faits spirituels de l'être commencent à paraître, nous trouvons notre substance et notre enrichissement véritables.
« Mais toutes ces mesures sont mentales », dira peut-être le lecteur. « Comment me fourniront-elles nourriture et habitation ? » La pensée détermine l'expérience. Nous n'avons pas à permettre aux circonstances de nous gouverner, nous pouvons les gouverner grâce à la qualité de nos pensées. A mesure que nos pensées deviennent plus spirituelles, nous découvrons que nous savons ce qu'il faut faire, où aller, ce qu'il faut dire. L'homme est sans cesse réapprovisionné et sa vie est exempte de conflits.
Le rapport entre la spiritualité et l'abondance est mis en lumière dans le Deutéronome, où l'on représente Dieu disant: « Voici toute les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l'Éternel, ton Dieu: Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs... Ta corbeille et ta huche seront bénies. Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ. » Deut. 28:2, 3, 5, 6;
Démontrer l'abondance pour nous-mêmes est essentiel, mais il serait futile de s'arrêter là. Les besoins du monde attendent notre participation. Ces besoins sont, eux aussi, essentiellement spirituels. Comment peuvent-ils être satisfaits ?
L'Amour divin nourrit l'univers et l'homme spirituels. La Bible et Science et Santé — l'étude, la prière et la démonstration fondées sur ces livres — aident à rendre ce fait spirituel plus apparent. Lorsque nous laisserons transparaître toujours davantage la Vérité — le Christ, la véritable idée de Dieu — des bienfaits pour tous se répandront grâce à nous. Chacun de nous se sentira de moins en moins dans le besoin et aura davantage ce qu'il lui faut — il exprimera une spiritualité qui répond aux besoins des autres.
L'affamé, le délinquent, la victime ont besoin d'être aidés humainement, mais ils ont encore plus besoin de notre perception éclairée du fait qu'ils sont spirituels — les enfants de Dieu déjà aimés et bénis par Lui. C'est la spiritualité qui nous met à même de transpercer la brume de la croyance mortelle et de discerner la perfection actuelle et éternelle de ces enfants de Dieu. Une idée spirituelle ne peut manquer de rien, elle est déjà satisfaite et complète. Savoir cela n'élimine pas le besoin d'une aide humaine légitime, mais contribue à développer et à soutenir ses meilleures formes possibles.
Chacun de nous a autant de ressources spirituelles qu'il est prêt à en exprimer. « L'Amour divin est infini », écrit Mrs. Eddy. « Donc tout ce qui existe réellement est en Dieu, provient de Dieu et manifeste Son amour. » Science et Santé, p. 340. Méditant et prouvant ce grand fait, nous cesserons d'avoir un sens erroné de la substance. Au lieu de cela, nous serons comblés de bienfaits.
