« Imaginez qu’un calculateur électronique atterrisse sur le bureau de Ben Franklin [Benjamin Franklin]. En l’espace de quelques minutes, l’inventeur du paratonnerre a trouvé comment se servir de ce système, mais sa joie première aura vite cédé à la perplexité. Comment cette fichue chose fonctionne-t-elle ? » (Smithsonian, juin 1978, p. 64.)
L’auteur de l’article dont cette citation est tirée poursuit en établissant une analogie entre le calculateur et le cerveau humain: comment fonctionne-t-il ? La réponse, comme l’indique la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), ne se trouve pas dans des explications matérielles, parce qu’elle est métaphysique. Quelle que soit leur forme, les théories purement physiques concernant le cerveau ne peuvent jamais donner de réponse définitive. La véritable nature de la conscience ne peut jamais être claire pour ceux qui se tournent uniquement vers la matière — vers le cerveau ou le système nerveux.
A moins de savoir ce qu’est réellement Dieu, nous pouvons savoir réellement ce qu’est la conscience. L’Entendement et la conscience sont des termes importants dans le langage de la Science Chrétienne. Cette Science, se fondant sur la Bible ( « Son intelligence n’a point de limite » Ps. 147:5;) et tout spécialement sur la vie et les œuvres de Christ Jésus, proclame que Dieu est l’Entendement. Elle affirme que Dieu est la conscience omnisciente, qu’Il est la seule entité qui crée le savoir et qu’Il est l’intelligence sans limite, et elle nous montre comment le prouver.
Certaines expériences actuelles ont pour but de découvrir pourquoi le cerveau affecte le corps, ainsi qu’il semble le faire. Il semble jouer un rôle important en déclenchant certaines fonctions du corps, l’aidant à faire face à la douleur, à des cas d’urgence exigeant une énergie soudaine, et ainsi de suite. La Science Chrétienne se fonde sur des prémices absolument différentes des expériences en question. Elle affirme que Dieu est l’Entendement, que l’homme est l’idée de l’Entendement. Donc l’homme est spirituel et sa demeure et son être sont en Dieu. L’homme est toujours dirigé par la loi divine et il bénéficie de la sollicitude de Dieu.
Il y a un gouffre sans fin entre penser en fonction du cerveau matériel et du corps physique d’une part, et identifier Dieu en tant qu’Entendement et l’homme en tant qu’idée spirituelle de l’Entendement, d’autre part. La pratique de la Science Chrétienne démontre que comprendre cette seconde attitude peut aider les êtres humains de mille façons. Le moyen par lequel la Science aide et guérit ne consiste pas à examiner le cerveau et à avoir recours à des médicaments ou à la chirurgie afin de faire des expériences, ou en se livrant à des manipulations mentales. Il y a des différences fondamentales entre ces dernières et la méthode de la Science Chrétienne.
« Détruisez le sens mental de la maladie, et la maladie elle-même disparaît », dit notre Leader, Mary Baker Eddy, et: « Détruisez le sens du péché, et le péché lui-même disparaît. » Unité du Bien, p. 9; Certains peuvent s’imaginer que détruire « le sens mental de la maladie » consiste en une simple restructuration de l’entendement humain. Toutefois, dans la pratique de la Science Chrétienne, la base sur laquelle la destruction du sens de la maladie a lieu a une très grande signification. En fait, elle est unique. Fondamentalement, la pensée est changée parce que le praticien de la Science Chrétienne comme le patient se tournent vers l’Entendement divin, en reconnaissant que Dieu est l’Entendement, le seul Entendement et le seul Entendement de l’homme. L’humain est remplacé par le divin et non simplement modifié.
Christ Jésus n’était pas seulement un homme d’une bonté inégalée — le représentant même du Christ — et le réalisateur d’œuvres souvent appelées miraculeuses. Il avait également une intuition remarquable. C’était un penseur spontané et intelligent, doué de lucidité et de perspicacité. Il comprenait ce qu’est la conscience. Sa connaissance de Dieu et son expression de la véritable conscience n’ont pas été comprises ni appliquées dans une large mesure par l’humanité en général, et ne semblent pas avoir été suffisamment acceptées pour changer la façon dont l’humanité considère l’intelligence, le génie et la guéri- son. « Le talent et le génie des siècles ont fait un faux calcul », dit Mrs. Eddy. « Ils n’ont pas basé sur la révélation leurs arguments et leurs conclusions quant à la source et aux ressources de l’être — ses combinaisons, ses phénomènes, ses effets — mais au contraire ils ont bâti sur le sable de la raison humaine. Ils n’ont pas accepté le simple enseignement et la vie de Jésus comme étant la seule vraie solution du problème perplexe de l’existence humaine. » ibid.
A mesure que la conscience humaine cède la place à Dieu, l’Entendement omniscient, nous commençons à abandonner la croyance que nous avons un intellect privé et personnel, faillible, limité et relié au cerveau. Ce renoncement à un sens erroné de ce qu’est la conscience — cette éclipse de l’humain en faveur du divin — concerne tout ce que nous faisons au cours de la journée. Ainsi il peut s’appliquer au domaine des études, par exemple. Nous abordons les problèmes intellectuels en les dominant plutôt qu’en nous y soumettant. Nous sommes moins intimidés par les défis intellectuels — plus enclins à les accueillir avec confiance et davantage prêts à affronter de nouvelles découvertes intellectuelles. Nous avons plus de perspicacité et sommes capables d’entretenir des pensées nouvelles et de rechercher des idées qui aideront les autres.
Supposons que vous appreniez le japonais et que vous soyez obligé de vous familiariser avec les milliers de caractères différents qui constituent la forme écrite de cette langue. Dieu peut-Il vous aider à le faire ? Après tout, Il n’est pas semblable à un homme ni à un mortel qui parle différentes langues humaines. Lorsque nous savons que Dieu est toute intelligence, qu’Il est la conscience divine et notre seule conscience véritable, ce que nous appelons notre intellect humain est de ce fait stimulé. Il en est ainsi parce que notre intellect est davantage pénétré de la lumière de l’intelligence divine infinie. Par conséquent, il est libre de se mouvoir au-delà de ses frontières actuelles. Il en vient à céder au fait que la conscience véritable n’est pas limitée, car elle manifeste l’Esprit infini et ne provient pas de la matière. Grâce à cette aide, la pensée devient plus systématique, la mémoire plus fidèle et les idées plus cohérentes. Plus l’intelligence et la conscience sont douées d’un sens spirituel, moins notre raisonnement est erroné et inefficace.
Telle est l’action du Christ. C’est le Christ qui nous présente, par des moyens que nous pouvons comprendre et utiliser, la nature véritable de la conscience. Nous pourrions dire que le Christ dit à la conscience humaine qu’en dépit de l’apparition d’entendements et d’entendements et d’entendements pour ainsi dire à l’infini, il n’existe qu’un seul Entendement. Il s’ensuit qu’afin de démontrer l’unicité et la présence de l’Entendement divin, il nous faut l’humilité et le désir spirituel d’être semblable au Christ.
La pensée mortelle peut souvent s’imaginer être habile, agir de manière adroite et ingénieuse. Mais parfois ces choses peuvent être destructives et inutiles. L’intelligence divine, démontrée, est bienveillante et constructive; elle résout les problèmes et répond aux dilemmes.
Depuis quelques années, nombreux sont ceux qui s’intéressent à la possibilité de modifier les états humains de la conscience. Ce qui est nécessaire, ce n’est pas un état modifié de la prétendue conscience matérielle, mais une conscience spirituelle véritable, provenant de Dieu. Les drogues psychédéliques et hallucinogènes, les philosophies exotiques, la méditation, le yoga, l’utilisation des réactions bioniques, aucune de ces choses ne peut faire progresser l’humanité sur une base divinement scientifique.
Ce qui est nécessaire au progrès — pour nous tous, toujours — ce n’est pas un changement de conscience ou d’expérience fondé sur la matière, mais un abandon de la croyance mortelle concernant la conscience, et son remplacement par la réalité divine de l’Entendement et de son idée.
